Ben Simmons vs Brandon Ingram, les highlights : duel de monstres en tête de Draft, qui prendre ?

Le 23 juin 2016 à 18:15 par Bastien Fontanieu

C’est le duel qui fait frémir la planète basket aujourd’hui, quelques jours après celui opposant King James à Steph Curry. On baisse d’un niveau, mais on reste sur du potentiel phénomène qui peut dominer la Ligue : alors, plutôt Ben ou Brandon ?

Ben, Brandon, Brandon, Ben, Ingram, Simmons, Simmons, Ingram. En ce moment, chacun donne son petit avis sur la question, et il est clair que ce débat n’est pas sur le point de se terminer ce soir. Avec les Sixers en première place et décidés à prendre l’Australien, la porte semble grande ouverte pour des Lakers qui visaient certes Simmons il y a quelques semaines, mais seront ravis de repartir avec la tige de Duke. Deux joueurs qui proposent certes une taille assez similaire, mais dont le jeu est assez différent, tout comme le corps. En effet, d’un côté se trouve Ben et son armature impressionnante. Pour son âge, le produit formé à LSU est une bête qui peut déjà se confronter aux molosses de la NBA sans véritable problème. Vitesse, puissance, ambidextrie et peu d’antécédents majeurs au niveau des blessures : Simmons c’est l’assurance tout risque en terme de capacités athlétiques et de livraison statistique, lui qui pourra déjà proposer de belles lignes si Brett Brown le laisse fleurir à son poste de prédilection, celui d’ailier-fort galopant dès que l’occasion se présente. Mais limiter l’Australien à une simple carcasse ultra-développée serait manquer de respect à son excellente vision du jeu et son touché proche du panier. Benny va pouvoir contribuer dans tous les aspects du jeu et faire la une de certains Top 10 l’année prochaine, on se frotte déjà les mains dans le Wells Fargo Center de Philly.

De l’autre côté se présente Ingram. Qui est certes une assurance moins solide au premier abord, mais possède cependant un package à faire vibrer bon nombre de franchises. Une tête bien faite, un vrai sens de l’humour, un sens des responsabilités poussé et le tout en se donnant des deux côtés du terrain, Brandon a grimpé les marches mois après mois au point de passer – pour nombreux – comme étant le meilleur joueur de cette Draft aujourd’hui. Certes, on parle de projections livrées dans 3 à 4 ans, ce qui laissera le temps à la perche de prendre du muscle et gagner en agressivité, mais lorsqu’on parle de base sur laquelle construire, peu de monde peu arriver aux chevilles d’Ingram. Son shoot est déjà excellent, ses pénétrations calculées, et dans une attaque de Duke où le ballon doit tourner, le phénomène arrivait tout de même à gratter ses points sans problème. Ce qui le différencie de Simmons ? C’est notamment ce côté sleepy qui peut tromper du monde : un compétiteur féroce se cache derrière ces yeux endormis et cette voix bien timide. Pareil d’un point de vue physique, Brandon est loin de pouvoir accepter les bastons quotidiennes de la Ligue avec son corps tout en longueur, mais on se demande vraiment à quoi ressemblaient Kevin Durant et Anthony Davis à leur arrivée en NBA… Autant dire que Luke Walton trépigne d’impatience, lui qui aimerait démarrer sa carrière d’entraîneur principal avec une pépite pareille.

Ben en 1, Ingram en 2, pour le moment l’ordre semble déjà dessiné mais le débat reste actif chez les plus passionnés : sur qui construire les yeux fermés ? Chacun son choix et ses arguments, mais une chose est sûre, la NBA va accueillir deux jeunes phénomènes bourrés de talent dans sa Ligue.

Source image : ESPN