Martin Luther King Duel : après Andrew Bogut samedi, Andre Drummond veut manger du Pau Gasol
Le 18 janv. 2016 à 17:30 par David Carroz
Tombeurs ce weekend des Warriors, les Pistons se doivent de valider ce bon résultat à domicile en accueillant les Bulls. Un rival historique certes bien moins en point que les Dubs, mais dont il ne faut pas sous-estimer le potentiel. Un Taureau blessé reste un animal dangereux. Mais un mec de Détroit en forme, ce n’est pas pire encore ? Dans cet affrontement qui débutera à 21h30 (heure française) mais bien plus tôt puisqu’à l’heure du digestif au Palace d’Auburn Hills, on savourera en particulier le duel que Pau Gasol (16,3 points à 45,7%, 10,8 rebonds, 3,2 passes et 2,2 contres cette saison) et Andre Drummond (17,8 points à 52,1%, 15,5 rebonds, 1,8 interception, 1,6 contre et un mu construit au lancer franc à chaque match) vont se livrer sous le cercle.
Certes, on se demande si les genoux de Derrick Rose vont tenir face à Reggie Jackson ou si Jimmy Butler et Kentavious Caldwell-Pope – excellent contre Golden State – vont s’annihiler défensivement voire qui de Cameron Bairstow et Aron Baynes a le plus de swag. Mais le choc des titans se déroulera dans la peinture entre Pau et Andre, Nikola Mirotic et Ersan Ilyasova laissant les grandes personnes s’expliquer entre elles puisqu’ils préféreront s’amuser depuis le parking. Une belle opposition de style, comme on a coutume de dire en pareilles circonstances, entre deux intérieurs s’appuyant sur des qualités bien différentes. Côté visiteurs, les clefs de la raquette sont confiées depuis un an et demi à l’Espagnol, joueur expérimenté du haut de ses trente-cinq piges et quatorze saisons dans la Ligue. Depuis son arrivée à Memphis en 2001, “le cauchemar de Villeneuve D’Ascq” s’est imposé comme l’un des intérieurs les plus fiables, mais surtout les plus talentueux en NBA. Rookie of the Year, cinq fois All-Star, quatre fois membre des All NBA Team et deux fois champions avec Kobe et les Lakers, sont palmarès a de quoi en faire rêver plus d’un, sans parler de ses accomplissements avec la Roja. Autant dire que son jeune adversaire du soir peut chopper le tournis rien qu’en matant toutes les distinctions de Pau Gasol. Sans compter que les moves de l’Espagnol peuvent eux aussi le rendre malade, la panoplie offensive du Taureau étant aussi grande que la bouche de son coéquipier blessé, Joakim Noah. Une raison de plus pour Pau de hisser son niveau de jeu afin de sortir les Bulls d’une bien mauvaise dynamique (4 défaites lors des 5 derniers matchs et le seul succès a été obtenu en prolongation face aux Sixers).
Il aura fort à faire ce soir, surtout que son bilan récent face à Andre Drummond n’est pas glorieux. Tout d’abord collectivement puisque depuis que Gasol joue pour les Bulls, Chicago a perdu quatre fois sur six contre les Pistons. Un avantage qui doit beaucoup au pivot qui réalise régulièrement un chantier au rebond offensif quand il se frotte à Chicago. Quoi, Pau Gasol ne maitriserait pas le box-out ? Sur les trois dernières rencontre face à la franchise de l’Illinois, il a pris 21 rebonds en moyenne, dont 8,7 offensifs. Sur cette même période, l’Espagnol s’est “contenté” de 12,3 prise dont seulement 7,3 en défense. Le compte est bon, Andre Drummond offre plus de secondes chances aux Pistons que Pau ne stoppe définitivement d’offensives venant de l’équipe de Motor City. Bien entendu, le style est différent, plus rustre, plus brut de décoffrage du côté de “Big Penguin.” Les points viennent plus souvent d’alley-oop offerts par Reggie Jackson ou de put-back après avoir fait les poubelles que de mouvements gracieux placés au poste. En alors ? Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse.
Ce soir encore, Andre Drummond tentera d’imposer ses qualité physiques et athlétiques à Pau Gasol pour mener les siens à la victoire. Si les deux pivots peuvent nous livrer un duel épique comme lors du marathon de décembre entre les deux équipes soldé par un succès des Pistons dans l’Illinois après quatre prolongations, on signe tout de suite.
Source image : Raj Mehta – USA Today Sports – Montage TrashTalk