Vince Carter retraité, c’est pas pour demain et c’est tant mieux : “20 ans en NBA, ça serait cool”

Le 06 févr. 2016 à 15:18 par Bastien Fontanieu

Alors que Vince Carter vient de souffler ses 39 bougies il y a quelques jours, un événement qu’on a d’ailleurs ponctué avec un gâteau-maison, le marsupial s’est confié concernant son futur proche : raccrocher les pompes, c’est certainement pas au programme.

Les fans de VC sont en transe. Et on peut les comprendre, eux qui profitent encore de la moindre seconde de jeu donnée à celui qu’on peut clairement considérer comme le meilleur dunkeur de notre génération, ainsi qu’un des meilleurs de toute l’histoire. Nettement moins aérien que lors de ses années canadiennes, Vince reste tout de même capable de monter à l’arceau lorsque l’adrénaline descend jusqu’aux mollets, ce que Rudy Gobert avait d’ailleurs validé l’an passé avec un poster monstre signé Carter à près de 38 balais. Aujourd’hui, c’est du côté de Memphis et loin du All-Star Weekend qu’on peut apercevoir le phénomène continuer à taper la balle orange, un petit plaisir qui ne nous empêche malheureusement pas de verser une grosse larme en voyant la grosse teuf du basket se dérouler prochainement à Toronto, sans la présence du meilleur joueur de l’histoire de cette ville (coucou Chris Bosh). Pourtant, ça, Carter n’en a pas grand chose à faire, comme des gens qui le disent sur le point de prendre sa retraite. Interviewé récemment par le Memphis Commercial Appeal, l’astronaute formé à North Carolina a justement été très clair lorsque ce sujet touchy a été abordé.  

“Bien sûr que j’ai prévu de jouer encore la saison prochaine. Est-ce que j’ai dit que je prenais ma retraite ? Je suis bien évidemment touché par les remerciements qui me sont transmis jour après jour, qu’on soit clair là-dessus, mais j’ai prévu de revenir. Aujourd’hui, je ne fonctionne que d’une année sur l’autre, je ne me mets aucun plan particulier en tête. Je n’ai pas envie de dire qu’il me reste deux ans et qu’ensuite les gens disent que la fin est désormais là. Mais 20 ans en NBA, ça serait vraiment cool.”

Sachant que Vince effectue sa 18ème saison professionnelle à 39 ans, on taperait au-delà de la quarantaine tranquillement, mais s’il y en a bien un qui peut le faire, c’est lui. Car après avoir dominé la NBA grâce à ses qualités athlétiques, Carter est devenu un modèle de transformation et de reconversion, changeant totalement son jeu pour devenir un vétéran ultra-dangereux à distance : entre 36 et 40% de réussite du parking à partir de 34 ans, le bonhomme est certes redescendu vers des moyennes inquiétantes ces deux dernières saisons (29%) mais peu d’équipes oseront le laisser seul à distance avec les pieds plantés dans le parquet. Surtout, et c’est peut-être là-dessus que VC peut baser son discours optimiste, son corps le laisse tranquille et sa discipline quotidienne lui permet de continuer à jouer sans avoir l’air totalement à côté de la plaque. Une quinzaine de rencontres manquées par saison, c’est tout à fait honnête pour un joueur avec un tel kilométrage. Il est donc rassurant de voir que l’intéressé a toujours autant d’amour envers la balle orange et qu’il souhaite en profiter le plus longtemps possible, tant qu’il ne se tape pas de vieille blessure atroce et qui mette un terme à sa carrière dans un match totalement random. On espère donc qu’il pourra atteindre son rêve de jouer 20 saisons et partir sur deux jambes, un accomplissement qui mettrait un magnifique point d’exclamation sur une carrière tout simplement légendaire.

Probablement sans titre mais avec un impact culturel inestimable, Carter pourra quitter les terrains en étant devenu plus qu’un énorme jumper : un symbole d’adaptation, lui permettant de jouer au-delà des 40 ans. La classe, évidemment.

Source : Memphis Commercial Appeal

Source image : NBA League Pass


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