Vision trouble et langue bien pendue, Derrick Rose continue ses cours d’anatomie
Le 29 oct. 2015 à 13:08 par David Carroz
En deux rencontres, les Bulls ont fait le plein en écartant les Cavaliers puis les Nets. Un début de saison parfait donc pour permettre à Fred Hoiberg d’imposer son style sur le jeu de la franchise en toute sérénité. Dans ces conditions, Derrick Rose a pu jouer et contribuer malgré sa récente blessure à l’œil qui le gêne toujours. Avec 16,5 points et 4 passes par match, la mise en route s’effectue en douceur pour le meneur.
Sur les parquets en tout cas car en dehors, D-Rose s’est montré involontairement plus agressif. En effet, aux journalistes qui insistaient sur son duel face à Matthew Dellavedova après le premier match de la saison, Derrick Rose a tenté de répondre poliment sans vouloir rabaisser son adversaire. Pas forcément une réussite.
Pour vous dire la vérité je ne suis pas trop dans ce truc des duels. C’est simplement quelqu’un qui… je ne sais pas. Il est excellent dans le registre du gars qui joue dur, mais je ne sais pas quoi dire d’autre à son sujet. Je ne suis pas dans ces histoires de duel. Il n’y a pas de duel. – Derrick Rose.
Ce n’est pas le sourire embarrassé genre “c’est quoi cette question absurde” qui fera plaisir à l’Australien qui ne manquera certainement pas de rappeler à Rose l’issu des derniers Playoffs et leur confrontation lors de leur prochaine rencontre. Malgré cela, on peut comprendre que l’ancien MVP, sans manquer de respect à son alter égo des Cavs, se soucie plus de joueurs d’un calibre supérieur à celui de l’Aussie et ne souhaite pas se lancer dans ces notions de duel. Surtout qu’il a d’autres préoccupations pour le moment puisque sa vision est toujours trouble. Une excellente excuse pour justifier son 13/33 au tir (39,4%) depuis le début de la saison.
J’aimerais que ce soit réglé en un clin d’œil, mais c’est tout le temps. Là par exemple, je vous vois en double. Quand je suis sur le terrain, je n’utilise qu’un seul œil. Je ferme mon œil gauche quand je joue. Je m’y suis habitué à l’entraînement. – Derrick Rose.
Son coach a confirmé que le meneur n’y voyait pas encore bien clair. Et alors qu’il parlait de l’économiser en début de saison surtout s’il continuait de voir double, Derrick Rose a déjà joué 32 minutes contre Cleveland et presque 30 à Brooklyn. Un changement d’avis qui s’explique par le feu vert donné par les médecins et la volonté du joueur de retrouver le rythme le plus rapidement possible. Comme sa présence sur les parquets n’entraine pas de risque de rechute, autant profiter de ces premiers matchs pour se dérouiller.
C’est donc la stratégie adoptée dans l’Illinois. Derrick Rose n’aura pas tous les jours Shane Larkin ou Matthew Dellavedova en face de lui, donc à lui de trouver son adresse et ses automatismes avec ses coéquipiers lorsque l’adversité est moindre pour monter en puissance. Parce que Mo Williams -qui n’a rien d’un meneur du Top 10- s’est fendu de 19 points à 7/15 et 7 passes dans son duel face à Rose. On attend Russell Westbrook le 5 novembre.
Source : NBC Sports et Chicago Sun-Time
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