L’Avis du Psy – S03 Épisode 1 : présentation de dix “cas sensibles” à suivre cette saison, et y’a du lourd

Le 24 oct. 2015 à 15:40 par Giovanni Marriette

L'avis du Psy

Après – déjà – deux saisons au compteur dans le cabinet devenu rapidement la pièce la plus squattée d’Amérique, le Psy de TrashTalk retourne au combat après quelques mois de repos bien mérités. Les Warriors sont devenus champions NBA, LeBron James a succédé à J.R. Smith au palmarès du patient le plus assidu de la clinique, JaVale MonAmour a donné son accord pour que l’on érige une statue en son nom sur notre parking et chacun a goûté depuis, à sa façon, à six mois sans NBA.

Puisque l’on est pas du genre a débarquer à la bourre, on retrouve sans plus attendre la route de la salle d’attente, avec aujourd’hui une présentation de dix patients que l’on devrait apercevoir un paquet de fois au cabinet cette saison. Avis du Psy Saison 3, Épisode 1, action…

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Dirk Nowitzki  Dirk NowitzkiLogiquement, un ancien devrait être respecté, on appelle ça le droit d’ainesse. Surtout quand l’ancien est le franchise player en ville depuis presque 20 ans, surtout lorsqu’il est un ancien MVP. Sauf qu’à Dallas, tout ne se passe pas comme dans un livre et ce pauvre Dirk Nowitzki s’apprête donc à vivre une saison 2015/16 très compliquée. L’année à venir aurait pourtant pu être belle avec un DeAndre Jordan dans la peinture mais ce sont finalement un Géorgien, un Tunisien, un Philippin et un Haïtien qui squatteront la raquette (que l’on renommera ici “rainbow raquette”) des Mavs aux côtés du Wunderkind. Quand on pense que Dirk s’est assis récemment sur une grosse partie de son salaire pour permettre à sa franchise de toujours de pouvoir se payer de gros free-agentsA l’arrivée les gros agents-libres sont arrivés mais ils ne le sont que par les kilogrammes, avec Raymond Felton et Deron Williams en tête d’affiche de ce qui devrait être le western le plus daubé du Texas cette année. Au milieu de tout ça notre bon vieux Dirk, à qui l’on prédit non seulement une saison qui s’arrête en avril, mais aussi de bonnes vieilles déprimes à répétition. Proche de quitter le service “parquets” pour le service gériatrie, il ne faudrait quand même pas qu’il nous offre un jubilé sans Playoffs non ?

Kristaps PorzingisKristaps PorzingisAlerte bizutage très violent du côté du Madison. Et on ne vous parle pas ici de cette guinche pérave que l’on danse bourré sur la piste mais bien de la salle mythique de NYC. Cette même salle qui se plait depuis très longtemps à siffler ses rookies, parfois dès la Draft, même si ces derniers lui ont souvent très bien rendu… Entre le fatissime (dans le short, pas dans le jeu) Eddy Curry, le trop souvent blessé Danilo et l’inénarrable Andrea, les derniers “gros prospects” à avoir débarqué dans l’Est ont fait chou blanc et sont illico devenus les têtes de Turcs du public et on a ici très peur que le petit Kristaps subisse le même sort. Et même si le jeune letton a montré de belles choses en pré-saison et qu’il débutera cette nouvelle saison dans le 5 de son équipe, on va surveiller de très prêt son évolution. L’apprentissage de l’iso aux côtés de Melo, la #KSLife avec Kevinou, la thug attitude du Fish’ qui semble kiffer les meufs de joueurs…, beaucoup de difficultés attendent le jeune fifou et cet opus 2015/16 sera un test infâme mais utile. On s’attend d’ores et déjà à le voir débarquer à la clinique avec moultes questions et ça tombe bien, on sait quoi lui répondre.

Ty Lawson   Ty Lawson En voilà un qu’il faudra également surveiller, notamment dans les bas quartiers de Houston, notamment dans les rues où la piave coule à flot. Libéré de manière virulente par les Nuggets où son goût pour les mignonnettes était semble-t’il devenu un problème, le petit meneur débarque au Texas avec une belle soif de gagner. Ou une belle soif tout court. On s’évertuera au cabinet à lui interdire dans un premier temps d’aller fêter les victoires avec ses nouveaux teammates, d’autant plus qu’il devrait avoir autant de wins à Noël qu’en une saison entière avec Denver l’an passé. Le Psy est conscient que son futur patient a les moyens de devenir le chainon manquant d’une bien belle équipe de Houston, il faudra donc qu’il mette en place une surveillance accrue afin que ce dernier ne se fasse pas happer par les chants des sirènes du sky. Un gros taf qui pourrait s’avérer utile aux Rockets et un défi à la hauteur de notre mission de tous les jours…

Markieff MorrisMarkieff MorrisVoici maintenant un candidat sérieux au MVPsy 2016. Dès le mois d’août, Markieff Morris a annoncé la couleur en allant au clash avec sa franchise, tel un Florian Thauvin cain-ri. Frère Momo veut rejoindre son bro’ à Detroit, Frère Momo ne veut plus jouer dans l’Arizona… Un été passé à pleurnicher sur son sort, laissant augurer un comportement suspect cette année sous les couleurs des Suns, puisque ses dirigeants n’ont pour le moment pas daigné s’en débarrasser. Rajoutez à cela le fait que le gars Markieff n’aime rien de plus que de collectionner les fautes techniques et jouer le rebelle sur les parquets, vous obtenez donc l’une des TNT les plus explosives de la Ligue cette année. Un programme spécial “Zen Attitude” est déjà prêt pour lui au Cabinet, lui qui nous semble souvent à fleur de peau et donc sujet aux pétages de câble. L’occasion aussi peut-être de tester pour la première fois notre muselière et notre camisole, justement achetées à l’époque en prévision de ce qui pourrait bien arriver à Phoenix cette année. Alerte générale sur l’Arizona, l’extincteur est prêt à dégainer.

LeBron James LeBron JamesIl était impossible pour le Psy de ne pas parler de LeBron James dans cette première édition. Tout d’abord puisqu’il est le MVPsy en titre, mais aussi et surtout car il sera cette année encore, et peut-être plus que jamais, sous le feu des spotlights. Avec une équipe monstrueuse autour de lui, un titre NBA et un trophée de MVP à aller récupérer en Californie, le LeBron nouveau va rentrer en transe dans les prochains jours et rien ni personne ne pourra freiner la bête. Personne sauf le Psy, qui a tissé avec LBJ un lien particulier depuis trois ans, fait le plus souvent de piqures de rappel quant à son comportement, mais aussi de beaucoup de respect lors des nombreuses visites du quadruple MVP à la clinique. Pour cet opus 2015/16, LeBron devra composer avec la concurrence l’apport d’un roster pour le moins solide et il devra être capable de déléguer un maximum pour arriver frais comme un gardon en postseason. Il devra aussi éviter de dire ce qu’il pense du salaire de Tristan Thompson, lequel pourrait à ce rythme-là gagner bientôt plus d’argent que son franchise player. En bref, LiBronne sera cette année encore l’une des plaques tournantes du Cabinet, le genre de patient qui nous permet grâce à ses visites et ses dollars de faire fructifier nos affaires et d’être toujours plus efficaces grâce à du matériel de pointe. Merci LeBron, change rien  mon pote.

Billy Donovan KONICA MINOLTA DIGITAL CAMERA Un coach payé pour faire gagner des matchs à un roster parmi les 2 ou 3 plus solides de la Ligue ? Chez le Psy ? Bah oui les gars, donnez un seul ballon à une dizaine de chiens enragés et sans laisse puis vous verrez le résultat hein… C’est ce que devrait donc vivre cette saison le tout nouveau boss du Thunder, avec en fil rouge la guerre l’entente à gérer entre Kevin Durant et Russell Westbrook. D’un côté un presque MVP en titre si l’on oublie une année 2014/15 minée par les blessures, de l’autre un presque MVP 2015 grâce à une centaine de triple-doubles ayant failli porter à eux-seuls la franchise d’OKC en Playoffs. Gros dilemme donc pour le petit Billy, qui s’est déjà sûrement arraché tous les cheveux afin de savoir quelle angle d’attaque adopter avec ses deux stars, d’autant plus que son ailier est dragué chaque jour par une autre meuf, en prévision d’un été 2016 annoncé comme très hot. Plus que des conseils au coach rookie, les packs de boissons énergisantes sont prêts au Cabinet, car à n’en pas douter, on devrait voir débarquer très rapidement un Billy éreinté à la clinique. Pas de souci, le Psy a pris option coachs à la Fac et il commence à connaitre très bien son boulot. Un Psy qui croit d’ailleurs dur comme fer à un possible titre du Thunder, à la condition évidemment que son futur patient soit réceptif aux conseils et ne s’entête pas comme un vulgaire Scott Brooks…

Damian Lillard Damian LillardAlerte lanceur de briques cette année à Portland… Abandonné par Aldridge, Matthews, Batum, Lopez, sa meuf, sa famille, ses voisins et sa boulangère, le petit Dame se retrouve seul cette année dans l’Oregon et ce qu’on pourrait voir tous les soirs au Moda Center aura peut-être de quoi faire rougir Kobe Bryant. On annonce de nombreuses soirées à 30 tirs et seulement 2 assists, on annonce un boulard monstre, on annonce aussi une place aux alentours de la treizième pour les Blazers. Et comme si le tableau n’était pas assez sombre, il semblerait que Lillard ait trouvé en C.J. McCollum un compagnon de galère pour taper des horses en plein match… Le Psy devra surveiller de très près son jeune patient, déjà très présent l’an passé d’ailleurs, s’il ne veut pas voir la jeune star de Portland devenir une espèce de sale gosse critiqué un peu partout au pays. “Dame” sera d’ailleurs d’office le premier patient du Psy ce week-end, puisque après concertation, il a été décidé au Cabinet que la situation exigeait un entretien avant même le début de la saison, au moins pour enlever à Damian cette idée de battre le record de Chamberlain dès l’opening game. La saison va être longue…

Doc Rivers  Doc RiversOn rentre avec ce n°3 dans une fin de classement 100% californienne. Et on commence avec Doc Rivers, seul patient à s’être réellement embrouillé avec le Psy la saison passée. La raison ? Le Doc ne voulait pas admettre qu’il en faisait trop au niveau du lobbying pour ses joueurs et sa franchise. Qu’il en faisait trop tout court, tour simplement. Et cette année sera donc une année charnière dans le rapport entre les deux hommes puisque si le patient le plus optimiste du Psy avait l’an passé une fort belle équipe à disposition, c’est d’une Ferrari dont il dispose cette fois-ci. On entend déjà les Blake MVP, les Rivers MIP et les Dede DPOY, on va donc essayer directos de le remettre dans le droit chemin en le re-dirigeant tranquillement vers le jeu plutôt que le bla-bla. Qu’on se le dise, les Clippers ont les moyens cette saison d’aller jusqu’en Finale NBA et ce ne sera pas sans un coach focus sur l’objectif et non-pas dispersé par toutes sortes de discours fatiguants pour nos oreilles. Avec les arrivées de Josh Smith et Lance Stephenson en ville, le Doc pourrait d’ailleurs rapidement venir nous voir, mais cette fois-ci pour nous demander des conseils pour calmer des psychopathes. Il verra peut-être ainsi à quel point il est relou d’entendre des conneries à longueur de journée…

DeMarcus Cousins DeMarcus CousinsQue serait l’Avis du Psy sans DeMarcus Cousins ? Réponse, pas grand-chose tant les visites de l’intérieur des Kings ont rythmé la vie du Cabinet depuis plus de deux ans maintenant. Cette troisième saison ne devrait pas faillir à la règle puisqu’en plus d’être devenu quasiment le meilleur pivot de la Ligue (super pour l’ego ça), notre DMC sûr est cette année rejoint à Sacto par un microbe du nom de Rajon Rondo. Le genre de mec capable de sortir des matchs à 20 passes, mais surtout le genre de gars qui pourrait très bien dégoupiller la grenade DeMarcus, celle-là même que le Psy s’évertue à bichonner depuis deux ans afin qu’elle n’explose pas en pleine saison… Et comme si un malheur ne suffisait pas, le patient le plus flippant du Psy a désormais décidé de devenir un sniper en allant tenter relativement souvent sa chance du parking. Le WTF total est annoncé cette saison chez les Kings, malgré le suivi important instauré par toute l’équipe du Cabinet. On en est à attendre que DeMarcus craque pour passer à l’action, preuve de la difficulté à gérer un tel phénomène. Ce qui prouve finalement que le Psy n’est pas Superman non-plus et qu’il fait ce qu’il peut…

Tous les Lakers LakersÉpidémie de cinglés à Hollywood, à tel point que Jack Nicholson aurait déjà pensé à réaliser Vol au dessus d’un nid de coucou 2 au Staples Center… Au moment de checker les patients potentiels de cette nouvelle saison, le Psy s’est rendu compte qu’une dizaine de mecs méritaient de l’aide dans cette franchise des Lakers… On fait donc un tir groupé et une visite du Psy aura d’ailleurs lieu dans le vestiaire angelino lors du premier match de la saison. Jugez plutôt : un Kobe Bryant au poste 3 et parfois même à l’intérieur, Lou Williams et Nick Young à la bagarre pour prendre quoiqu’il en soit plus de 20 tirs par match, Roy Hibbert qui tente de pratiquer le small-ball imposé par ce génie de Byron Scott… Rajoutez quand-même le retour de Metta World Peace, la swaggitude de Ryan Kelly et trois jeunes bambins qui s’apprêtent à vivre une année psychédélique à L.A. et vous obtenez juste le spot le plus chelou et excitant  de toute la Ligue. On annonce du grand n’importe quoi aux Lakers et cela dès mercredi, une nuit que le Psy passera à scruter les premiers pétages de câbles d’une équipe partie pour rentrer dans l’histoire de la NBA et du Cabinet du Psy comme la plus chelou, désorganisée et schizophrène de tous les temps. On va se RE-GA-LER.

C’en est fini de ce premier Avis du Psy et vous connaissez désormais les coins à surveiller si vous souhaitez voir plus de connerie que de basket. Et si vous n’avez ni la force ni l’opportunité de vous lever avec nous chaque nuit, on se chargera tous les vendredis de vous faire un compte-rendu. A la semaine prochaine, avec sûrement déjà quelques beaux dossiers…

Et tiens allez, on vous redonne une dernière fois le classement de l’an passé, histoire de checker rapidement qui s’est calmé, qui n’a pas changé et qui sont les petits nouveaux…

LeBron James : 96, Derek Fisher : 64, Kobe Bryant : 63, DeMarcus Cousins : 60, Russell Westbrook : 56, Scott Brooks : 48, Brett Brown : 33, James Harden : 31, Carmelo Anthony : 29, Stephen Curry : 28, Lance Stephenson : 26, Kevin Durant : 25, Rajon Rondo : 25, Damian Lillard : 23, Doc Rivers : 23, Brian Shaw : 22, Nicolas Batum : 21, David Blatt : 21, Tim Duncan : 20, Chris Paul : 20, Derrick Rose : 20, Kyle Korver : 19, Dwyane Wade : 18, Nick Young : 18, Chris Bosh : 17, Dwight Howard : 17, Anthony Davis : 16, Rudy Gobert : 16, Paul George : 15, Byron Scott : 15, Kevin Love : 14, Gregg Popovich : 14, Stan Van Gundy : 14, Joel Embiid : 13, Blake Griffin : 11, Mikhail Prokhorov : 11, Hassan Whiteside : 11, Mark Cuban : 10, Brandon Jennings : 10, Joffrey Lauvergne : 10, Jabari Parker : 10, Ricky Rubio : 10, Flip Saunders : 10.

Draymond Green : 9, Steve Nash : 9, Quin Snyder : 9, Deron Williams : 9, LaMarcus Aldridge : 8, Tony Allen : 8, Boris Diaw : 8, Reggie Jackson : 8, Brandon Knight : 8, JR Smith : 8, Lou Admunson : 7, Mike Budenholzer : 7, Glen Davis : 7, Kenneth Faried : 7, Jeremy Lamb : 7, Paul Pierce : 7, Jacques Vaughn : 7, Brandan Wright : 7, Patrick Beverley : 6, Tamika Catchings : 6, Drake : 6, Jason Kidd : 6, David Lee : 6, Kevin McHale : 6, Kendrick Perkins : 6, Zach Randolph : 6, Josh Smith : 6, Ronny Turiaf : 6, Evan Turner : 6, Aaron Afflalo : 5, Giannis Antetokounmpo : 5, Steve Ballmer : 5, Kent Bazemore : 5, Kelly Olynyk : 5, Andrei Kirilenko : 5, Zach LaVine : 5, Jared Sullinger : 5.

Andrew Bogut : 4, Festus Ezeli : 4, Kevin Garnett : 4, Kevin Hart : 4, Spaghetti Lover : 4, Joakim Noah : 4, Tony Parker : 4, Larry Sanders : 4, Terry Stotts : 4, Monta Ellis : 3, Raymond Felton : 3, Brook Lopez : 3, Kyle Lowry : 3, Tom Thibodeau : 3, Matthew Dellavedova : 2, DeMar DeRozan : 2, Marc Gasol : 2, Dahntay Jones : 2, Steve Kerr : 2, Alex Len : 2, Nikola Mirotic : 2, Adam Silver : 2, Jason Smith : 2, Jesse Williams : 2, Alexis Ajinca : 1, Cole Aldrich : 1, PJ Hairston : 1, Nene Hilario : 1, Mason Plumlee : 1, Thomas Robinson : 1, Flip Saunders : 1, Alexei Shved : 1, Tristan Thompson : 1, Andrew Wiggins : 1, Mo Williams : 1, Monty Williams : 1.

image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk