Quand Derrick Rose rencontre A.C Green : discussion divine entre Fragile Man et Iron Man

Le 04 oct. 2015 à 18:03 par David Carroz

En ce 4 octobre, TrashTalk a une chance inouïe : celle de participer à la petite sauterie d’anniversaire organisée par Derrick Rose qui fête cette année ses 27 piges. Loin d’être les seuls invités à cette soirée, nous avons pu croiser tout le gratin de la Ligue, mais aussi des anciennes gloires venues partager un bout de gâteau et une coupe de Champomy avec le meneur des Bulls.

Vers 22h, D-Rose reçoit un papier avec écrit dessus “Rejoins-moi dans la chambre d’ami”, sans aucune signature. Une admiratrice ? Une michtoneuse qui va lui intenter un procès par la suite ? Que faire ? Et si c’était Tom Thibodeau qui s’était glissé en douce pour trouver une façon de revenir aux Bulls en s’appuyant sur son joueur. Après quelques hésitations, Derrick prend son courage à une main – la deuxième le faisant souffrir puisqu’il s’est coupé en attrapant un verre plus tôt dans la soirée – et décide de se diriger vers le lieu de rencontre. Nous le suivons discrètement, espérant avoir du croustillant à offrir à nos lecteurs. Mais en approchant, c’est une voix d’homme qui sort de la pièce “Bon tu viens ou quoi ?” Par conséquent, peu de chance de trouver une demoiselle légèrement vêtue derrière la porte, à moins qu’elle n’ait mué ou qu’un accompagnateur profite déjà de ses charmes. L’hypothèse “Thibs” prend du poids Mais là surprise ! Derrick Rose tombe sur A.C. Green.

A.C. Green : Enfin mon fils, je commençais à m’impatienter…

Derrick Rose : Quoi ? Qu’est-ce que tu fous là ? C’est toi le message ?

A.C. : Je n’ai fait que prolonger la volonté de Dieu en t’envoyant ce mot pour te faire parvenir sa parole.

Derrick : Qu’est ce que tu racontes ?

A.C. : Laisse moi parler, je suis là pour remettre ta carrière sur de bons rails. Pour commencer, tu vas me quitter ces lunettes, tu n’en as pas besoin. Tu n’en as pas marre de tout faire pour qu’on te remarque ?

Derrick : C’est une prescription médicale, pour protéger mon oeil, je me suis cassé l’orbite en début de semaine…

A.C. : Des excuses, toujours des excuses. Est-ce que tu as fini de te plaindre ? Suis-moi, on va faire un tour pour discuter.

Derrick : Attends, je vais chercher mon PhunkeeDuck. Je t’en prête un aussi ?

A.C. : Un PhunkeeDuck ? Pour quoi faire ?

Derrick : Pour me déplacer. Ca m’évite de prendre le risque de me blesser sur un mauvais appui sur le chemin. Tu sais, une dalle mal fixée, au carreau de carrelage ébréché, une latte de parquet branlante, c’est vite arrivé. Et ensuite les ligaments trinquent. Comment tu faisais toi pour éviter ce genre d’accident puisqu’à ton époque le PhunkeeDuck n’existait pas ? Tu avais des porteurs qui te menaient d’un endroit à un autre ?

A.C. : Absolument pas, et je ne vois pas de quel risque tu parles. Le Seigneur met peut-être des épreuves sur notre chemin, mais il a su me guider pour éviter les crevasses. Et contrairement à toi, j’ai franchi ces épreuves pour atteindre le Saint Graal des païens évoluant en NBA, le titre. Et à 3 reprises fils. Pourquoi ? Parce que je me pliais à la volonté de Dieu, je respectais sa parole. Dans sa bonté, il a su me récompenser, et je lui en suis reconnaissant.

Derrick : Mais je ne fais rien de mal, je mets tout mon coeur et mon énergie dans le basket. J’ai fait des sacrifices énormes pour revenir les années passées, tu es injuste.

A.C. : La vie est injuste, mais elle sourit aux hommes droits. Des sacrifices ? Succomber au fruit défendu et aller tremper le bout avec une femme avec qui tu n’es pas marié, c’est cela faire des sacrifices chez toi ? Tu dois apprendre à te contrôler en dehors des parquets mon fils, Dieu te surveille.

Derrick : Oui, j’ai fait des erreurs, mais j’ai déjà payé un lourd tribu pour cela. Et surtout, je n’ai fait de mal à personne.

A.C. : Et les fans des Bulls qui comptent sur toi, tu ne crois pas que tu les as blessés ? Tu ferais mieux de te confesser. Ecoute, j’ai tenu toute ma carrière sans goûter au plaisir de la chair, et ma chasteté a été récompensée. Jamais blessé. Un esprit sain dans un corps sain. Regarde toi ! Pendant ta convalescence, tu te sépares de la mère de ton fils, tu vas voir ailleurs. C’est comme cela que tu comptes vivre ? Tu crois que Dieu ne voit pas tes péchés ?

Derrick : Je… je ne sais pas quoi dire…

A.C. : Et là, à peine revenu, alors que tu te gaves financièrement, tu parles d’un futur contrat encore plus gros ! N’as-tu pas honte ? L’avarice, la gourmandise… voilà ce que tu rajoutes à la luxure ! Pas étonnant que le karma t’es rattrapé dès le lendemain avec une nouvelle blessure.

Derrick : Tu crois que c’est pour cela que je suis devenu aussi fragile ? Parce que je suis trop ambitieux ?

A.C. : La modestie, le courage, l’humilité, voilà ce que tu dois cultiver pour revenir au sommet. pour la chasteté, c’est trop tard j’en ai bien peur. N’oublies pas, tout ce qui t’arrive, tu le dois au Seigneur mon fils ! Si tu perds cela de vue, tu es foutu. Comme lors des derniers Playoffs.

Derrick : Comment ça les derniers Playoffs ?

A.C. : Tu retrouvais le chemin de la vertu et ton jeu s’en ressentait. Ce panier Ave Maria avec la planche contre les Cavs, tu crois que c’est toi qui l’a mis ? C’est juste Dieu qui a changé la trajectoire pour t’éviter un airball. Mais toi, orgueilleux comme jamais, tu as bombé le torse. Et ça, notre Seigneur n’a pas aimé. Il t’a condamné à vivre la même chose, mais à ton insu avec le buzzer beater de LeBron James quelques jours plus tard. Même si j’avoue, le Tout Puissant n’apprécie guère que LBJ se soit autoproclamé “Chosen One” et qu’il s’amuse à le punir en lui faisant perdre les Finales dès qu’il montre trop d’arrogance, mais c’est une autre histoire.

Derrick : C’est donc cela le secret ? C’est comme ça que t’as pu jouer 1192 rencontres consécutives ? Je n’arrive pas à y croire, rien qu’enchaîner 10 matches relève de l’exploit pour moi. Et pourtant, je faisais en sorte de me ménager pour être en forme. Tous les soirs une masseuse s’occupait de moi pour détendre mes muscles et chasser les zones de tension. J’étais loin du compte… Et toi tu n’en n’avais pas qui t’accompagnais quand tu étais encore joueur ?

A.C. : Jamais, même si James (Worthy) insistait. La tentation a été grande sur ma route, mais y résister m’a rendu encore plus fort et plus heureux aujourd’hui avec mon épouse. J’ai attendu la fin de ma carrière et notre mariage  pour consommer notre amour.

Derrick : Quoi ? Tu es resté puceau aussi longtemps ? Et tu n’as pas explosé ? Mais c’est potentiellement une cause de blessure se retenir autant !

A.C. : Fils, surveille tes paroles ! Aide-toi et le Ciel t’aidera. Regarde, tu n’as pas su résister au fruit défendu et maintenant tu es en procès. Tu as souillé ton corps et te tatouant. Aujourd’hui, tu en paies le prix, ton corps se venge. Pense à toi au lieu de penser à ton apparence et à comment les gens vont te voir. Tu ne peux plus revenir en arrière, alors essaie de vivre plus en accord avec Dieu maintenant. J’espère que tu as retenu la leçon.

Derrick : Je crois. Je vais remettre de l’ordre dans ma vie et aller me confesser, demander pardon au Seigneur. Il m’a beaucoup donné et je n’ai pas toujours su le remercier.

A.C. : Tu es sur la bonne voie mon fils. Sur ce, je dois te quitter et rentrer.

Derrick : Quoi ? Déjà ? Il est à peine 22h ?

A.C. : Oui, ma femme m’attend, je lui ai promis de rentrer avant 22h30 pour l’aider à finir son tricot.

Derrick : Mais des femmes il y en a plein ici, tu n’as qu’à choisir, quant au tricot, je n’ai aucune idée de quel jeu sexuel il s’agit, mais elles seront d’accord, ne t’en fais pas. Allez, reste encore un peu,  c’est aussi ton anniversaire, il faut en profiter. Pour la peine, je vais même changer le nombre de bougies au gâteau et c’est toi qui les soufflera. Ca m’évitera de me brûler en les soufflant et d’être absent pour quelques semaines.

A.C. : Seigneur, pardonne le, il ne sait pas ce qu’il fait…

C’est sur ces paroles que l’ancien joueur des Lakers se retire, tête baissée. Troublé par cette discussion, Derrick Rose ira ensuite échanger quelques mots avec son frère Reggie pour lui raconter l’histoire. Ce dernier lui réclame alors un règlement de 5000 dollars pour donner son avis qui consiste à oublier ce que le curé lui a dit pour profiter. Rien à dire, quand on est bien entouré, les choses vont mieux…

Source image : rollingout.com, slodive.com, thebestallcake.blogspot.fr, montage TrashTalk