Flashback Finales 2015 – Game 2 : quand LeBron activait le God Mode pour une victoire divine
Le 05 juin 2016 à 18:39 par Bastien Fontanieu
C’est un match qui rappelle des souvenirs à la fois flippants, et fabuleux pour de nombreux fans. Une soirée rarissime, durant laquelle un monstre du basket imposa sa volonté pour l’emporter à l’extérieur : le 8 juin 2015, LeBron était intouchable.
Cinquante. Cinquante minutes d’efforts, d’intensité, de pur désir de gagner. Et honnêtement, le match aurait pu durer deux jours que le bonhomme aurait probablement continué à jouer chaque possession comme s’il s’agissait de la dernière de la saison. Un Game 1 en prolongation, et bis repetita pour le second, puisque les deux équipes auront droit à cinq minutes supplémentaires pour se départager. Curry timide car bien gardé par Dellavedova, Klay Thompson en feu, c’est Timofey Mozgov qui devient subitement le bras-droit inattendu de James en étant mis en avant par David Blatt. Mais en devant surtout jouer sans Kyrie Irving, blessé au match précédent, et Kevin Love, blessé depuis le premier tour, c’est bien LeBron qui fera sa spéciale : tout le monde sur mon dos, direction la terre promise. Un basket loin d’être ravissant, mais un homme qui ne souhaitait rien lâcher, sentant justement que l’adversaire de ces Finales n’était pas non plus le plus imbattable ni expérimenté. Certains pointeront les 35 tirs pris par James ce soir-là, obligé de créer la plupart du temps car ne pouvant véritablement compter sur quelconque autre manieur de ballon. Delly ? Un pitbull déjà bien chargé. Gérard ? Pourquoi pas. Shumpert ? Stop.
Il fallait que le cyborg sorte son mode le plus fatigant pour Iguodala, le plus étouffant pour les Warriors, celui où son envie de mettre tout le monde dans de bons spots vient après son devoir de scorer à outrance. Un peu comme ce soir, finalement, avant ce Game 2 des Finales qui a déjà des allures de must-win pour le King. Certes, Love et Irving auront leurs positions et il faudra mettre les snipers en confiance, mais quand Lue dit qu’il faut jouer plus rapide, c’est aussi pour retrouver la machine de ce match-là. Des écrans supplémentaires en tête de raquette, histoire de créer avec davantage d’espace comme il aime tant le faire ? Une question qu’on vérifiera, comme son apport statistique final. Car même s’il sera difficile d’atteindre la polyvalence de ce G2 de 2015, James sera obligé de mettre sa cape afin d’emmener les siens jusqu’à la victoire. On rappelle la déferlante numérique, attention ça fait mal : 39 points, 16 rebonds, 11 passes, 1 interception, 1 contre, 11/35 au tir, 3/6 de loin, 14/18 aux lancers, 50 minutes de dévouement total. Mais surtout, c’est cette célébration qui restera marquante dans les mémoires, avec un LBJ qui lâche tout au moment du buzzer. Réception de balle, catapulte afin de creuser un cratère dans l’Oracle, la balle explose vers le plafond et James crie à s’en perforer les poumons. Rarement on l’avait vu aussi passionné et possédé après un succès, un moment fort mais qui ne le mènera malheureusement pas au titre derrière. Qu’en sera-t-il ce soir ? La réponse très vite…
Source image : ESPN