C’était en 2013 : quand les Bulls taclaient LeBron et stopaient la série de 27 victoires du Heat

Le 27 mars 2016 à 17:24 par Bastien Fontanieu

Forcément, 27 mars oblige, il faut bien remettre sur table ce duel absolument épique entre Chicago et Miami, deux équipes qui se détestaient plus que tout à l’époque. Retour à une époque qui, on ne va pas se mentir, manque bien aux habitants de l’Illinois.

LeBron d’un côté, Nate de l’autre. Sorte de David contre Goliath du basket mais avec un Dave survitaminé à l’Ovomaltine. Spoelstra et son équipe impeccable qui débarquent au United Center, toute confiance déballée, 27 victoires de suite et une assurance formidable quelle que soit la situation. Du 4 février au 27 mars, la planète basket ne vivra qu’au rythme des victoires du Heat, imperturbables et quotidiennes. Thibodeau et ses lascars de l’autre, qui aiguisent leurs couteaux en silence, prêts à tacler du gros client sans même jeter un oeil à leur CV. Oui, à l’époque même si ce n’était qu’il y a trois ans, les soldats de Pat Riley roulaient sur la Conférence Est et ceux de Gar Forman tentaient déjà de se démerder avec de nombreux absents. Pas de Derrick, pas de Joakim, mais des cols bleus tous rassemblés derrière le même désir, celui de mettre un terme à cette foutue série qui s’approchait doucement mais sûrement des intouchables 33 de Los Angeles en 72. Dans une ambiance électrique, un prime time évident connaissant la rivalité entre ces deux équipes et les récents affrontements en Playoffs, Heat et Bulls se lanceront dans une sorte de barfight mémorable, sous l’impact de joueurs peu attendus mais qui feront lever la foule et marqueront la saison à leur façon.

Tout le monde se souvient notamment du takedown de Kirk Hinrich sur LeBron, qui sonnera l’alarme dès le premier quart en indiquant que la balade du soir ne serait pas romantique. Suivi par Taj Gibson un peu plus tard, le meneur lancera le mode Catch Attack et les arbitres passeront une soirée infernale. Car quand ce n’est pas un coude qui part sur un rebond, LeBron souhaitera bien évidemment remettre les points sur les i et tamponnera Carlos Boozer sur un bel écran. Message reçu, tu veux te chatouiller avec moi, pas de problème. Et à l’époque, l’intérieur des Bulls était une fondation assez importante dans la réussite des siens, alors qu’on le cherche encore aujourd’hui dans les rues de Los Angeles. Tristesse, tristesse. Du coup, dans une rencontre d’abord bien négociée par les hôtes, le Heat reviendra petit à petit et on verra toute l’expérience d’un groupe qui vient d’être sacré champion : sur un trois de Battier, Miami reprend le lead et on sent la 28ème victoire arriver. Oh sh**, not again. Sauf que Luol Deng, sauf que Boozy Boozy, sauf que Jimmy Butler, sauf que Nate Robinson. Tout le monde met la main dans la boue, le Heat cafouille ses possessions et l’improbable se produit bien à Chicago. Même sur ce sublime alley-oop de Butler sur le dos de Bosh, on n’arrive pas à croire ce que ces Bulls sont en train de faire. Oui, c’est bien un 27 mars de l’an 2013 que cette fameuse série, la deuxième plus longue de l’histoire, trouvera son point final. Un point violent certes, mais qui alimentera encore plus la rivalité entre ces deux équipes. Car si par la suite LeBron célébrera sa deuxième bague en se débarrassant des Bulls en demi-finale, Noah et ses potes continueront à soûler les habitants de Floride avec des séquences mémorable dans l’Illinois. L’année suivante, puis la suivante, puis la suivante…

Cela paraît tellement lointain, et à la fois si proche en même temps. Douce époque durant laquelle un match de Chicago était un grind collectif qui pouvait faire chuter quiconque, même la deuxième plus belle série de victoires all-time. Aujourd’hui, les temps ont changé, bien changé. Mais si on peut retrouver LeBron au premier tour face aux Bulls… que demanderait le peuple, à part des ceintures de sécurité ?

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Source image : ESPN


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