Les Nuggets se payent un luxe cinq étoiles : battre les Spurs… et les Warriors cette saison

Le 09 avr. 2016 à 07:51 par Bastien Fontanieu

The NBA, where amazing shit happens. Hier soir, le véritable slogan de la NBA a été une nouvelle fois vérifié dans le Colorado, puisque les Nuggets ont osé s’offrir le scalp des Spurs à la maison : victoire 102 à 98 pour les jeunes !

Attention, on vous voit venir, les fans de San Antonio. Oui, c’était l’équipe C. Oui, Duncan était chaud-patate (21 points). Oui, l’armée texane avait joué la veille à Golden State et s’était justement fait remonter les bretelles par les Warriors. Tout ça, on l’a bien en tête, ne soyez pas inquiets. Cependant, quel que soit l’effectif avancé sur le parquet, il faut rendre à César ce qui appartient à César, et les Nuggets se sont imposés à la régulière. Pas de magouille, pas de sale coup, sur une fin de match serrée et qui demandait justement un stop défensif ultime alors que les visiteurs avaient l’occasion d’égaliser voire de prendre l’avantage, c’est Gary Harris qui a récupéré la gonfle et s’est chargé de faire exploser le Pepsi Center en mettant le verrou sur la victoire. Un succès particulier puisque les Nuggets sont officiellement devenus la seule équipe de la saison à battre Golden State et San Antonio, un beau petit exploit sachant que pas mal de monde voyait le réveil de la bête texane ce vendredi. Sauf que comme d’habitude…

Comme d’habitude, c’est Popovich qui a régalé la foire des parieurs en proposant le cinq de départ le plus attendu de l’histoire de sa franchise : David West, Tim Duncan, Andre Miller, Kyle Anderson et Jonathon Simmons. Autant vous dire que le nombre de minutes passées en dehors du terrain tous les cinq doit probablement être équivalent au nombre de bagues remportées par Chris Paul en carrière. Un éventail d’âges différents qui n’empêchait cependant pas les Spurs de réaliser leur inévitable comeback, mais la fougue des Nuggets et le manque de solution des visiteurs finit par payer, la victoire revenant dans le clan des hôtes pour le plus grand bonheur des fans. Ce sont eux, mine de rien, qui ont aussi pas mal douillé depuis le début de saison, malgré quelques petits moments ensoleillés ici et là. Une fois de plus, car on a déjà vu ce modèle marcher cette saison, les soldats de Mike Malone se sont collectivement retroussés les manches pour faire taire les vieux d’en face, mais les Nuggets ont surtout vu de nouveaux acteurs contribuer à leur façon pour mener le vestiaire à la victoire. Dernièrement ? Il y avait eu du Augustin, du Barton, du Mudiay ou autre afin de rendre cette équipe imprévisible, et ce vendredi il s’agissait de Jusuf Nurkic. Plus actif et mobile que les dix derniers pivots ayant évolué aux Spurs, le géant du Colorado a terminé sa partie avec un quasi-20-10, ce qui n’est pas rien quand on joue la défense de San Antonio cette saison. Une muraille laissée tranquillement au repos hier soir, avant que Gregg Popovich n’aligne son full squad ce dimanche face aux Warriors.

Allez, on peut sécher ses larmes d’un côté comme de l’autre. Pour les potes de Tony Parker, il reste le record d’invincibilité à la maison et un duo d’adversaires coriaces (Thunder + Warriors). Pour ceux de Joffrey Lauvergne, il reste à se faire plaisir avant de plier les gaules dans une semaine. Et montrer à ses enfants que ces deux armées fantastiques se sont bien écroulées à Denver, cette année-là.

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Source image : Denver Post


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