Houston, we have a gros problem : 4ème défaite de suite, gifle des Celtics, c’est quoi le délire ?
Le 17 nov. 2015 à 07:17 par Bastien Fontanieu
Apparemment, la régularité ne fait pas partie des qualités que ces Rockets 2015-16 possèdent dans leur armurerie. Après trois défaites de suite puis quatre succès consécutifs, ce sont quatre revers qui se sont pointés dans le Texas dont le dernier hier soir (111-95) : mais que se passe-t-il à Houston ?
Déjà, rendons à César ce qui appartient à César. Ou plutôt à Isaiah, Thomas de son nom de famille, d’une propreté affolante ce lundi et jouant de la barrière miteuse des hôtes pour s’offrir un match de gala. Sans vouloir manquer de respect à la puce du Massachusetts, le laisser tirer à 80% et ne lui faire perdre quasiment aucun ballon, c’est de la désinvolture défensive (23 points et 6 passes). Un match qui partait pourtant en faveur des Rockets, avec un début de partie inspiré et même 15 points d’avance pour Harden et compagnie. Le barbu, qui nous avait régalé le weekend dernier en nettoyant les recoins de Sacramento et Los Angeles, est retombé dans ses travers une nouvelle fois, en s’empalant dans la muraille celte sans vraiment chercher à modifier son approche. Ce n’est certainement pas nous qui allons apprendre à James comment mettre un ballon dans un cercle, mais cela fait plusieurs rencontres de suite que le numéro 13 est à côté de ses pompes, manquant de rythme, de lift et d’inspiration dans ses choix offensifs, lui qui est pourtant -selon beaucoup- la pire arme à contenir de toute la Ligue. Pourtant épaulé par le retour de Dwight, la barbe n’a pas pris feu et ce sont plutôt les visiteurs qui se sont fait plaisir, notamment dans le troisième quart durant lequel les trois dernières minutes ont laissé supposer que les Celtics jouaient à la maison. Non, justement, en back-to-back, avec un cinquième match en sept jours dans les jambes et face à des Rockets censés se rattraper de leur honteuse performance face à Dallas, les hommes de Brad Stevens ont joué au basket avec le coeur, tout simplement.
Mais alors que se passe-t-il à Houston et que faire ? Car aussi gentil et souriant soit Kevin McHale, l’entraîneur local ne peut remettre la défaite de ce lundi sur l’effort de ses hommes. Du moins, si il peut. Mais quand cela fait une semaine que les cadres ne se donnent pas, par où commencer ? Harden semble lent, Lawson hésitant, Ariza maladroit, Dwight loin de sa condition physique optimale, et ainsi de suite. Bien évidemment, difficile de bien défendre quand Patrick Beverley est blessé, mais doit-on faire du meneur-pitbull le membre le plus important de son vestiaire ? Depuis le début de saison, les Rockets prennent des valises de points, à domicile comme à l’extérieur : c’est simple, aucun adversaire n’a mis moins de 100 points face à Houston en 11 rencontres, aucun ! Et quand on sait que l’équipe texane était une des meilleures murailles de l’Ouest la saison passée, notamment à distance où le manque de réussite adverse lançait des contre-attaques folles pour Harden, ça fait mal à lire. Moins de jeu rapide, moins de jeu à l’instinct, donc moins de capacité à dynamiter les défenses car davantage de systèmes, ou disons plutôt davantage de séquences où McHale montre qu’il n’en fout pas une, forcément ça coince. Heureusement, des gars comme Brewer, Capella, Harrell ou Terry mouillent le maillot et tentent de gérer leurs rotations. Mais les cadres ? Des kilomètres les séparent de leur entraîneur dans ce qu’on voit sur le terrain, traînant des pieds et n’exécutant aucun semblant de système efficace.
S’il n’est pas encore l’heure de parler de Pole Emploi pour KMH, il faudra vite se reprendre sur cette fin de mois si ce sujet ne souhaite pas faire la une des journaux texans. Les cadres doivent commencer par faire leur boulot sérieusement, reste à savoir s’ils ne le font pas par coupure du moindre lien avec leur chef d’orchestre… On surveillera tout ça cette semaine, notamment en jouant deux fois Memphis et surtout Portland dès demain.
Source image : Houston Chronicle