L’Espagne tape la Grèce et va en demi : 73-71, Troisième Guerre Mondiale si la France gagne !

Le 15 sept. 2015 à 20:39 par Bastien Fontanieu

Voilà une partie du contrat historique qui a été validé ce mardi ! Face à une équipe grecque qui possédait le match en main, la bande à Gasol a été héroïque et solidaire pour se défaire de Giannis et accéder aux demis : on attend l’EDF désormais…

On pourrait refaire le match en entier et vous expliquer que le tempo balançait de gauche à droite. Que les hommes de Scariolo avaient démarré de la meilleure façon possible, en imposant leur jeu rapide et en attaquant la Grèce à la gorge avant que Bourousis et compagnie ne ralentissent le tout et reviennent au score. On pourrait aussi vous expliquer que Mirotic réalisait le meilleur match de sa compétition, au meilleur moment d’ailleurs, avec 18 points grattés aux lancers comme à distance, la confiance dans le regard et des responsabilités enfin données par son entraîneur. On pourrait enfin en faire une tonne sur Giannis Antetokounmpo, que ce soit sur ses 17 rebonds (!) ou sa défense majestueuse, son contre énorme sur Pau Gasol et ses deux marchés qui ont coûtés cher à sa nation. Oui, on pourrait aller dans le détail et vous faire le fil rouge de cette rencontre ultra-serrée.

Mais employer une telle route serait presque vu comme un manque de respect envers le banc espagnol, ce groupe qui a su notamment créer le déclic lorsque Pau se reposait en fin de troisième quart et en début de money time. Avec une Grèce totalement retrouvée et qui reprendra l’avantage en seconde période notamment grâce à une défense étouffante, les copains de Sergio Llull avaient une sale tête. Carbo comme dirait l’autre. Le rythme devient grec, les coups de sifflets vont dans leur sens et Gasol doit donc recharger les batteries car le moteur n’a plus 20 ans. Et c’est là, à ce moment précis, que le tournant du match aura lieu. Des fautes provoquées immédiatement afin de mettre l’adversaire dans la pénalité (4 en une minute !), un combo Rodriguez-Reyes qui se battra sur chaque possession tout comme Claver, de quoi maintenir la baraque pendant que le boss est au repos. Maintenir ou plutôt entièrement reconstruire ? Inspirés et poussés par leurs coéquipiers, les Espagnols fermeront tout accès au panier, à tel point que Giannis mettra les seuls trois points de son équipe… en 6 minutes.

La fin de rencontre est irrespirable, les lancers s’enchaînent et la Grèce tente un ultime comeback, mais le tableau indique 73 à 71 au buzzer final. Le plus dur a été fait. Du moins, pour ce soir. Vaincre un adversaire qui avait tous les feux verts à l’entame du dernier quart-temps, qui récitait sa leçon habituelle en faisant tourner la balle, et qui donnait un gros coup de chauds aux compatriotes scotchés devant leurs écrans. Pour tout ça, cette sélection espagnole mérite le respect. Jusqu’à jeudi ! Car sauf énorme boulette tricolore, l’équipe de France devrait valider son ticket face à la Lettonie et ainsi offrir ce que tout le monde voulait plus ou moins voir : un nouveau duel éliminatoire entre deux des équipes qui se détestent le plus au monde. Quelque part, c’est avec impatience et peur qu’on aimerait aborder cette rencontre. Impatience car on veut secrètement humilier l’Espagne chez nous. Peur car elle a montré qu’elle pouvait relever n’importe quel challenge.

Une victoire énorme, collective et défensive de l’Espagne redonne des couleurs à Pau Gasol et compagnie. Encore sublime ce mardi (27 points et 9 rebonds), la légende vivante du basket FIBA aura droit à ce qu’il a toujours voulu depuis un an : une revanche contre Rudy Gobert chez lui, après avoir été vaincu sur ses terres en 2014.

Source image : Lakersnation


Tags : Espagne