Espagne-Lituanie, 80-63 : Pau Gasol au sommet, Rudy Fernandez cloué au parquet

Le 20 sept. 2015 à 21:24 par David Carroz

Pour ceux qui espéraient un match disputé, il faudra attendre la prochaine édition de l’Euro. L’Espagne a déroulé face à la Lituanie et s’est imposée sans vibrer face à la Lituanie, grâce à une excellente défense dès l’entame de la rencontre et dans le sillage d’un joueur hors norme en FIBA, l’exceptionnel Pau Gasol.

Certes, le pivot n’aura pas réussi un aussi gros carton que contre la France, mais il s’est encore baladé. Le tout face au deuxième meilleur poste 5 de la compétition, Jonas Valanciunas qui se sera contenté de nombreuses air défenses. Avec 25 points, 12 rebonds, 4 passes et 3 contres, l’intérieur espagnol a bouclé son tournoi par une nouvelle performance majuscule, bien épaulé par Sergio Llull, 12 points et infatigable en défense, et Rudy Fernandez, 11 unités. En démarrant sur les chapeaux de roue et en étouffant les Lituaniens, l’Espagne passe un 8-2 qui donne le tempo d’une rencontre à sens unique. Les Baltes perdent 7 ballons et bouclent le premier quart à 4/15 au tir, prévoyant d’arriver à la salle pour jouer au basket vers 20h.

Alors que la Lituanie galère pour rentrer un panier, les Ibères font pleuvoir les jump shots comme s’il s’agissait de simples lay-ups. À cet instant du match, Rudy court comme un lapin et Pau se repose pépère pendant les 4 premières minutes du deuxième acte, tranquille le (gros) chat qui dort. La preuve de la facilité de la Roja sur ce match, même si les débats s’équilibrent grâce à Seibutis et Kalnietis. Et sur un 3 points au buzzer de Maciulis, les Lituaniens reviennent à 8 longueurs à la mi-temps, de quoi espérer un scénario différent pour la suite.

Mais au retour des vestiaires, les Baltes retombent dans leurs travers et souffrent de nouveau face à la défense espagnole. La Roja creuse l’écart comme en début de rencontre. Jusqu’à l’action du match. Sur une remontée de balle des Lituaniens, Jankunas pose un écran 16/9ème à Rudy Fernandez qui s’écroule. Un coup de l’ostéopathe d’une pureté rare qui ravit le stade Pierre Mauroy, malgré la faute – imaginaire – signalée par les arbitres. L’ailier ne reviendra plus sur le parquet, les douleurs au dos étant étonnamment de retour après un tel contact. Mais cela ne freine pas les ardeurs espagnols. Ni le harder espagnol qui continue sa vidéo à poster sur youporn avec son viol sur l’intégralité des intérieurs de l’Euro. Des images certainement censurées mais qui devraient être montrées dans toutes les écoles de basket. À 10 minutes de la fin, le suspense est mort, les hommes de Scariolo menant 60 à 43.

La suite, c’est la fin de la démonstration de Pau qui s’offre un panier longue distance pour compléter la leçon, le retour sur le banc pour 5 fautes de Valanciunas et l’ovation de la salle lors du retour sur le parquet de Jankunas. L’Espagne s’impose de 17 points, 80 à 63, pour s’assoir sur le basket européen. Après une campagne démarrée dans le douleur, la Roja a su répondre présent lors des matches importants pour prouver qu’il fallait encore compter sur elle, malgré de nombreuses absences.

Un succès logique, surtout pour l’immense Pau Gasol qui aura démontré qu’il était l’un des tous meilleurs joueurs FIBA de l’histoire durant ce tournoi et qui ne méritait sûrement pas les sifflets qui lui ont été réservés. Et comme en plus Rudy Fernandez termine la rencontre sans pouvoir marcher, le titre espagnol est un peu plus doux pour nous Français, frustrés de voir nos rivaux récupérer l’or sur notre territoire.

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