Klay Thompson calcine les Pacers : 39 points à 10/16 du parking, quand c’est pas l’un c’est l’autre !
Le 09 déc. 2015 à 04:47 par Bastien Fontanieu
Il fallait bien que le garçon s’y mette, un jour ou l’autre. Manque de chance pour Paul George et ses potes, c’est ce mardi que Klay Thompson a décidé de prendre feu : 23ème victoire des Warriors, derrière le festival du sniper en première mi-temps.
Le bonhomme le disait lui-même, en sortie de match, l’esprit à moitié pris par cette cheville touchée en fin de rencontre et l’autre moitié par cette zone incroyable dont il partagea l’expérience avec le public d’Indiana. Il devait sortir une performance de ce genre, au moins une fois sur ce début de saison. Car si Stephen Curry berçait la planète basket en avoisinant la quarantaine quasiment tous les soirs, son Splash Bro ne réalisait pas un mois de novembre aussi intéressant, bien au contraire même puisque Thompson ne tournait qu’à 17 points et 46% au tir en moyenne, sans dépasser une fois la barre des 30 pions. Rien de bien affolant certes, sauf qu’en voyant le meneur fatiguer un peu et Harrison Barnes quitter les siens, Klay n’avait plus le choix. S’il fallait activer le mode cheaté, c’était bien ce mardi chez les Pacers, face à un Paul George justement rouge vif depuis le début de saison ainsi qu’une armée dirigée par Frank Vogel qui allait faire extrêmement attention aux décisions du numéro 30. Et comme par hasard ? C’est bien ce qui s’est produit au Bankers Life FieldHouse, l’arène de Monta Ellis se transformant en stand de tir personnel pour l’arrière de Golden State. Un show tellement exceptionnel qu’on se demandait même si un mythique record NBA allait tomber cette nuit.
Lequel ? Celui des trois-points rentrés dans un seul match, bien évidemment. Rien de plus logique d’ailleurs, en voyant le duo des Warriors marcher sur la concurrence en ce début de saison. Mais si Curry n’avait rentré ‘que’ 9 bombes face aux Suns et Raptors, Klay était bloqué à 6 flèches maximum cette saison, contre Toronto : ce mardi, c’est à 8/10 du parking que Klay bouclera ses 18 premières minutes, 29 points en rejoignant le vestiaire, rien que ça. Une mi-temps tellement chaude qu’on se demandait même si nos écrans n’allaient pas fondre sous nos yeux, chaque tir du garçon rentrant comme si les Kings défendaient face à lui. Un clin d’oeil à son explosion de l’an passé, ses 37 points en un quart-temps élevés au rang de moment légendaire, rejoints par cette première partie de rencontre exceptionnelle contre les Pacers hier soir. Immédiatement, on mentionnait Donyell Marshall et Kobe pour leur record partagé, ces 12 tirs à distance rentrés en une rencontre et qui n’ont pas encore été touchés. Bonne nouvelle ? Les deux anciens pourront dormir peinard, car en deuxième période Klay refroidira un minimum tout en profitant de la défense resserrée des Pacers, l’arrière nourrissant ses coéquipiers avec intelligence alors qu’il aurait pu penser à sa pomme. Un autre symbole, là aussi, de cet état d’esprit exemplaire véhiculé chez les Warriors, eux qui restent concentrés sur les records collectifs plutôt que ceux individuels. En fin de rencontre, Klay tournera certes sa cheville et quittera les siens, mais plus de peur que de mal car l’intéressé quittera le vestiaire en affirmant qu’il ne s’agit que d’une petite foulure. Encore un signe, discret mais ô combien important, de la protection divine dont ces joueurs semblent profiter. Décidément, le rouleau-compresseur n’a pas prévu de s’arrêter.
Au final ? Le sniper ne terminera ‘qu’à’ 39 points et 10 tirs rentrés de Californie (13/21 au tir, 10/16 from deep). Il aurait pu gratter les 12, il aurait pu demander plus de temps de jeu, mais cette équipe historique n’est pas de ce genre. Non, Thompson a peut-être rejoint Curry et Gérard en devenant le troisième joueur de l’histoire à réaliser deux matchs avec plus de 10 bombes dans une rencontre, mais il a surtout validé deux choses plus importantes : la 23ème victoire consécutive des siens, et un match référence sur lequel lancer sa saison. Rien à faire, ces gars-là trouvent toujours une solution…
Source image : Twitter – @drewruiz90