Boston refuse de perdre dans son Garden : 104 – 95 après prolongation, Marcus Smart mérite une statue

Après un première mi-temps très accrochée au cours de laquelle les deux équipes ne se sont quasiment pas lâchées, Celtics et Hawks sont rentrés au vestiaire seulement séparés de deux points (48 – 46 Atlanta). Mais, de retour sur le parquet, les Faucons de Géorgie ont sorti les couteaux et la circulation de balle fluide pour passer un run de 14 – 0 toujours dans le sillage d’un Paul Millsap inarrêtable et devant un TD Garden soudainement bien refroidi alors qu’il rugissait à la moindre occasion depuis deux quarts-temps…

A ce moment-là, il y a 62 – 46 pour Atlanta et Boston n’a toujours pas marqué dans cette troisième période… On se dit que les Celtes ont pris un coup sur la tête. On se dit que les Hawks ont parfaitement choisi leur moment pour frapper. On se dit que quand Paul Millsap joue de la sorte, il ne peut pas arriver grand chose aux Hawks. Mais, nous ne sommes pas n’importe où. Nous sommes dans le Jardin des Celtics et ces derniers ne sont pas du genre à baisser pavillon au premier uppercut. Isaiah Thomas et Jonas Jerebko – de nouveau titulaire après son très bon match 3 – vont s’occuper de ramener les leurs à un écart beaucoup plus raisonnable (entre 6 et 10 points) sans pour autant réussir à vraiment recoller. Jusqu’à ce qu’à moins de deux minutes de la fin du quart, le Suédois envoie un gros 3-points pour ramener d’abord son équipe à 8 unités. Dans la foulée d’une grosse défense, c’est Evan Turner qui convertit 2 points, puis le représentant d’Ikea plantera une nouvelle bombe du parking pour finir ces douze minutes. 73 – 70 pour les Hawks mais le TD Garden est de nouveau debout. Le dernier quart s’annonce bouillant.

Bouillant, il le sera. Asphyxiant également tant les deux escouades vont se rendre coup pour coup des deux côtés du terrain. Et à partir de ce moment où le match est devenu un véritable combat, un homme s’est mis à crever l’écran, à dominer, à imposer son mental, son physique et quelques gros shoots : monsieur Marcus Smart. La très belle ligne de stats du combo-guard du Trèfle (20 points, 8 rebonds, 5 passes décisives et 2 interceptions) ne représente qu’à peine la moitié de l’impact réel qu’il a eu sur cette fin de match. Plantant deux gros 3-points de suite au meilleur moment pour son équipe, prenant des rebonds de guerrier tout en s’occupant – efficacement et agressivement – de Paul Millsap, Smart a tout simplement été partout dans ce dernier quart. Il n’en est qu’à sa deuxième saison NBA mais, mentalement, l’ami Marcus est un pitbull avec 10 ans d’expérience. En grande partie grâce à lui, les C’s ont pris jusqu’à 4 points d’avance à 1’18 de la fin (90-86). Et sans deux gros tirs primés d’un Jeff Teague, qui gâchera ensuite lamentablement la dernière possession des siens, les Hawks n’auraient même pas eu le droit à une prolongation 92-92).

Une prolongation que les Celtics vont parfaitement gérer. Une prolongation dans laquelle les patrons s’appellent Smart et Thomas. Le duo va faire tellement mal aux Hawks et va permettre à Boston de remporter ces cinq minutes supplémentaires 12 à 3 et donc le match 104 à 95 avec un Isaiah qui est définitivement entré dans ses Playoffs car après avoir posé 42 points au match 3, il finira ce match 4 avec 28 unités, 6 caviars, 4 rebonds et 2 contres ! Pas de quoi faire oublier la performance titanesque de Paul Millsap qui avec 45 points, 13 rebonds, 3 offrandes, 2 interceptions et 4 contres a bien failli couler à lui seul le navire vert. Paulo devient ainsi le premier Faucon – depuis Dominique Wilkins en 1987 lors dun match à… Boston – à poser plus de 40 points en Playoffs. Dingue le Millsap ce soir mais bien trop seul finalement et le collectif, la hargne, le talent des Celtics l’ont emporté.

La série en est donc à 2 – 2 et devient très intéressante. Tout ce beau petit monde va se retrouver ce mardi à Atlanta pour un match qui, on le sait, sera carrément décisif et promet d’être d’une intensité à couper le souffle. Les Celtics reviennent de loin, les Hawks ont pris un coup. Qui sera le prochain à toucher son adversaire ? Qui va faire basculer la confrontation en sa faveur ? Bien malin qui peut le dire aujourd’hui mais nous serons tous devant nos écrans dans deux jours pour déguster la suite… 

Source image : Twitter / @BleacherReport