Retour sur 2015 : quand Anthony Davis nous donnait un aperçu du futur avec 41 points et un buzzer de gue-din
Le 27 août 2015 à 17:13 par Giovanni Marriette
Chaque jour de ce mois d’août, TrashTalk vous propose de revenir sur la saison dernière en redécouvrant les performances qui ont fait danser la planète basket, d’Oakland à Cleveland en passant par San Antonio et Sacramento. Arrêt du jour : Oklahoma City !
6 février 2015, le Thunder et les Pelicans se disputent âprement la huitième place à l’Ouest et celle-là, fallait déjà la sortir quelques mois auparavant… La faute aux blessures n’ayant pas épargné le Thunder en cette saison 2014/15, la faute aussi à une jeune équipe des Pels sexy à souhait, renforcée en janvier par Pondexter et portée, évidemment, par un Anthony Davis qui prend chaque jour un peu plus rendez-vous avec un futur trophée de MVP. Et dans une Chesapeake Arena comme souvent bouillante, c’est à un match… psychédélique auquel nous allons assister.
Car si Kevin Durant est bel et bien présent côté OKC et envoie 27 points dont quelques ogives bien clutches dans le dernier quart, et si Russell Westbrook commence “doucement” à faire monter la température avant sa poussée de fièvre du printemps (48 points, 9 rebonds, 11 passes et 250 de tension), c’est bien dans le camp de Los Pelicanos qu’il faut chercher l’exploit du soir… Non pas du côté de Tyreke Evans à qui on tirera tout de même un gros big-up avec un joli triple-double vintage (22 points, 10 rebonds, 16 caviars), mais bien en direction des sourcils fournis d’Anthony Davis, qui va servir ce soir-là l’entrée, la bidoche, les légumes et le dessert, sans oublier la goutte de calva qui va bien.
Dans un match où les Pels attendront le dernier quart pour passer devant au score, c’est dans les ultimes instants que tout se joue. A ce moment-là, Anthony Davis a déjà fait la totale à la raquette du Thunder. Jump-shots au poste, alley-oops validés entre Saturne et Jupiter… le tableau est complet et il ne reste plus que la touche finale à apposer pour faire de la toile une œuvre d’art. Et quelle touche finale… A 113 partout après 3 lancers-francs tombés du ciel pour Russell Westbrook, les Pels ont la balle de match avec une remise en jeu et 1,2 seconde à jouer. Démarqué derrière la ligne à trois points, l’Unibrow hérite de la gonfle, profite de la seizième offrande de son poteau Tyreke et évite magnifiquement le contre de Kevin Durant pour envoyer un double-pump shot qui s’en va trouer les ficelles de la Chesapeake au buzzer. 116-113 Pels, fin du bal et quelque chose nous dit à ce moment-là que ces Pelicans vont être sacrément relous à déloger de cette huitième place… Pour Anthony Davis, le bilan est simple et efficace : 41 pions, 10 rebonds, 2 crêpes et un petit 15/23 aux tirs qui sonne plutôt bien. Rajoutez à cela un buzzer assassin et une migraine affreuse pour tout un État et vous obtenez une soirée parfaite pour notre ami poilu. Allez, envoyez les highlights.
Peu de joueurs sont capables aujourd’hui de faire face à la furia de Westbrook et Durant réunis. Anthony Davis l’a fait, et avec la manière. Le pire dans tout ça ? C’est qu’on s’accorde tous à dire que ce n’est que le début. Pfiou…
source images : Layne Murdoch / Getty Images