Les Cavs perdent après avoir mené de 20 points : 106-100, c’est LeBron qui doit être content…
Le 30 mars 2016 à 05:16 par Bastien Fontanieu
Dans un match qui fût pourtant largement dominé par les hôtes les trois premiers quart-temps, ce sont finalement James Harden et ses coéquipiers qui se sont imposés dans l’Ohio. Score final, 106 à 100, devant des fans et un patron assez mécontent.
Non, il ne faut pas réduire la franchise au numéro 23, ni aux déclarations de l’un, aux soucis de l’autre, aux rumeurs bombardées au quotidien ou bien les scénarios écrits les uns après les autres. Ce mardi, c’est sans leur ailier que les Cavaliers devaient se débrouiller, le staff médical et les coachs de la région prenant l’opportunité inespérée de reposer la bête pendant quatre jours, pour tester aussi la solidité du groupe. Et quelque part, pendant la majeure partie de la rencontre, Kyrie et ses copains étaient sur la bonne voie. Une défense resserrée, un meneur nettement plus mis en avant et en confiance car les munitions étaient redistribuées grâce à l’absence de James, c’est une version nettement différente des Cavs qui était proposée hier soir, ce qui nous permettait aussi de revoir ‘Uncle Drew’ dans ses oeuvres. Le pauvre Irving, tiré de tous les côtés à cause de ses pépins sentimentaux ces dernières heures, faisant plaisir en retrouvant un semblant de rythme (31 points, 8 passes). Et avec près de 20 points d’avance à la mi-temps (59-40) tout en faisant tourner le cuir, on ne voyait presque pas l’absence du numéro 23, calé sur le banc même si LeBron profitera justement de l’occasion pour se transformer… en assistant-coach. Une scène à la fois surréaliste et ironique, voyant Lue tenter de driver son équipe avec l’ombre de James au-dessus de lui. Tout un symbole.
Seulement, ce qui devait être une soirée rassurante se transformera finalement en mixtape déprimante, les Rockets réalisant leur spéciale en forçant un comeback sorti de nulle part. Derrière Michael Beasley, James Harden, Pat Beverley et Trevor Ariza -qui rentrera le plus gros tir de la soirée pour donner 4 points d’avance aux siens à quelques secondes de la fin-, les hommes de J.B Bickerstaff sauveront leurs fesses après 35 minutes d’incompétence, se faisant tabasser par une équipe des Cavs orpheline de son cyborg préféré. Un succès inespéré et à la fois tellement typique pour cette équipe de Houston, capable de donner des envies de meurtres avant d’imposer un retournement de situation venu d’ailleurs. De quoi distancer aussi les Mavs dans la course à l’Ouest, les Rockets gardant la huitième place tout en évitant le coup de marteau ultime si l’équipe de Dwight avait perdu. Les fleurs données aux visiteurs, on ne pouvait s’empêcher de penser aux Cavs, et à l’ambiance qui devait régner dans les vestiaires. Ce foutu 35 à 16 encaissée dans le dernier quart, les hommes de Tyronn Lue n’arrivant plus à attaquer correctement dans le money-time. Ces séquences avec Kevin Love, paumé balle en main. Ce pauvre Kyrie, qui partait bien sur la voie de la résurrection personnelle et collective, avant de s’écrouler par faute de soutien. Et enfin ces lol faces de LeBron devant les caméras, l’ailier ne pouvant cacher sa frustration devant l’écroulement des siens. Un scénario justement décrit par James ces derniers temps, le fighting spirit de ses coéquipiers laissant encore à désirer.
Ce qui est triste, c’est que ces Cavs menaient une bonne partie de la rencontre, en proposant un basket aéré, collectif et inspiré. Un comeback d’exception ? Cela arrive parfois, on dira même souvent concernant les Rockets. Mais hélas, pour tous les membres de Cleveland ce mardi, c’est avec une défaite qu’ils sont repartis. De quoi cimenter encore plus le dossier sur la LeBron-dépendance…
Source image : NBA League Pass