Stan Van Gundy ne digère pas l’éviction de David Blatt : et son départ du Heat en 2005, il en est où ?

Le 24 janv. 2016 à 08:07 par David Carroz

Sans surprise, les sorties médiatiques de soutien pour David Blatt se multiplient dans la Ligue, et on attend désormais l’avis d’Adam Silver, de son chien et de son hamster pour avoir fait le tour. Mais on avoue qu’on a bien aimé l’avis de Stan Van Gundy, toujours au taquet quand il s’agit d’imager ses propos.

On le sait, la corporation des coachs fait toujours bloc dans ce genre de situation. Quand l’un des leurs est attaqué, tous font front derrière lui. Mais si en plus il s’agit d’un mec dont les résultats étaient bons, ne comptez pas sur eux pour mâcher leurs mots. Le boss du secteur sportif des Pistons n’y est pas allé par quatre chemins au moment de commenter l’éviction de David Blatt qui – on le rappelle pour ceux qui étaient sur Mars ces derniers mois – se paie juste le meilleur bilan de la Conférence Est après avoir atteint les Finales NBA l’an dernier. Autant dire que son travail était bien insuffisant.

Cela élève le licenciement de coachs dans le théâtre de l’absurde. Vous ne pouvez même pas avoir le début d’un argument sur le fait que le gars ne répondait pas aux attentes. Evidemment il se passe quelque chose d’autre. Est-ce qu’il a commandé le mauvais type de nourriture pour le repas d’après match ? Est-ce que son cadeau de Noël pour David Griffin n’était pas assez bien ? Je ne sais pas. – Stan Van Gundy.

Difficile de contredire Mario Bros sur le fait que ce licenciement frise le ridicule. Par contre, s’il ne sait pas ce qu’il se passe à Cleveland, on peut l’éclairer rapidement : il paraitrait que dans l’Ohio un joueur soit plus grand que la franchise et qu’il fasse la pluie et le beau temps, avec des casquettes comme star, General Manager, Président des opérations basket, conseiller principal de proprio et gouverneur de l’état. Et quand vous n’êtes pas dans ses petits papiers, difficile de vous imposer. Il est d’ailleurs assez remarquable que jusqu’à présent, aucun acteur de la NBA n’ait pointé du doigt le rôle de LeBron James dans l’éviction de David Blatt, comme si les mecs croyaient vraiment à la version livrée par David Griffin comme quoi LBJ n’avait pas été consulté. Mais oui, nous aussi on connait l’histoire de la marmotte qui met le chocolat dans le papier alu.

Il n’empêche, la pilule a du mal à passer pour Stan Van Gundy qui se demande donc qui va suivre puisque seuls les Warriors et les Spurs ont un meilleur bilan que les Cavs à l’heure actuelle.

Si David Blatt se fait virer, pourquoi diable est-ce que nous nous avons un boulot ? Parce que nos dirigeants ne sont pas aussi fous que les leurs. La seule chose qui pourrait être plus absurde serait, Walton a fait un bon taf, si on perd deux matchs de suite on balance Kerr pour revenir à Luke. – Stan Van Gundy.

Ce qui peut aider aussi ce bon vieux Stan à conserver sa place, c’est qu’il a lui même placé le GM des Pistons en tant que Président des opérations basket de Motor City. De quoi lui éviter un désagrément connu à Miami en 2005, quand Pat Riley a pris sa place. Le moustachu avait prétendu quitter ses fonctions pour raisons familiales, mais la version officieuse parle plutôt d’une mise à l’écart par le gominé le plus célèbre de la Ligue.

Mais ne remuons pas le couteau dans la plaie pour Stan Van Gundy. Aujourd’hui son poste est en sécurité, à moins qu’il craque son slip et se dégage lui-même. Là, on atteindrait le sommet de l’absurde.

Source : NBC Sports

Source image : howmanyarethere.net