Top 10 des plus gros escrocs sur la saison 2015 : qui mérite la palme chez les surpayés ?

Le 24 juin 2015 à 11:05 par Bastien Fontanieu

Chaque année, c’est un de nos classements préférés. Alors que chaque agent de joueur tente de négocier le meilleur contrat possible, certains athlètes tombent sur une saison noire et sont ainsi pointés du doigt pour leur rapport points/salaire : tour d’horizon des plus mauvaises affaires sur la campagne dernière.

Avant d’étaler une tonne de chiffres et expliquer quels critères permettent à certains d’entrer dans ce classement, il convient de rappeler une règle fondamentale, qui permettra à chaque lecteur avide de dollars de mieux comprendre la liste dressée. Premier point, aucun joueur ne peut retourner dans le classement s’il a été mentionné la saison précédente. Ainsi, les 10 joueurs suivants seront épargnés, car trop connus pour leur absurdité financière : Eric Gordon, Larry Sanders, Channing Frye, Marcus Thornton, Andrea Bargnani, Tayshaun Prince, Gerald Wallace, Rudy Gay, Deron Williams, Amar’e Stoudemire et Kendrick Perkins. Dix vendeurs de rêve et un bonus, pour un groupe exclusif qui laissera sa place à la belle cuvée 2015. Deuxième point, on se base sur l’impact statistique et les années de contrat restantes pour se faire plaisir. Troisième point, rien ne sert d’afficher les joueurs évidents, le but est de trouver les pépites qui se cachent dans la Ligue. Vous êtes prêts ? Sortez vos chéquiers !

Numéro 10 : Nene Hilario (Wizards)

Salaire cette saison : $13,000,000
Statistiques : 11 points, 5 rebonds et 2 passes à 51% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Paul Millsap, Tim Duncan.

Tout simplement horrible pendant les Playoffs où il aura notamment fait passer Paul Millsap pour Anthony Davis, l’intérieur brésilien a clairement dépassé la date de péremption à Washington et il lui reste pourtant encore une année de contrat, pour le plus grand désespoir de John Wall. Sixième ailier-fort le mieux payé de la NBA, ce qui a causé l’aveuglement de nombreux fans en relisant cette phrase, Nene a réalisé sa pire campagne depuis 2008 et c’est donc en toute logique qu’il intègre ce Top 10. Dédicace à DeJuan Blair, Kris Humphries, Kevin Séraphin et tous ceux qui ont pleuré en donnant leurs minutes dans la peinture de la Maison Blanche cette saison.

Numéro 9 : Rajon Rondo (Mavs)

Salaire cette saison : $12,909,090
Statistiques : 10 points, 6 rebonds et 8 passes à 43% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Stephen Curry, Mike Conley.

On ne va pas tourner 36 ans autour du pot, l’ex-lutin des Celtics a réalisé sa pire saison en carrière, du moins statistiquement parlant : il n’y a que sa campagne rookie qui a été plus mauvaise, et encore à l’époque on pouvait l’excuser car il venait d’entrer dans la Ligue. Attendu à Dallas pour créer le déclic et emmener les Mavs au-delà du premier tour, Rajon ne s’est pas du tout intégré aux plans de Rick Carlisle et c’est en toute logique que la franchise texane a décidé de ne pas passer une seule seconde à tenter de le persuader pour rester. Attitude horrible, exemplarité absente, le tout payé une blinde : manque plus qu’un petit passage par Sacramento la saison prochaine et la boucle est bouclée.

Numéro 8 : Jason Richardson (Sixers)

Salaire cette saison : $6,601,125
Statistiques : 9 points, 3 rebonds et 2 passes à 35% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Kyle Korver, Paul Pierce.

Un petit chiffre pour vous donner envie de vomir ? Allez, c’est cadeau : 52 rencontres en 3 ans. On est donc sur du 350.000$ le match joué, sachant que LeBron tourne autour des 250.000$. Voilé ce que J-Rich a proposé dans la cité de l’amour fraternel, une aventure épique qui se terminera dans quelques semaines puisque son contrat touche à son terme et que la seule franchise capable de le reprendre se situe au fin-fond de la Nouvelle-Calédonie. On avait vibré devant ses envolées légendaires, ses banderilles assassines et son énergie à Golden State, le passage à Phoenix se sera bien passé mais Orlando en fera un produit défectueux avant le point d’exclamation à Philly. Sa pire saison statistique, des blessures à répétition, une probable fin de carrière à 34 ans : triste.

Numéro 7 : Kevin Garnett (Wolves)

Salaire cette saison : $12,000,000
Statistiques : 7 points, 6 rebonds et 2 passes à 47% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Paul Millsap, Tim Duncan.

Soyons indulgents et mettons une vraie croix sur l’épisode des Nets, le transfert de Boston à Brooklyn représentant un cauchemar statistique, collectif et même identitaire dans la carrière du ‘Big Ticket’. Son retour à Minnesota fût un des plus beaux moments de la saison, tant les souvenirs de ses débuts refirent surface, mais on ne peut quand même pas faire les aveugles devant la plus mauvaise campagne en carrière de KG, un calvaire de 47 rencontres qui n’aura même pas fait aussi bien que sa saison rookie, quand le gamin de 18 ans venait du lycée avec une hype énorme sur ses épaules. En pleine transition entre son job de joueur et celui de futur propriétaire minoritaire des Wolves, Kevin devrait prendre une ristourne cet été et personne ne sera vraiment étonné. Tant mieux pour eux, tant mieux pour lui.

Numéro 6 : Nikola Pekovic (Wolves)

Salaire cette saison : $12,100,000
Statistiques : 13 points, 8 rebonds et 1 passe à 42% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Al Horford, Timofey Mozgov.

Oui, d’accord, oui, c’est sûr. S’exploser le tendon d’Achille c’est pas facile pour justifier son contrat et prouver qu’il mérite bien la meilleure paye chez les Wolves. Mais le problème, c’est qu’en voyant l’évolution du côté du Minnesota, la probable Draft de Karl-Anthony Towns et les futures minutes attribuées à Gorgui Dieng, on pourrait vite voir le gros Peko taper dans les 25 minutes de jeu en sortie de banc, avec un gros salaire à la clé. Techniquement et numériquement, il répondra toujours présent. Mais avec encore trois années de contrat et un corps qui crie déjà stop, pourra-t-il justifier son salaire ? On en doute. C’est à lui de nous briser la nuque avec le pouce et l’index, en revenant plus fort que jamais la saison prochaine : aux côtés de Garnett, ça pourrait vite devenir épique comme comeback.

Numéro 5 : Landry Fields (Raptors)

Salaire cette saison : $6,250,000
Statistiques : 2 points, 1 rebond et 0 passe à 49% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Lou Williams, Jamal Crawford.

Probablement le plus beau membre de ce classement. Depuis sa saison rookie excitante sous les Knicks de Mike D’Antoni, l’ailier est passé de 10 à 9, puis à 5 et à 3 pour finir à 2 points de moyenne la saison. Normalement, les joueurs sont censés faire l’inverse en NBA, mais Fields est plutôt du genre à faire différemment. Grassement payé par les Raptors à cause de ses débuts prometteurs, Landry a totalement disparu de la rotation de Dwane Casey et la franchise a réalisé sa meilleure saison de l’histoire. On ne va pas revenir sur leurs Playoffs qui étaient affreux, mais concernant le héros de ce classement seuls les applaudissements nous viennent en tête car on a rarement vu un rapport salaire / point marqué aussi faible. Merde, quand même : Perkins chatouillait les 4 points de moyenne l’an dernier avec le Thunder. Si on suit son rythme, Fields devrait terminer coiffeur dans le Wyoming d’ici huit mois.

Numéro 4 : Jeremy Lin (Lakers)

Salaire cette saison : $8,374,646
Statistiques : 12 points, 3 rebonds et 5 passes à 42% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Jeff Teague, Isaiah Thomas.

Certains parlaient du retour de la Linsanity à Los Angeles, d’autres voyaient le massacre arriver gros comme un camion avec Kobe comme voisin de palier. Si le scénario semblait idéal au début pour le meneur, lui qui voyait Steve Nash laisser clairement sa place dans le cinq majeur en préférant aller jouer au golf, la suite sera nettement moins réjouissante. Engueulé par le ‘Mamba’, rejeté par les fans, même son propre coach l’enverra sur le banc pour faire démarrer Jordan Clarkson qui, comme par hasard, offrira de belles performances en tant que meneur titulaire. Quand vous êtes renvoyés à côté des ramasseurs de balle par un rookie choisi au second tour de la Draft, vous savez que ce n’est probablement pas la faute des autres. On cherche la future destination de Jeremy, mais on a surtout hâte de voir son prochain salaire : la hype de New York a bien disparu.

Numéro 3 : Roy Hibbert (Pacers)

Salaire cette saison : $14,898,938
Statistiques : 11 points, 7 rebonds et 1 passe à 45% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : DeAndre Jordan, Al Horford.

Très belle troisième place pour le grand Roy qui a vraiment explosé en l’absence de Paul George. Alors qu’il s’agit du joueur le mieux payé derrière l’ailier, qu’il est là depuis son année rookie et que son salaire ne cesse d’augmenter, ses productions deviennent de plus en plus faibles à tel point que Larry Bird a décidé de passer définitivement en mode smallball l’an prochain. Autant vous dire que ce ne sera certainement pas à David West de prendre la porte, le pauvre Hibbert semblant totalement perdu depuis ses derniers Playoffs. Il n’a pas su se relever après cette énorme chute de confiance, ce qui s’est ressenti dans ses performances, son importance et surtout son rôle dans une NBA toujours plus rapide. Clairement le genre de pivot qui défonçait pas mal d’attaques il y a 10 ans, sauf que le type doit désormais défendre sur Anthony Davis et DeAndre Jordan en contre-attaque. Have fun.

Numéro 2 : David Lee (Warriors)

Salaire cette saison : $15,012,000
Statistiques : 8 points, 5 rebonds et 2 passes à 51% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Tim Duncan, Dirk Nowitzki.

Sacré David. Comment lui en vouloir, lui qui cartonnait encore sous Mark Jackson l’an dernier, avec un bon double-double des familles et la même quantité de transpiration évacuée tous les soirs ? L’arrivée de Steve Kerr combinée aux blessures multiples de l’intérieur (jambe, dos) suffiront pour instaurer Draymond Green dans le cinq majeur des Warriors, un changement révolutionnaire puisqu’il apportera tout simplement un titre à Golden State. Pourtant de retour à la mi-saison, Lee sera doublé par Marreese Speights mais se fera tout de même applaudir par son public, celui qui l’a vu se donner comme un chien quand GS remportait trois fois moins de rencontres. Très probablement transféré cet été contre trois Snickers et une carte postale (quoique, vu son contrat), l’ex-All-Star pourrait servir chez des petits en quête de leadership ou surtout chez des comptables en quête de paperasse. Wrong guy, wrong place, wrong time.

Numéro 1 : Joe Johnson (Nets)

Salaire cette saison : $23,180,790
Statistiques : 14 points, 5 rebonds et 4 passes à 44% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : toute la NBA, sauf Kobe.

Deron Williams avait eu droit à son podium l’an dernier, c’est à son compère de backcourt d’être honoré cette année. Comment ne pas s’incliner devant la domination de l’arrière dans l’escroquerie cinq étoiles, lui qui possède le second meilleur salaire de toute la Ligue alors qu’il chute année après année statistiquement ? Toujours incapable d’emmener son équipe au-delà des demis, Joe a encore fait fort en se faisant recadrer par Paul Pierce sans réussir à offrir de grosse rencontre en Playoffs. Pourtant, les Hawks étaient en face, son ancienne franchise. Pourtant, Johnson a eu tout le temps de jeu rêvé. Mais au final, la conclusion reste la même : dans la légende des joueurs qui n’en ont pas foutu une quand on voit leur contrat, Joe a presque fait passer Andrea Bargnani pour un bosseur acharné. La grande classe, à tous les niveaux.

Source image : Elitedaily


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