France – Pologne, 69-66 : une toute petite victoire mais un Tony Parker superstar !

Le 07 sept. 2015 à 23:49 par Giovanni Marriette

Plusieurs événements étaient attendus à l’occasion de ce France-Pologne. La victoire bien évidemment, avec déjà une première place quasi définitive en vue en cas de victoire, puis le record que tout le monde attendait pour Tony Parker, qui avait l’occasion de devenir le meilleur scoreur de l’histoire de l’Euro. Tout est validé même si la manière n’y fut pas tout le temps, mais tout est validé. Et c’est bien le plus important.

Que ce fut dur. Que ce fut dur déjà d’entamer ce troisième match de poule, puisqu’il aura fallu attendre à peu près huit ans pour voir enfin les Bleus débloquer le tableau d’affichage. Des échecs de Nicolas Batum, Nando De Colo, Boris Diaw et Tony Parker, présages d’une soirée compliquée pour l’attaque française et après un 0/6 initial, c’est bien évidemment Tony Parker qui débloque le compteur, profitant de l’occasion pour rentrer encore un peu plus dans l’histoire en détrônant Galis et ses 1 030 points. Tant mieux, on peut passer à autre chose. Car avec un score de … 2-2 au bout de cinq minutes, on se dit qu’on va peut-être bien finir la soirée devant Aaron Hotchner et ses potes de Quantico. Mais comme souvent depuis quelques temps, c’est Nando De Colo qui va sonner la révolte, bien imité par Babac de loin et Rudy Gobert au dunk. Après dix minutes de jeu effectif dont trois de vrai basket, le score est de 14 partout.

Si Vincent Collet lance comme souvent son deuxième cinq pour l’entame du second quart, les choses ne sont pas forcément plus faciles, notamment en attaque où l’on se dirige vraiment vers une soirée cauchemardesque pour les deux équipes. 4 points en cinq minutes pour les Français, pas bien plus pour Marcin et ses potes, et c’est cette fois-ci Spencer Reed qui fait les yeux doux aux télespectateurs déçus… Et comme un gimmick, c’est évidemment Nando De Colo qui va une nouvelle fois se sortir les doigts en premier pour initier un 12-0 en faveur des Français grâce notamment à deux gros shoots du parking de la Park&Suits Arena. Marcin Gortat stoppe l’hémorragie mais c’est bien la France qui vire en tête à la pause, 30-26.

On a beau repartir sur une balle perdue bien moche de Nico Batum, De Colo encore lui et surtout Rudy Gobert vont faire monter le score à +8 rapidement à la reprise, avant que Tony Parker ne réponde à Ponitka pour maintenir ce petit matelas. Le moment choisi par le sniper fou Waczynski pour enchaîner les triples tel un Kyle Korver bourré à la vodka, histoire de permettre aux Polonais d’y croire encore un peu, surtout que pendant ce temps, Mike Gélabale a décidé de sortir un match parfait avec un soyeux 6/6 aux tirs. Florent Pietrus met le couvercle une dernière fois et c’est avec 5 petits points d’avance que les Bleus entameront le dernier quart-temps avant un repos bien mérité jusqu’à mercredi.

Comme prévu malheureusement, les Polonais attaquent cette dernière session de dix minutes la bave aux lèvres et le dénommé Kulig caresse la planche à 0 degrés, ce que n’arrive pas à faire Joffrey Lauvergne qui lui préfère la casser tout court. Et si quelques rebonds échappent aux hommes de Coach Vince, c’est l’inévitable Nando qui met une nouvelle fois les siens à l’abri en redonnant 9 points d’avance aux Bleus. Qu’à cela ne tienne, on assiste au réveil d’un Slaughter jusque-là inexistant et c’est encore vers une fin de match tendue que les Français se dirigent… Une fin de match finalement mieux maitrisée que face à la Finlande par Tony Parker, qui marque les points importants sur la ligne après avoir géré seul un temps-mort, et qui laisse finalement Marcin Gortat se ridiculiser à trois points au buzzer. On aurait d’ailleurs sûrement reparlé de la stratégie bleue de ne pas faire faute à +3 sur la dernière possession polonaise, mais fort heureusement c’est donc Gortat qui était en bout de chaîne pour notre plus grand soulagement. Ouf !

Les Bleus s’imposent donc 69-66 et prennent seuls la première place du Groupe A, validant déjà de ce fait leur qualification pour les huitièmes. Nouveau grosse sortie de Nando De Colo qui termine avec 12 points et 8 rebonds alors que Toni Pi finit la rencontre avec 16 pions au compteur. 12 points pour Mike Gélabale, 8 points, 7 rebonds et 3 crêpes pour Rudy. Côté Polonais, Marcin Gortat signe un double-double avec 10 points et 11 rebonds alors que Waczynski confirme avec ses 18 points qu’il est bien la plus grosse menace de son pays sur cet Euro.

Rendez-vous maintenant mercredi face à la Russie, avec si possible le même genre de démonstration que celle entrevue en préparation à Villeurbanne face à ces mêmes Russes. Parce que si on pouvait éviter de transpirer des litres tous les soirs ça serait plutôt pas mal. On a toute la semaine prochaine pour ça d’ailleurs.

source image : fiba