L’Avis du Psy – S03 Épisode 2 : Kobe Bryant déjà au summum… de la dépression nerveuse

Le 06 nov. 2015 à 16:16 par Giovanni Marriette

L'avis du Psy

C’est reparti pour un tour. Après dix jours de compétition, le Cabinet du Psy rouvre enfin ses portes pour accompagner les patients de NBA dans leur longue et éprouvante saison. Une aubaine pour certains qui n’attendaient que ça, un rappel à l’ordre pour d’autres qui ne connaissent apparemment pas encore l’abnégation du Psy TrashTalk et qui pensaient sans doute y échapper. Trêve de futilités, on part sans plus attendre pour dix consultations rythmées avec, déjà, un fort accent californien à la clinique…

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Kevin Garnett Flip SaundersOn commence dans les larmes avec un “Big Ticket” dont le moral est fort logiquement plus qu’entamé en ce début de saison. Car si son défi de revenir jouer les mentors dans sa franchise de cœur était un message fort pour les jeunes pousses du Minnesota, l’annonce du décès de Flip Saunders vient de mettre un sacré coup de plomb dans l’aile à sa motivation. Une réaction on ne peut plus logique et du coup un fort besoin de causer pour KG, qui en est à se poser des questions sur la fin de sa carrière, lui qui n’est de toute façon plus vraiment capable de peser sur un match. Durant une bonne heure au cabinet, le légendaire n°21 des Wolves a donc sans surprise remis en cause la suite de sa saison, ce à quoi le Psy n’a pu répondre qu’en acquiesçant, en assurant à Kevin que dans tous les cas, la décision prise serait la bonne. Et qu’il serait de toute façon toujours là pour accompagner son patient dans son deuil…

LeBron JamesLeBron JamesAllez, on sèche ses larmes et on reparle un peu de basket, il paraît que c’est une bonne thérapie. Petite entrée tranquille de LeBron James dans cette saison 2015/16 de l’Avis du Psy, avec en guise de tapas un déchirage de maillot intempestif qui vaut au “Chosen One” cette première convocation. Oh mais faut qu’il se calme le petit LeBron ! David Blatt a décidé de l’utiliser avec une parcimonie intelligente cette saison, ça n’est pas pour que le bonhomme se fasse remarquer à la première occasion non ? Le Psy a donc tenu à rappeler que “oh c’est bon mec, on sait que t’as des muscles hein” et que déchirer son maillot n’était pas la meilleure idée pour convaincre Adam Silver d’abandonner ces foutues manches. Le patient LBJ doit donc redescendre doucement en température, la saison est longue et ne fera pas de cadeau aux forts en gueule. T’entends ça Hulk Hogan ?

Mike Conley  Mike ConleyC’est un Mike Conley au plus mal qui s’est présenté dès l’ouverture du cabinet. La raison ? Des insomnies chroniques depuis qu’un ouragan nommé Curry est entré dans sa vie, lui claquant 30 points sur le museau en 28 minutes , le petit Mike repartant également de l’Oracle avec une raclée monumentale dans les valises. 119-69… La simple évocation du score a d’ailleurs fait fondre en larmes le meneur des Grizzlies, pourtant réputé (comme bon nombre de ses coéquipiers) dur sur l’homme et même spécialiste de la défense. Mais ce genre de CV n’effraie absolument pas “Baby Face” cette saison et c’est donc un Conley en vrac que le Psy a récupéré, avec comme seul remède existant de lui passer une mixtape de la défense de Lance Stephenson depuis un an en guise de somnifère. On fait comme on peut mais en même temps ce serait bien qu’il dorme un peu le petit Ourson non ?

Doc Rivers    Doc RiversOn vous avait promis de longues séances de thérapie au Sud-Ouest du pays cette année, on commence donc tranquillement avec cette première convocation du futur non-COY 2016. La raison de cette première engueulade du Psy à l’égard de Doc Rivers ? La non-utilisation de Paul Pierce lors du money time du dernier match des Clipps face aux Warriors, dans le genre de momentum que “The Truth” affectionne pourtant particulièrement. Sermonné par le Psy, le Doc aurait tout simplement déclaré qu’il n’était pas au courant des aptitudes de son joueur à débloquer les situations, préférant s’appuyer sur le footwork de Cole Aldrich ou le QI Basket de son rejeton Austin. En guise de traitement de choc, le Psy a donc fourni à son patient le coffret DVD Blu-Ray regroupant l’intégralité des shoots clutchs de Paulo, un visionnage obligatoire d’une vingtaine d’heures dont le fautif devra faire un résumé écrit pour sa prochaine visite. On est quand même mal barré si le Psy commence à apprendre le basket à ses patients.

Masai Ujiri     Masai UjiriAlerte injures et pétage de câble du côté de Toronto. Car après un début de saison immaculé de sa franchise (5-0), le bouillant GM des Raptors aurait été aperçu dans les rues de la ville canadienne, proférant des mots salaces à l’encontre de toutes les franchises NBA déjà battues par les Dinos. Apparemment pas complètement guéri depuis les consultations de 2014 ayant suivi ses invectives à l’égard des Nets, le Psy a donc augmenté la dose de gouttes à prendre avant d’aller se coucher, la saison étant bien longue et ce dernier n’ayant absolument pas envie d’aller chercher son patient au commissariat lors de la prochaine victoire de Toronto. Car il est comme ça le Masai, il ne peut pas s’empêcher de faire partager à tout le monde son trop grand dynamisme. Il faudra pourtant se forcer à le faire, car la NBA n’aime rien de plus que de piquer du pognon à ses acteurs à la première occasion…

Anthony DavisTrashTalk Fantasy LeagueCertains intérieurs NBA aimeraient beaucoup poser tous les soirs 20.8 points et 10 rebonds sur la table. Demandez-donc à Hasheem Thabeet tiens… Sauf que pour Anthony Davis, ces stats sont dégueulasses. Une raison suffisante pour le convoquer à la clinique afin de savoir ce qu’il se passe dans la tête de celui que certains annonçaient il y a dix jours comme un potentiel MVP de la Ligue dès cette saison. Alors oui la saison n’en est qu’à ses prémices, mais à 20/10 de moyenne et 0 victoire, c’est une place dans la 8th All-NBA Team qui attend l’Unibrow. Mais le Psy est un génie ! En effet, après une petite heure à écouter son patient s’épancher sur sa difficulté à trouver le chemin du cercle, votre serviteur a finalement mis le doigt sur le problème de Tonio, à savoir un épi au sourcil qui l’empêchait de voir du côté droit… Ni une ni deux, le Psy a donc saisi une tronçonneuse pince à épiler pour dégager ces poils rebelles. On vous l’annonce direct, Anthony Davis y voit dorénavant très clair et on annonce une boucherie pour le prochain match. Histoire d’augmenter encore un peu plus le taux de suicide de ceux qui l’ont déjà pris en TTFL ?

Lionel HollinsLionel HollinsLes spécialistes avaient beau l’avoir plus ou moins annoncé, il n’empêche que Lionel Hollins est au plus mal, et ce après seulement dix jours de compétition. Avec un meneur prénommé Jarrett mais qui n’arrête personne et un Brook Lopez beaucoup moins viril que les Lopez du 63, le pauvre “Layonel” est déjà plus bas que terre moralement et a lui-même demandé à rencontrer le Psy pour lui signifier son ras-le-bol de coacher une telle bande de bras-cassés. C’est pas nous qui le disons, c’est lui. En guise de réconfort, le Psy a uniquement rappelé à son patient qu’il existait à l’autre bout des Etats-Unis un mec nommé Byron et que ce gars avait des soucis autrement plus graves, ceci sans jamais se plaindre jusqu’à présent. Un travail important à faire sur le fait de toujours relativiser, que Lionel semble avoir compris, même si en fin observateur, le Psy a pu apercevoir un CV dépasser du sac Eastpak de son patient, ce qui en dit long sur l’état d’esprit actuel du bonhomme…

Tom ThibodeauTom ThibodeauThéoriquement, le Psy accepte uniquement les patients issus de la NBA actuelle. Sauf que pour Tom Thibodeau, ce sont carrément Jimmy Butler et Joakim Noah en personne qui ont fait le déplacement afin de déposer au cabinet leur ex-coach, en PLS depuis hier à force d’avoir trop visionné les séquences défensives des Bulls. Une fois réanimé, Tom et le Psy ont pu échanger durant une petite heure, un moment fort intéressant mais entrecoupé par deux nouveaux malaises lorsque le rôle de 6th man de Jooks et la défaite face à Charlotte furent évoqués. La seule solution envisagée aujourd’hui pour Tom est de lui interdire purement et simplement de regarder les matchs de Chicago, en le dirigeant pourquoi pas vers les rencontres du Jazz, une équipe à la philosophie identique à celle de Thibs. Rideau complet donc sur les Bulls, car le cœur de Tom est au moins aussi fragile que la défense chicagoane. En espérant que le patient applique à la lettre le traitement car le danger est réel.

James Harden James Harden30/102 aux tirs et 9/57 du parking. Deux chiffres largement suffisants pour que le Psy convoque en urgence “Ramesse” au cabinet car vu le rythme instauré par l’autre cinglé de la Baie, le patient le plus barbu du cabinet va devoir sérieusement se mettre au taf s’il veut aller chercher le trophée de MVP. Le Psy a donc tenté de le piquer dans son orgueil en lui rappelant que DeMarcus Cousins et Anthony Davis étaient pour l’instant des snipers plus efficaces que lui et que même Kendrick Perkins n’était pas loin derrière. Réponse attendue très vite sur le parquet sous peine de rasage intégral de la barbe en guise de punition. S’il est impossible de savoir pour le moment d’où vient le problème, le Psy a néanmoins tenu à vérifier quand même si son patient ne grainait pas trop avec Ty Lawson, ce qui aurait constitué une belle explication à ses titubements. Que nenni, Ty picole tout seul et le problème du n°13 est bel et bien mental. Affaire à suivre…

Kobe BryantLakersMessieurs Dames, faites-place au roi. Vu comme la saison est partie du côté de Los Angeles, Kobe Bryant pourrait bien réaliser l’exploit de squatter le cabinet chaque semaine cette saison, tant le bordel ambiant à LA ne semble pas prêt de s’estomper. Byron Scott a perdu son cerveau, DeAngelo n’est pas un rookie mais un bizut, Nick Young prépare un rap et la défense prend à peu près 150 points tous les soirs. Au milieu de tout ça Kobe, complètement perdu dans ce délire sans nom et qui s’apprête à vivre une fin de carrière douloureuse pour son moral. Face à tant de déchéance, le Psy n’a pas vraiment de solution si ce n’est que de conseiller à son malheureux patient de se barrer en courant et d’aller finir sa carrière loin de la Californie. N’importe où mais loin de ce marasme ambiant qui tient plus du cirque Gruss que d’une franchise NBA. Geste commercial plein de respect, le Psy a tout de même promis à Kobe de lui faire un petit -50% sur ses consultations cette année, en plus de la création spécialement pour lui d’une toute nouvelle carte de fidélité. Mais chut c’est un secret, il ne faudrait pas que certains joueurs dans le besoin (Tristan Thompson ?) entendent parler de cette ristourne.

C’en est fini de ce premier Avis du Psy version 2015/16, avec déjà quelques cas sensibles à souhait et à traiter en urgence pour un Psy toujours plus occupé au fil des ans. Rendez-vous la semaine prochaine pour parler du premier quadruple-double d’Anthony Davis, de la pointe à 50 points de James Harden, de la première victoire des Lakers et du coaching gagnant de Doc Rivers. Car oui, le Psy est un pro qui a déjà fait ses preuves et qui réussit toujours à soigner ses patients. 100% de réussite ma gueule.

image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk