Eric Gordon et Ryan Anderson apportent leur adresse et leur santé à Houston : et la lose des Pels aussi ?

Le 03 juil. 2016 à 10:36 par David Carroz

Le départ de Dwight Howard laissait James Harden bien orphelin aux Rockets. Pas pour longtemps puisque Daryl Morey n’est pas du genre à rester inactif et il a donc lâché le blé économisé en perdant D12 – et même un peu plus – pour faire venir Ryan Anderson et Eric Gordon.

Alors là on est sur du recrutement sur-mesure pour le coach. Avec des shooteurs et leur jeu offensif qui débarquent en laissant la défense dans la soute de l’avion, Mike D’Antoni est comblé et il se frotte déjà les mains. Les 140 pions de moyenne sont annoncés dans le Texas et tout tir pris en plus de 10 secondes ou à moins de 8 mètres du panier sera proscrit. On va bien se marrer et on imagine déjà Pat Beverley en PLS en apprenant qu’il sera donc le seul joueur à s’occuper des adversaires la saison prochaine, avec parfois l’aide de Trevor Ariza ou Clint Capela. On visualise très bien le meneur cavalant d’un joueur à un autre, langue pendue, écume à la bouche et genou en avant pour tenter de sauver son équipe, quitte à blesser un ou deux mecs au passages.

Pourvu qu’il ne s’agisse pas de ses propres coéquipiers, parce que les deux nouveaux venus ont bien eu le temps de faire connaissance lors de leur séjour commun à la Nouvelle Orléans. Malheureusement, pas au point d’avoir beaucoup d’automatismes sur les parquets, car le plus souvent c’est à l’infirmerie qu’ils se côtoyaient. 98 matchs manqués par Ryan Anderson au cours de ses quatre saisons aux Pelicans, 173 pour Eric Gordon en cinq ans, on est sur une base de 30 rencontres zappées par joueur en moyenne par exercice. De quoi se mettre bien avec la sécu et ravir les fans qui s’identifient parfaitement avec des joueurs aussi proches d’eux puisqu’en tribune et non plus sur le parquet. Mais une telle proximité, ça se paie, et les Rockets ont donc allongé 80 millions sur quatre ans pour profiter des 13,1 pions à 37,7% du parking et 5,6 rebonds en 26 minutes de Ryan Anderson avant de rajouter 53 millions pour la même durée pour les 15,2 points à 38,4% derrière l’arc, 2,7 passes et 2,2 prises d’Eric Gordon. Ce qui fait d’après nos calculettes 33,25 millions par saison pour deux joueurs fragiles et dont l’impact sera moindre que celui de Dwight Howard l’an prochain. Une superbe affaire.

Les Rockets commençaient certainement à flipper puisque les gros poissons naviguaient bien loin de leur territoire. Daryl Morey ne pouvait pas rester les bras croisés et il a donc sorti le chéquier pour récupérer un intérieur fuyant qu’il souhaitait depuis un moment, mais aussi un arrière dans une registre proche de celui de James Harden. On cherche encore la cohérence, faites nous signe si vous la trouvez.

Source : NBC Sports

Source image : Derick E. Hingle


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