Applaudissons le pire choix de Draft de l’histoire des Rockets : l’intouchable Royce White
Le 04 juin 2016 à 17:27 par Bastien Fontanieu
Parce que la Draft n’est pas qu’une histoire de grands joueurs qui réalisent leurs rêves, il est temps de se poser sur ceux qui ont marqué la NBA à leur façon : en étant sélectionné bien haut, et en proposant une carrière bien basse. Aujourd’hui ? Direction Houston.
Afin de respecter quelques critères de base et élire un champion dans la catégorie de la fat déception, nous avons décidé de nous baser sur les points suivants. Premièrement, nous nous concentrerons sur les lottery picks, donc les copains situés dans les premières places et qui étaient forcément destinés à réaliser une grande carrière. Deuxièmement, nous prendrons en compte l’impact statistique par rapport au reste de la cuvée, donc ces génies qui devaient au moins dépasser la dizaine de points mais ont finalement touché leur propre plafond aux alentours des 4-5 pions. Enfin, troisièmement, nous nous pencherons sur les camarades de la même année de Draft, afin de voir qui était sélectionné après la pépite en question. Sans perdre davantage de temps, on avale sa salive et on regarde tout de suite le podium des Rockets, qui est tout simplement merveilleux.
# 3 – Bryce Drew
- Draft : 1998
- Place : 16ème
- Statistiques en carrière à Houston : 5,1 points, 1,3 rebonds et 2 passes
- Gros clients choisis après lui : Rashard Lewis, Al Harrington, Rafer Alston, Ricky Davis
Pas un scandale, mais une bonne déception quand même, car le gamin venait de rentrer The Shot pour Valparaiso et était une légende en construction dans l’Indiana. Seul problème, pour assumer un gros choc universitaire puis l’emmener en NBA… on peut demander à Jimmer Fredette, ça fait souvent mal. Voilà le triste parcours de 6 ans offert chez les pros par Drew, qui était déjà dans la lignée des petits babtous connus au rang inférieur mais ne pouvaient tenir chez les grands : Bobby Hurley, celle-là c’est pour toi.
# 2 – Ed Ratleff
- Draft : 1973
- Place : 6ème
- Statistiques en carrière à Houston : 8,3 points, 4 rebonds et 2,7 passes
- Gros clients choisis après lui : George McGinnis, Larry Kenon, Jim Chones
La Draft 73 est vraiment dégueu à part Doug Collins, donc on peut excuser ce bon Ratleff. Mais comme son copain du dessus, c’est la notoriété NCAA qui l’a poussé à être pris 6ème de cette année, lui qui a même son maillot retiré à Long Beach State où il patrouillait les ailes. Membre du squad olympique de 72, il est surtout connu pour ça car il a fait partie de cette équipe américaine battue en finale par l’Union Soviétique. Le genre de truc que tu peux pas effacer de ton CV, et qui te colle à la peau pour un bon bout de temps.
# 1 – Royce White
- Draft : 2012
- Place : 16ème
- Statistiques en carrière à Houston : 0 points, 0 rebonds et 0 passes
- Gros clients choisis après lui : Draymond Green, Khris Middleton, Jared Sullinger, Evan Fournier
Une histoire qui fait encore de la peine. Car le talent de Royce était bien là, excitant, polyvalent, prêt à tout défoncer… mais impossible de lutter contre ses troubles d’anxiété, impossible de prendre l’avion sauf sous traitements qui buteraient son énergie, ce qui a mené à un clash immédiat avec les Rockets. Un mec qui aurait pu tout défoncer, mais qui n’a jamais pu jouer la moindre minute et mis un coup de projo sur l’acceptation de la NBA avec les athlètes en difficulté. Toutes les franchises le refusaient, Houston a pris le pari et a finalement compris que c’était infaisable. Tristesse infinie, le potentiel était énorme.
D’autres gros clients étaient aussi intéressants à mentionner, mais dans la cité du Texas, personne ne touchera le trône de Royce. Demain ? Rendez-vous avec une autre franchise, qui a cartonné dans la déprime collective.
Source image : The Big Lead – TrashTalk