Les Bulls font la spéciale : Gar Forman au volant, la tête dans les chiottes c’est moi qui pilote

Le 23 juin 2016 à 10:03 par Bastien Fontanieu

 Le transfert de Derrick Rose à New York hier soir n’a pas arrangé l’état de la plupart des fans des Bulls, qui se sentent on ne peut plus roulés dans la farine depuis des mois : la suite ne s’annonce pas plus brillante, si on suit le chemin du General Manager local…

Gar est au-dessus. Gar est en-dessous. Cela dépend de la façon dont on voit les choses, mais il est clair que l’homme responsable de la grande majorité des récents mouvements à Chicago a une drôle de façon de faire, lui qui continue à faire de sa franchise la risée des médias en accumulant les bourdes les unes après les autres. On savait, depuis longtemps, que le processus consistait à tourner la page Thibodeau une bonne fois pour toutes, avec un effectif qui était construit pour lui et un plafond qui n’avait jamais été vraiment atteint. Seulement, dans ce même virage axé sur le thème du nettoyage, Forman a tenu plus longtemps que George face à Mohamed Ali, les droites consécutivement envoyées dans la gueule des fans commençant à faire de lourds dégâts. Aujourd’hui, c’est assez simple, on perd de plus en plus espoir dans l’Illinois et l’été ne fait que commencer, de chaudes semaines qui pourraient être caniculaires quand on voit l’éventail de possibilités, dans le département du scénario catastrophe. Déjà, soyons clairs, le transfert de Derrick Rose est un vrai dilemme qui ressemble – dans la logique interne – à celui de Jeff Teague chez les Hawks : le sentiment général était le suivant, Dédé allait partir en 2017 quoi qu’il arrive. Il fallait donc trouver des pièces en échange, un intérieur solide et un meneur prometteur (Grant, sorry Rosé), afin d’éviter un au revoir sans quoi que ce soit en échange.

Un au revoir sans quoi que ce soit en échange ? Du genre… laissez-nous réfléchir quelques secondes… Pau Gasol et Joakim Noah ? Nous y sommes. Le secteur intérieur de Chicago va prendre un sacré coup dans la culasse, et ce n’est pas le deal apportant Robin Lopez qui a soudainement allumé les lampes dans le coin. En février dernier, la deadline avait bien montré que Forman s’était embourbé dans son merdier, en refusant de passer à autre chose concernant ses joueurs en fin de contrat. Beau gosse ! Aujourd’hui, il est plus qu’évident que la Gasoline et la Joakim vont faire leurs valises, tout ça pour récupérer quoi en retour ? Peanuts. Et c’est là que l’attitude de Gar est fabuleuse, dans son retard permanent à chaque coup réalisé sur l’échiquier. Tu avances ta dame, il recule une tour. Ou un fou, pour rester dans le ton, puisque les soupirs s’enchaînent à une vitesse folle au sein des rues de Chicago. Certes, les Bulls voient 43 millions de dollars quitter leur cahier des dépenses rien qu’avec le trio Derrick-Pau-Noah, mais la seule paire Lopez-Calderon en représente 20 et ce ne sont pas des contrats expirants. Il va donc falloir se faire à une idée, et vite, pour éviter de sombrer dans la dépression collective : Forman veut tout raser afin de donner une chance à Hoiberg au sein de la franchise. Soit, c’est compréhensible. Simplement, la méthode est en train de sacager tout ce qu’un homme comme Thibodeau a pu réaliser, rien qu’en formation de talent. Et ça, c’est plus que difficile à supporter.

L’exemple le plus navrant de cet aspect si triste à observer ? Jimmy Butler, désormais seul au bord du navire, et qui n’a pas l’air d’entretenir une fabuleuse relation avec son coach. L’arrière All-Star aura les rennes dans ses mains la saison prochaine, mais qui dit qu’il sera encore là quand on voit les décision incompréhensibles prises par Forman…? 

Source image :Getty


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