Metta World Peace a “déprimé” après le pugilat de 2004 : ça n’explique toujours pas le délire des pandas
Le 21 nov. 2015 à 13:04 par Giovanni Marriette
Nous “fêtions” donc hier le onzième anniversaire du “Malice at the Palace”, l’un des matchs les plus marquants de notre époque puisqu’il se termina alors à grands coups de patates de forain jusque dans les tribunes d’un Palace d’Auburn Hills aussi remonté que médusé. Une décennie plus tard, Metta World Peace, parmi les personnages principaux du délire, est revenu sur ce que cette soirée de novembre a pu déclencher chez lui. Onze ans après, la blessure semble toujours douloureuse.
C’est lors d’un récent podcast à Los Angeles que Metta World Peace s’est épanché sur les évènements de 2004. Il nous parle dépression, prise de poids et carrière gâchée. Un bien triste constat que l’on ne peut malheureusement que valider…
Mec, ça m’a pris quelques temps pour m’en remettre car suite à cette bagarre, je suis rentré dans une vraie dépression. Je n’étais vraiment pas en forme. J’étais un All-Star l’année précédente et j’avais sûrement quelques années devant moi pour le rester. Je suis passé de 113 à 125 kg. J’étais à deux doigts d’arrêter ma carrière…
Quand je suis revenu l’année suivante à Indiana, il y avait des soucis dans le groupe alors j’ai demandé un trade. Larry (Bird, ndlr) m’a alors envoyé aux Kings et quand je suis arrivé à Sacramento j’ai dit à Rick Adelman que je ne pensais pas lui apporter quoique ce soit. Et il m’a dit “on ira aussi loin que tu peux nous emmener”. Du coup je suis parti immédiatement voir les médias et je leur ai dit qu’on ferait les Playoffs. Tout le monde s’est marré parce qu’on était dernier mais on a été en Playoffs et on a presque battu les Spurs cette année-là. Rick Adelman a changé ma vie mais ça a pris du temps car j’étais encore destructeur et instable à cette époque là même si ça commençait à aller de mieux en mieux.
Des propos durs qui prouvent une fois de plus que ce 19 novembre 2004 a vraiment été un jour à part dans le cerveau de Metta World Peace qui, soit dit en passant, est toujours instable aujourd’hui hein… On peut en tout cas aisément aller dans le sens du Laker car quand on passe d’un statut de DPOY et All-Star en puissance (24,6 points par match avant le combat de boxe) à celui d’un mec qui arpente les pays du monde en changeant de nom à chaque nouvelle lune, on se rend bien compte que quelques fils ont dû se toucher suite aux évènements de Detroit. On a en tout cas affaire à un homme dont la biographie serait à coup sûr un best-seller, entre ses terreurs intérieures et ses différents voyages initiatiques.
Auteur d’un bon début de saison au vu de ses qualités de 2015 et du niveau de jeu affiché par les Lakers (7,3 points et 2,3 rebonds en 19 minutes), Metta World Peace semble aujourd’hui avoir les capacités de passer une année entière sans craquer son slip. Il ne faut jamais dire jamais, mais pour l’instant l’ailier de 37 ans est là et bien là, avec ses démons, mais pour notre plus grand bonheur…
Source texte : nbcsports.com
Source image de couverture : grantland.com