Les Warriors arrachent le Game 7 dans un finish de grand malade : séisme incroyable à OKC !
Le 29 mai 2016 à 06:43 par Bastien Fontanieu
Incroyable. Impensable. Intolérable. Les mots et émotions se mélangent en sortant de cette rencontre jouée chez le Thunder. Dans un match majoritairement mené par les hôtes, ce sont finalement les Warriors qui se sont offert un cadeau exceptionnel dans le dernier quart : lundi, il y aura bien un Game 7 à Oakland.
La partie à peine terminée, et on galère encore à trouver comment expliquer cette chute, comment rationaliser ce breakdown collectif proposé par Billy Donovan et ses poulains, pourtant les deux mains sur le volant pendant la soirée. Dès le premier quart, jusqu’à la pause et en passant par l’après-vestiaire, KD et compagnie faisaient le minimum syndical en jouant toujours aussi physique, intense, et en punissant les Warriors dès que possible. Un back-door par-ci, un alley-oop par-là, on sentait que le champion en titre était au bord du fossé mais… le Thunder n’arrivait pas à le pousser, définitivement. Un manque de killer instinct qui coûtera bien cher par la suite, mais ça, c’est une histoire que nous déroulerons plus bas. D’abord, il y avait cette avance de dix points qu’OKC construisait sur le même modèle que les victoires précédentes, poussé par un public plus bleu et chaud que jamais. De quoi envisager la suite sereinement, avec les apports d’Ibaka ainsi que Roberson, et jusqu’à ce fameux dernier quart où on attendait un Thunder convaincant, dominant, arrivé à maturité. Du moins, disait-on ces derniers jours.
Et là, what the fuck, la pire métamorphose possible pour les fans de la franchise.
L’équipe de saison régulière faisait subitement son retour, laissant ainsi une opportunité rêvée aux Warriors de créer la surprise. Ou disons plutôt, de déposer une bombe en plein milieu de la Chesapeake Arena, avec Klay Thompson comme chef de projet. Auteur d’un record de Playoffs avec 11 ficelles claquées à distance, l’arrière portait littéralement la franchise sur son dos, et la gardait dans le match jusqu’à ce moment fatidique : 6 minutes à jouer, 7 points de retard pour Golden State. Le moment idéal pour que Curry chauffe et se mette à rejoindre son Splash Bro dans la danse du parking, le tout saupoudré d’une défense royale offerte par Andre Iguodala, le hustle de Draymond Green et un peu de sale boulot géré par Harrison Barnes. Et pendant que le champion en titre retrouve des couleurs ? Le Thunder passe en noir et blanc, limite transparent. Une exécution de fin de match ridicule, des lectures absurdes, une couverture défensive à faire pleurer n’importe quel coordinateur spécialisé dans une situation aussi tendue : les hôtes réussiront à se faire remonter l’intégralité de leur avance en l’espace de 3 minutes, avant de définitivement s’écrouler en enchaînant les balles perdues. Bilan du dernier quart, 33-18 pour GS. Bilan de l’hôpital principal d’OKC, 150-230 pour le service des Urgences. Dans ce chaos indescriptible, c’est finalement Curry qu’on voyait gueuler avec ses partenaires, brandissant les 7 doigts comme pour annoncer la messe de ce lundi. Oui, aussi improbable et irrationnel que ce fût, le Thunder a bien perdu une occasion rêvée de retourner en Finale NBA. Il restera encore une balle dans leur chargeur, mais vue la gueule du pistolet à eau hier soir, on ne sait plus vraiment quoi penser.
On pourrait revenir sur des détails profonds, chose que nous ferons tout au long de la journée afin de tenter de comprendre un tel scénario, mais pour le moment le principal reste ceci : OKC s’est effondré, les Warriors l’ont emporté, il y aura un Game 7 à Oakland. Juste incroyable.
Source image : SF Chronicle