Première victoire du Jazz contre les Clippers… depuis 2012 : merci beau-gosse, Gordon Hayward !

Le 26 nov. 2015 à 08:01 par Bastien Fontanieu

Il fallait bien arrêter cette foutue série, de 13 matchs consécutifs perdus face à la franchise californienne. C’est désormais chose faite, grâce à un bon gros Hayward qui a enfin rangé son peigne et décidé de sortir son plus beau maillot : celui de franchise player.

C’était le 17 janvier 2012. Il y a donc pratiquement quatre ans, si nos horloges sont similaires aux vôtres. Quatre longues années de souffrance face aux Clippers, à Blake Griffin justement qui avait déjà planté la quarantaine plus d’une fois sur la bande à Gordon et reproduisait le même modèle ce mercredi. Concentré à domicile et probablement blasé par l’attitude comme le niveau de jeu de son équipe, l’intérieur fera une nouvelle fois exploser le thermomètre en claquant 40 pions et à des pourcentages assez hallucinants (18/23 !). On ne va pas non plus dire que le marsupial était exempt de tout reproche, lui qui a une nouvelle fois montré ses lacunes défensives en menant son équipe dans la corrida, laissant le Jazz planter 57 points en seconde mi-temps. Cinquante… sept… points… pour… Utah. Vous souhaitez mieux comprendre la violence de cette statistique ? Disons simplement que Rudy Gobert et ses copains n’ont dépassé la barre des 100 points que deux fois cette saison, dont une hier soir ! Plutôt réputée pour sa défense collective que sa capacité à vendre du rêve en attaque, l’armée de Quin Snyder s’est bien fait plaisir face aux errements défensifs de Doc Rivers et ses hommes, remportant une victoire précieuse au classement et surtout réconfortante psychologiquement.

Car quand vous butez systématiquement sur le même adversaire et que vous repartez avec une claque sur chaque joue, le moindre déplacement dans un rayon de 5 kilomètres peut vite devenir irritant. On aurait même pu voir les Clippers tenter un comeback devant leurs fans, après avoir notamment proposé un basket assez sérieux à Denver, mais non. Pas envie, plus trop en ce moment. Au lieu de ça, c’est Raul Neto dans le troisième quart et surtout Gordon Hayward dans le dernier qui feront le boulot, l’ailier considéré comme étant le leader de cette franchise offrant enfin un premier gros match cette saison. Il faut dire qu’après avoir frôlé les 20-5-5 de moyenne l’an dernier, voir l’homme au peigne ne tourner qu’à 16 points et 41% au tir provoquait une lourde peine dans nos coeurs. Mais motivé par l’enjeu et probablement la perspective de pouvoir apprécier Thanksgiving en paix avec lui-même, le produit formé à Butler enchaînera paniers sur paniers dans le dernier quart, refusant de voir son équipe s’écrouler en déplacement comme à Cleveland il y a quelques jours. Symbole de sa bonne forme hier soir, un cri rageur après avoir planté un and-one sur la tête de Chris Paul, alors que le garçon montre rarement ses émotions sur le terrain. Voilà peut-être ce qu’il faudra pour que l’agent Gordon rejoigne Favors et Burks dans leur magnifique boulot de début de saison, le Jazz ayant besoin d’un Hayward proche du niveau All-Star afin de se qualifier en Playoffs dans quelques mois. Dans tous les cas, sur ce qu’on a vu hier soir, c’est exactement le type de déclic qu’il lui fallait pour lancer sa saison.

Victoire 102 à 91 pour Utah, une nouvelle défaite inquiétante pour les Clippers sachant que le Jazz s’est baladé offensivement et que ce n’est pas vraiment ainsi qu’on devrait démarrer une série de rencontres à domicile. Allez, on leur donne un peu de répit, c’est l’heure de la dinde…

Source image : Deseret News Sports