Retour sur 2011 et cette finale perdue par les Bleus : Kaunas, là où tout a commencé…

Le 17 sept. 2015 à 13:57 par Leo

Le vif sentiment de colère et de résilience n’échappe pas à la règle : il est forcément né quelque part, fabriqué de toutes pièces à un moment précis de l’Histoire. Son origine peut paraître anodine mais elle est bel et bien réelle avec de lourdes conséquences sur le futur…

Dans le cadre de notre rivalité franco-espagnole au basket, ce conte à ne pas mettre entre toutes les mains commence il y a 4 ans presque jour pour jour, en Lituanie. Nous sommes en finale de l’EuroBasket 2011 et la France se hisse tout en haut de la montagne face au champion en titre de l’époque, à savoir l’Espagne de Sergio Scariolo. Dérouillés en 2009 par ces mêmes Espagnols farouches, nos Bleus affichent de nouvelles ambitions, forts d’une expérience plus développée et d’une équipe nettement plus étoffée. Joakim Noah nous fait même l’honneur de sa présence tout en transmettant sa pugnacité à toute l’équipe. A l’inverse des précédentes confrontations dont celle manquée deux années auparavant, les hommes de Vincent Collet sont prêts à en découdre comme jamais et cultivent le désir de faire chuter le monstre imposant, juché au sommet de la colline. La France n’est pas arrivée jusqu’ici par hasard et joue rudement sa chance. Fer de lance de son escouade déterminée, Tony Parker agresse sans interruption la raquette jaune et rouge des tenants du titre, celui-ci ne reculant devant rien. Inscrivant 26 unités au total avec 5 offrandes et 5 rebonds en prime, ce dernier est bien assisté par la vigueur du jeune Nicolas Batum ainsi que l’altruisme de son pote de toujours, c’est-à-dire Boris Diaw (7 passes décisives).

Cependant, malgré la défense très rapprochée de notre “Batman” national, Juan Carlos Navarro était au-dessus de la mêlée, lévitant littéralement dans les cieux. Derrière le double-double solide de son compère Pau Gasol (17 pions et 10 prises), le lanceur de “bombas” va déstructurer, tir primé après tir primé au pire des moments pour nous, notre stratégie défensive et annihiler à petit feu toutes nos chances infimes de soulever le Saint Graal devant les 14 500 personnes présentes dans la salle. Alors que Serge Ibaka enchaîne les contres à la Mutombo (5 au final), Juan K (le K de Killer…) nous plante 27 points de manière impitoyable. Mais le pire reste à venir car, en parallèle de cette défaite qui restera difficile à oublier (98 à 85), Rudy Fernandez va commettre une erreur ô combien irrespectueuse au cours du match qu’il n’aurait jamais due faire… Alors que l’Espagne mène de 12 points dans le deuxième quart-temps, l’ancien Blazer de Portland fauche notre leader dans les airs en l’agrippant par la nuque.

Parker gît au sol pendant un long moment, se relèvera pour combattre à nouveau mais le mal était fait… Une rivalité sanguinaire, une guerre ouverte entre ces deux nations était née.

L’attentat de Fernandez sur Parker :

Le match dans son intégralité :

Source image : ripcityproject.com


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