Miami débarque au Canada et marche sur Toronto : 102-96, y’en a un qui veut Cleveland…!
Le 04 mai 2016 à 05:33 par Bastien Fontanieu
Débarrassé des Hornets ce dimanche, le Heat se rendait chez Céline Dion pour rencontrer les Raptors et donner le ton dès le Game 1. Mission accomplie pour les hommes d’Erik Spoelstra, qui se sont fait bien peur mais ont validé l’essentiel.
L’action qui fera le tour de la planète basket restera forcément cette prière envoyée par Kyle Lowry, elle qui a permis à Toronto d’exulter en arrachant la prolongation, mais il s’agissait probablement du seul moment de liesse proposé aux fans venus s’amasser au Air Canada Center, eux qui ont dû quitter la salle tête baissée. Il faut dire qu’une nouvelle fois, dans un registre similaire à la série contre Indiana, les hôtes ont démarré leur duel avec un plan connu des passionnés. Mettre Jonas Valanciunas en avant (comme face aux Pacers), voir le meneur All-Star galérer comme jamais (comme face aux Pacers), mener à la pause (comme face aux Pacers) puis s’écrouler en seconde période (comme… face aux Pacers), c’est peu dire si les Dinos ont frustré du monde en répétant les mêmes erreurs qu’au tour précédent. Pourtant, l’affaire démarrait assez bien, avec un Terrence Ross retrouvé, un Hassan Whiteside qui se faisait mal au genou et un rythme de jeu poussif, qui forçait notamment le Heat à galérer en attaque. Autant les copains de Luol Deng avaient montré en début de saison qu’ils pouvaient étouffer n’importe quelle équipe, autant ce mardi c’était de l’autre côté du terrain qu’un besoin vital s’exposait. Un besoin de panier, d’une explosion offensive, d’un joueur capable de prendre son équipe sur ses épaules et de profiter de sa match-up pour faire la une des journaux. Wade ? Whiteside ? Johnson ? Richardson.
Dragic, Goran Dragic.
Exemplaire d’agressivité, de rythme et de patience, le Slovène continuera sa très bonne forme récente avec un carton plein en seconde mi-temps (26 points au final), lui qui préchauffait déjà avant la pause. Passages classiques ligne de fond, paniers avec la faute, petit tir avec la planche, même un trois avec la faute rentrait et son poing serré en direction du banc de Miami montrait bien la concentration du bonhomme sur cette rencontre. Lui qui avait tant souffert en début de série contre Charlotte retrouvait petit à petit ses couleurs, et rayonnait plus que jamais auparavant hier soir. Car sans lui ? Le Heat peinait en attaque, chaque panier prenant l’apparence d’une bouteille d’oxygène dans ce match haché de la Conférence Est. Pat Riley devait donc se frotter les mains comme tous ses petits protégés, voyant le gaucher régaler dans un contexte aussi important. Sur cette rencontre, Miami prenait même une dizaine de points d’avance et se permettait une série d’erreurs affolantes en toute fin de match. Balles perdues stupides, lancers aisés loupés, manque de killer instinct dans le groupe, Toronto restait en vie et se permettait donc d’envoyer le match en prolongation sur un tir venu d’ailleurs. De quoi paniquer les visiteurs ? Pas vraiment. Reprenant les fondamentaux défensifs tout en donnant à Dwyane Wade le soin de finir le boulot, le Heat verrouillait sa peinture comme la rencontre, quittant le terrain avec la sensation du devoir accompli. Il fallait justement réaliser le minimum, possible, syndical, qui consistait à quitter le Canada avec une victoire en poche. Avec quelques gouttes de transpiration supplémentaires et surtout inutiles, Joe Johnson et ses associés ont fait le boulot.
Victoire 102 à 96 en prolongation, une affaire qui aurait pu -et dû- se terminer bien plus tôt. Désormais, on attend la réaction des Raptors, en espérant que le modèle face aux Pacers se reproduise pour eux. La mauvaise nouvelle, c’est que le Heat a l’air plutôt déterminé à prendre un deuxième match à l’extérieur ce jeudi…
Source image : givemesports.com