23ème victoire de suite pour les Warriors, mais quelques signes de fatigue : Boston se prépare
Le 09 déc. 2015 à 05:17 par Bastien Fontanieu
Si l’armée dirigée par Luke Walton a tamponné le principal en allant remporter son match dans l’Indiana ce jeudi (131-123), quelques signes humains ont pu être aperçus et cela pourrait se vérifier dans les jours à venir : les Celtics voudront en profiter vendredi.
On vous voit venir, avec vos ricanements précipités. Les Warriors, fatigués ? Alors qu’ils viennent d’en planter 131 face aux Pacers dont 122 avec 6 minutes à jouer ? Alors que Klay Thompson a enfin pris feu et Stephen Curry n’a pas été des plus discrets (29 points, 7 rebonds et 10 passes) ? Oui, quelques éléments liés à la fatigue ont pu être notés, rien de plus normal après sept semaines de domination, de pression médiatique et de concentration collective. Face à des Pacers combatifs et souhaitant tout donner pour rentrer dans l’histoire, Festus Ezeli et ses potes ont démarré la rencontre doucement, traînant un peu des pieds et tentant d’exécuter autant que possible en espérant que l’adversaire ne soit pas dans un grand soir. Quelque part, rien de bien anormal, sachant que GS venait de se manger un back-to-back bien intense entre Toronto et Brooklyn. Mais même si la rencontre a une nouvelle fois basculé sur un coup de chaud énorme pris par les deux snipers d’élite situés sur les lignes arrières, un vrai sentiment de fatigue a pu être observé et c’est un élément qu’il faudra prendre en compte avant la prochaine mission des Dubs, celle de se rendre à Boston et repartir du Garden avec une 24ème victoire consécutive.
Par exemple ? La gueule des joueurs et leur body language, pour la plupart assez crevés et manquant de ce coup de jus bonus d’entrée. Pour battre les Pacers, ce fût suffisant, notamment car Paul George ne pouvait tenir avec seulement C.J Miles en bras-droit. Mais contre un adversaire plus collectif et intense physiquement, du genre Boston ? Rien ne sert de vendre la peau du champion en titre, c’est même plutôt stupide quand on voit leur forme actuelle. Le but de ce papier est plutôt de noter que dans cette victoire qui semble suivre les autres et n’avoir comme seule différence la feuille de match, il y avait un petit plus notable, un petit feeling ressenti justement par les Pacers, eux qui ont réussi à entamer une remontée fantastique avant d’échouer dans la dernière minute. Repoussés dans leurs derniers retranchements à Toronto, menés une bonne partie du match à Brooklyn puis bousculés par des Pacers ne quittant pas avant le dernier buzzer, les soldats californiens se sont même fait peur en voyant Klay Thompson y laisser une cheville, elle qui a été évaluée et ne semble rien proposer de grave. Malchance sur réception ou simple fatigue ? Chacun son analyse, mais en combinant cet autre exemple avec la faute technique prise par Draymond Green par frustration en fin de match, l’intérieur ayant pris un sale coup dans la bouche, on peut clairement y voir quelques petites fissures qui nous rappellent que ces Warriors sont… humains. Shaun Livingston et Stephen Curry allant réveiller Green et lui rappeler le timing de son erreur, une scène rarissime dans le paradis presque trop parfait de Golden State cette saison. Le genre de scène qui pourrait annoncer la descente inévitable de ces hommes vers notre planète, dans les jours -ou semaines- à venir.
Pas de panique, tout va toujours aussi bien à GS. Il est simplement rassurant et intéressant de voir que la pression de devoir réussir et cette longue série on the road commence à gratter sur la peau de ces demi-dieux. Vite vite, terminons-en avec Boston et Milwaukee, avant de recharger les piles et trouver un nouveau challenge à domicile : y arriveront-ils ? La réponse dans le premier acte, ce vendredi.
Source image : NBA League Pass