Après une saison d’adaptation au rythme et au jeu NBA, les sophomores attaquent leur deuxième exercice avec comme espoir de confirmer le potentiel aperçu, franchir un premier palier dans leur carrière. Et pour ceux qui ont déçu, l’objectif sera de montrer que leur réputation n’était pas surfaite à leur sortie de la fac.
Un mois après avoir lancé le TrashTalk Sophomore Award, il est temps de faire un premier point sur les mecs qui ont assuré pour la reprise, maintenant le rythme de l’année passée ou même le dépassant pour quelques uns d’entre eux. Bon, on ne vous cache pas que certains se sont quand même bien manqués mais nous on ne les ratera pas. Messieurs Vonleh et Hairston, ça ne sert à rien de vous cacher, on a bien vu que vous étiez nuls.
Place | Sophomore | Bilan du mois |
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10
(régression)
| Nerlens Noel |
Stats : 10,1 points à 40,8%, 8,4 rebonds, 1,3 passe, 1,4 interception et 1 contre en 31,7 minutes
Mention : Joueur diesel
Il avait fini la saison dernière en boulet de canon après le All-Star Week-end, mais la reprise est plus laborieuse. Est-ce le fait de jouer ailier-fort en laissant le poste de pivot à Jahlil Okafor ? Possible, car si défensivement le taf est fait, Nerlens Noel ne brille pas de l’autre côté du parquet avec une adresse médiocre pour un intérieur. On attend mieux de sa part, il doit aider les Sixers à sortir du marasme actuel.
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9
(régression)
| Julius Randle
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Stats : 11,1 points à 42,8%, 8,6 rebonds et 2,2 passes en 28,2 minutes et la tête haute face à Kevin Garnett
Mention : Successeur de Carlos Boozer
Le faux sophomore qui n’avait foulé les parquets que 14 minutes l’an dernier souffre un peu du même problème que Nerlens Noel, avec du mal à régler la mire. Moins efficace défensivement que son homologue des Sixers, il fait preuve d’une plus grosse activité offensive et sort des stats légèrement meilleures en jouant moins. En gagnant un tout petit peu plus également.
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8
(entrée)
| Gary Harris
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Stats : 9,8 points à 49,2% dont 43,8% du parking, 1,9 passe, 2,6 rebonds 1,1 interception en 26,6 minutes
Mention : Sniper en herbe
Titulaire dans le jeune backcourt des Nuggets mis en place par Mike Malone, Gary Harris montre de belles dispositions aux côtés d’Emmanuel Mudiay. Après une saison rookie décevante, il relève la tête et fait preuve d’une belle adresse. Une progression qui demande confirmation mais qui fait plaisir à voir.
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7
(régression)
| Nikola Mirotic |
Stats : 12,9 points à 39,2% dont 34,7% du parking, 1,5 passe, 6,6 rebonds et 4,5 pump fakes dont 4 inutiles en 25,9 minutes
Mention : Champion de l’irrégularité
Devenu titulaire cette saison, il devait profiter de l’arrivée de Fred Hoiberg sur le banc des Bulls pour exploser. Alors il prend du tir, mais pour en rentrer ça dépend des jours, à tel point que le coach a hésité à remettre Noah dans le 5 à sa place, malgré l’incompatibilité entre Jooks et Pau Gasol. Entre un match à 5 points à 2/11 et un autre à 25 pions et 8/14, on ne sait jamais à quoi s’attendre.
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6
(progression)
| Marcus Smart |
Stats : 9,8 points à 33,3% dont 23,8% du parking, 3,8 rebonds, 3,2 passes, 1,8 interception et un gros match dans les dents de Russell Westbrook en 29,1 minutes
Mention : Chien de garde bigleux
Alors certes, les stats du meneur des Celtics ne sont pas forcément reluisantes, surtout avec son adresse bien moche. Mais défensivement, quel monstre et quelle intensité, que ce soit en sortie de banc ou dans le 5 majeur. On attend toujours qu’il règle la mire pour peser offensivement, mais il est déjà essentiel aux C’s.
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5
(entrée)
| T.J. Warren
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Stats : 12,5 points à 53,7% dont 45% du parking, 3,3 rebonds en 22,4 minutes
Mention : Mais il était en NBA l’an dernier lui ?
Voir coup de cœur.
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4
(entrée)
| Rodney Hood
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Stats : 12,9 points à 44,0% dont 27,6% du parking, 3,1 passes, 2,4 rebonds et 1,2 interception en 29,5 minutes
Mention : Monsieur Discret
Parfois handicapé et freiné par des blessures l’an passé, Rodney Hood est en meilleure santé cette saison et ça se voit. Titulaire à l’arrière pour le Jazz, il ne paie pas de mine mais sort son match solide à chaque fois, même si on attend un peu mieux au niveau de l’adresse de loin. Un role player comme on les aime et qui ravit coach Snyder.
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3
(entrée)
| Zach Lavine
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Stats : 14,4 points à 45,5% dont 36,2% du parking, 2 passes et 2,8 rebonds en 24,6 minutes
Mention : Jonathan Edwards
Annoncé titulaire à l’arrière, c’est finalement dans la peau d’un remplaçant qu’il a débuté la saison, même s’il a débuté quelques matchs dans le 5, lorsque Ricky Rubio était absent. Plus scoreur et moins créateur que l’Espagnol, c’est tout de même à la mène qu’il joue le plus souvent, laissant le poste 2 à Kevin Martin. S’il a progressé au tir, il doit apprendre maintenant à faire les bons choix balle en main.
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2
(progression)
| Jordan Clarkson |
Stats : 14,9 points à 46,6% dont 42,9% du parking, 8,1 rebonds, 1,8 interception et 1,9 contre en 30,8 minutes
Mention : Si, il y a un arrière chez les Lakers.
Quand on regarde la feuille de stats d’un match des Lakers, notre regard est toujours attiré par le 3/12 de Kobe Bryant. Pourtant il y a un mec à ses côtés qui sort des rencontres solides et qui passe presque inaperçu tant il y a de choses à critiquer chez les “Pourpres et Ors”. Alors qu’on se demandait ce que Clarkson allait devenir avec le retour du “Mamba”, la Draft de D’Angelo Russell et la signature de Lou Williams, il confirme sa belle année rookie en étant le meilleur arrière à L.A.
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1
(-)
| Andrew Wiggins |
Stats : 21,8 points à 42,7% dont 28,2% du parking, 1,9 passe, 3,8 rebonds et quelques cartons bien sentis en 35 minutes
Mention : Apprenti All-Star
Quand un mec vient de remporter le titre de ROY, on attend de lui une confirmation et un passage de palier pour se rapprocher des meilleurs joueurs de la Ligue. C’est ce qu’Andrew Wiggins réalise en ce début de saison, avec talent. Au dessus du lot dans cette promotion, il fait honneur à sa réputation. On aime ça et on veut que ça continue.
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Coup de coeur : T.J. Warren
Alors que P.J. Tucker souffre offensivement en ce début de saison avec les Suns, les fans réclament de plus en plus l’intronisation de T.J. Warren dans le 5 de départ. Certes, avec l’apport défensif du vétéran, le chemin n’est pas encore fini pour le sophomore, mais il montre aujourd’hui de grandes qualités pour le présent et un sacré potentiel pour l’avenir. Pour un mec de 22 ans, Warren montre un superbe QI basket en plus d’une qualité au tir que son coéquipier n’offre pas. De quoi émoustiller les aficionados de Phoenix, mais pas encore assez pour détrôner P.J. comme titulaire, surtout que la rotation tourne bien et qu’inverser les rôles réduirait fortement la capacité de scorer de la second unit des Cactus. Laissons-le continuer à progresser, s’aguerrir en défense en on en reparle l’année prochaine. Avec un temps de jeu partagé entre les deux joueurs, l’équilibre est bon. Le futur au poste d’ailier appartient à T.J. Warren mais pas de panique, le présent est aussi entre de bonnes mains, dans un style différent.
Coup de gueule : la liste est trop longue
On n’attendait pas monts et merveilles de Noah Vonleh et P.J. Hairston, mais le mode boulet qu’ils ont activé reste une énorme déception. Il va falloir se sortir les doigts, surtout pour le Hornet qui devait profiter de l’absence de MKG pour s’installer dans la rotation. À la place, il voit Nicolas Batum briller et Jeremy Lamb s’imposer comme 6ème homme. Le joueur de Portland quant à lui est encore jeune, mais dans un secteur intérieur aussi faible que celui des Blazers, il n’arrive pas à gratter de nombreuses minutes. Véritable flop ou manque de maturité ? Chez les lottery picks, d’autres mecs déçoivent en ce début de saison. Elfrid Payton est moins tranchant que l’an dernier, Aaron Gordon ne confirme pas sa Summer League et Nik Stauskas s’est mis au lancer de saucisse au lieu d’enchainer les ficelles dans une équipe des Sixers qui cherche désespérément un motif de satisfaction. Doug McDermott fait un début de saison mi-figue mi-raisin et on attend mieux dans l’Illinois de la part de l’ancien scoreur de Creighton. Enfin, si Jabari Parker a des circonstances atténuantes avec seulement quelques rencontres depuis son retour de blessure, on sent que la route est longue avant un retour en forme.
On était un peu déçu par la saison rookie de la promotion 2014, l’année sophomore démarre guère mieux. Heureusement que le major Andrew Wiggins sauve les apparences. Car pour le reste, les raisons d’avoir le sourire ne sont pas nombreuses. Allez messieurs, on se réveille !
*Stats au 28/11/2015
Source image : Brad Rempel-USA TODAY Sports