Preview Bucks – Wizards : les deux plus grosses déceptions de la saison face-à-face
Le 11 févr. 2016 à 21:14 par Alexandre Martin
Cette nuit, il n’y aura que deux matchs, les deux derniers avant le très attendu All-Star Weekend. Et pendant que le Thunder recevra les Pelicans, les Bucks auront le plaisir d’accueillir les Wizards pour une rencontre entre deux équipes qui végètent hors du top 8 de l’Est, bien en-dessous de leurs objectifs initiaux.
Depuis le début de la saison, le jeu des Wizards ne ressemble à rien. Débordés de blessés, incapables de défendre décemment, mal organisés en attaque et extrêmement mal coachés, les hommes de la capitale sont aujourd’hui dixième de leur Conférence avec un bilan de 23 victoires pour 27 défaites. Ce qui d’ailleurs leur permet malgré tout de croire encore fermement en leur qualification pour les Playoffs. Et aucun mystère n’est laissé sur le nom du joueur qui pourra éventuellement les porter jusqu’en post-season… John Wall, a beau énerver régulièrement, perdre trop de ballons ou parfois passer à côté d’un match, il n’en reste pas moins le meilleur atout de Washington et un des meilleurs meneurs de la Ligue. Il a participé aux cinquante match de son équipe et a tourné à 20 points, 9,9 passes décisives, 4,5 rebonds et 2 interceptions ce qui a forcément grandement aidé les siens à ne pas sombrer et à être toujours en capacité de se qualifier pour la suite. Pire, sur les quatre derniers matchs (2 succès, 2 revers), le meneur a envoyé plus de 27 points et presque 12 caviars de moyenne avec notamment ce show effectué aux frais des Knicks mardi (28 points et 17 offrandes). Wall est en forme, il en est content mais veut plus de résultats collectifs :
Je pense que je suis en train de faire ma meilleure saison. Je peux dire que je joue mon meilleur basket mais que ce n’est pas forcément le plus important car cela ne nous fait pas assez gagner.
Pourtant, le meneur a progressé au tir, notamment derrière l’arc puisqu’il a démarré la saison à un peu plus de 30% de réussite et tourne actuellement à plus de 35%. Cela lui donne beaucoup plus d’armes et les moyens d’utiliser sa vitesse, sa puissance et son dribble pour faire encore plus de différences. Dans cette NBA morderne, les 3-points sont une donnée primordiale. Wall l’a bien compris :
Quand je rentre mes tirs, je suis un joueur différent. Et quand nous rentrons des 3-points, ça nous ouvre des espaces dont je peux profiter pour être plus agressif.
Avec Bradley Beal – quand il peut jouer – , Jared Dudley, Otto Porter, Gary Neal ou encore Garrett Temple et Kelly Oubre, les Wizards possèdent bon nombre de joueurs capables de planter à longue distance et donc d’obliger les défenses à s’ouvrir. Encore faut-il mettre en place des systèmes pour exploiter tout cela…
Le tir à 3-points est d’ailleurs le point faible des hôtes des Wizards cette nuit. Les Bucks n’ont que deux joueurs véritablement dangereux de loin : Khris Middleton et Jerryd Bayless. C’est peu et ce n’est pas le seul souci des hommes de Jason Kidd qui squattent lamentablement les bas fonds de l’Est. Ils sont 13ème avec un bilan de seulement 21 victoires pour 32 défaites et si mathématiquement les rêves de Playoffs ne sont pas encore finis, cette saison est décevante par rapport aux promesses de l’an dernier et au potentiel de ce groupe bourré de jeunes talents. Une lueur d’espoir vient tout de même éclairer la pénombre dans laquelle ces Daims sont empêtrés : après cinq défaites consécutives, Kidd a changé ses rotations et une victoire contre les Celtics est venue égayer l’ambiance du Bradley Center. En effet, coach Jason a mis O.J Mayo et Miles Plumlee dans son cinq majeur pour faire sortir du banc Michael Carter-Williams et Greg Monroe histoire de booster une second unit dont la production était famélique jusque là. Résultat : Monroe a envoyé son meilleur match sous le maillot des Bucks et MCW a pesé par son intensité dans des périodes du match où Milwaukee était habituellement dominé. Kidd en fera-t-il de même cette nuit ? Greg Monroe peut-il accepter de sortir du banc désormais pour le bien de l’équipe ? Et surtout, est-ce que cette option peut être efficace sur le moyen et le long terme ?
Début de réponse tout à l’heure à partir de 2 heures (en France). Les deux escouades ont besoin d’une victoire avant de profiter pleinement de la pause All-Star pour recharger les batteries et repartir du bon pied pour le dernier tiers de la saison.
Source image : AP Photo – Alex Brandon