Kawhi Leonard s’offre le doublé : Défenseur de l’Année, enfin un back-to-back chez les Spurs
Le 18 avr. 2016 à 16:09 par Bastien Fontanieu
Le débat n’existait pas vraiment, l’annonce était attendue depuis des semaines. Après avoir remporté son premier titre l’an dernier, l’ailier des Spurs s’est fait un petit plaisir personnel en conservant le trophée de Défenseur de l’Année : il rejoint Hakeem en devenant le second joueur de l’histoire à être MVP des Finales et double-bourreau de l’Année.
La question se posait, déjà, autour du mois de janvier. Aux côtés de Stephen Curry et son futur doublé concernant la course au MVP, quelle autre ‘compétition’ pouvait être arrêtée immédiatement ? Leonard avait déjà marqué les esprits depuis deux ans en jouant chaque match comme s’il s’agissait de son dernier, surtout dans sa propre moitié de terrain, aujourd’hui il n’y a plus le moindre doute : le cadenas le plus redouté de la Ligue, c’est lui. Cette saison, c’est dans un registre un peu différent qu’il s’est démarqué, dans le sens où Kawhi était tout simplement le leader d’une des meilleures défenses… de ces dernières décennies. San Antonio, forteresse imprenable, défense implacable, avec à sa tête une sorte de Gengis Khan des temps modernes, détruisant soir après soir l’opposition pour mener sa franchise à un bilan rêvé (67-15). Paul George, Carmelo Anthony, Kevin Durant, LeBron, Jimmy Butler, tous sont passés à la moulinette et sont repartis tête baissée, après avoir sué plus que jamais face à ce monstre de lucidité et d’application défensive. Statistiquement parlant, on peut noter que Kiwi était 12ème meilleur intercepteur au classement général, que les Spurs possédaient le barrage le plus intouchable (92,9 points encaissés) sans mentionner leur rating suffocant (96,6 points pour 100 possessions).
Un titre plus que mérité donc, qui apporte certes son lot de remarques et de points d’interrogation concernant le classement final, mais qui ne provoque aucun débat sur le siège numéro 1. On ne peut qu’applaudir la saison de Draymond Green qui termine une nouvelle fois dauphin, en couteau-suisse suprême des Warriors, Hassan Whiteside complète le podium et Rudy Gobert chute de quelques places, ce qui doit le faire doucement rire. On se demande encore ce qui s’est passé concernant James Harden ou plus sérieusement Kentavious Caldwell-Pope, qui s’est mangé du gros attaquant tous les soirs et se fait sucrer sa place par de nombreux copains. Difficile d’être satisfaits tous les ans, cependant on sera obligés de sourire devant la future conférence de presse qui aura lieu à San Antonio, avec un Leonard fou de joie et dont les phrases comporteront entre 5 et 7 termes grand max. La domination du phénomène est tout de même hallucinante dans son département, dans le sens où ce trophée tourne généralement entre plusieurs mains mais aujourd’hui ce sont ses immenses mitaines qui écrasent la compétition. Pourra-t-il réaliser le triplé ? Compliqué, mais s’il y en a bien un qui défendra encore plus dur l’an prochain… c’est lui.
Plus que méritée, cette première place pour Kawhi Leonard. Ne reste plus qu’à tamponner ce doublé en éteignant totalement Kevin Durant lors des futures demi-finales, un duel qu’on attend avec im-pa-tience.
Source : NBA
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