Applaudissons le pire choix de Draft de l’histoire du Magic : Fran Vazquez, l’énigme totale
Le 16 juin 2016 à 13:43 par Bastien Fontanieu
Parce que la Draft n’est pas qu’une histoire de grands joueurs qui réalisent leurs rêves, il est temps de se poser sur ceux qui ont marqué la NBA à leur façon : en étant sélectionné bien haut, et en proposant une carrière bien basse. Aujourd’hui ? Direction Orlando.
Afin de respecter quelques critères de base et élire un champion dans la catégorie de la fat déception, nous avons décidé de nous baser sur les points suivants. Premièrement, nous nous concentrerons sur les lottery picks, donc les copains situés dans les premières places et qui étaient forcément destinés à réaliser une grande carrière. Deuxièmement, nous prendrons en compte l’impact statistique par rapport au reste de la cuvée, donc ces génies qui devaient au moins dépasser la dizaine de points mais ont finalement touché leur propre plafond aux alentours des 4-5 pions. Enfin, troisièmement, nous nous pencherons sur les camarades de la même année de Draft, afin de voir qui était sélectionné après la pépite en question. Sans perdre davantage de temps, on avale sa salive et on regarde tout de suite le podium du Magic, qui est tout simplement merveilleux.
# 3 – Steven Hunter
- Draft : 2001
- Place : 15ème
- Statistiques en carrière à Orlando : 3,5 points, 2,5 rebonds et 0,2 passes
- Gros clients choisis après lui : Zach Randolph, Tony Parker, Gilbert Arenas, Mehmet Okur
En sortie de DePaul, ce monstre athlétique pouvait offrir un peu de muscle et de défense au Magic, mais c’était sans compter sur le temps de jeu offert au garçon et ses progrès bien lents. De 10 à 13 minutes en 3 ans, de 2 à 3 rebonds dans le même laps de temps, Hunter n’a jamais pu justifier sa place en Floride et a ensuite fait le bonheur de Phoenix grâce à son sacrifice dans les airs : un type qui pouvait contrer un peu n’importe qui, mais qui s’est surtout fait contrer par la concurrence dans sa carrière chez l’Oncle Sam. Huit saisons en NBA, une en Italie, depuis il est devenu ambassadeur des Suns dans l’Arizona pendant que ses copains de la cuvée 2001 continuent leur carrière.
# 2 – Reece Gaines
- Draft : 2003
- Place : 15ème
- Statistiques en carrière à Orlando : 1,8 points, 1 rebond et 1,1 passe
- Gros clients choisis après lui : David West, Boris Diaw, Mo Williams, Leandro Barbosa
La perle de Louisville, un mec qui aurait pu et dû cartonner, comme Dwyane Wade l’affirmait en disant que Gaines était le mec le plus dur qu’il avait affronté au niveau universitaire. Oui mais non. Finalement, après avoir été sélectionné par le Magic, Reece aura droit à une grosse dose de banc sa première saison (38 matchs à 10 minutes max), se fera ensuite transférer à Houston et ne trouvera jamais son rythme en NBA. Trois équipes sur ses trois premières saisons, de quoi déprimer pendant que les copains de la cuvée 2003 explosaient les compteurs, avant de le retrouver en Europe et notamment à Vichy il y a quelques saisons. Monstre de talent, transformé en globe-trotter : Italie, D-League, Grèce, Venezuela, Autriche. Foutu business.
# 1 – Fran Vazquez
- Draft : 2005
- Place : 11ème
- Statistiques en carrière à Orlando : 0 points, 0 rebonds et 0 passes
- Gros clients choisis après lui : Monta Ellis, David Lee, Danny Granger, Nate Robinson
On parle bien d’énigme totale, mais vraiment complète. Car à la limite, que Fran préfère rester en Europe et cartonne en Espagne, c’était son choix et il était assez facile à comprendre. Mais que le Magic le sélectionne, sans lui faire le moindre workout, pour après se retrouver avec un fantôme dans ses dossiers ? C’est bien simple, Fran n’a jamais joué la moindre minute avec Orlando, et depuis les fans s’en tirent encore les cheveux. Même trois saisons à 2 points de moyenne suffiraient, mais pas une seule goutte de transpi ? Vazquez est tellement une légende dans le circuit Draft que certains confrères américains en ont fait un verbe : faire une Vazquez, c’est abuser jusqu’au bout.
D’autres gros clients étaient aussi intéressants à mentionner, mais du côté d’Orlando, personne ne touchera le trône de Mister Vazquez. Demain ? Rendez-vous avec une autre franchise, qui a cartonné dans la déprime collective.
Source image : Orlando Sentinel