2015 ou l’année Stephen Curry : retour sur la saison de rêve de ce joueur d’exception

Le 17 juin 2015 à 17:02 par Nicolas Meichel

Il a presque tout raflé. Que ce soit individuellement ou collectivement, Stephen Curry a connu une campagne 2014-2015 en tout point exceptionnelle. Du titre de champion du monde l’été dernier à celui de champion NBA aujourd’hui, le meneur des Golden State Warriors était tout simplement sur une autre planète durant toute l’année. Retour sur cette saison de rêve d’un joueur pas vraiment comme les autres.

On dit souvent que tout va très vite en NBA. Et si vous aviez encore besoin d’une preuve, Stephen Curry vient de vous la donner. Il y a deux ans, ce jeune phénomène sorti de la petite fac de Davidson n’était même pas encore All-Star. Aujourd’hui, il est sur le toit du monde. Incontestablement, l’année 2015 restera à jamais comme celle de l’avènement de Stephen Curry, lui qui est devenu en l’espace de quelques mois la nouvelle figure du basket NBA. Personne ne l’avait vraiment vu venir, mais le meneur des Warriors a tout écrasé sur son passage. Si LeBron James reste le meilleur joueur du monde à l’heure actuelle, Curry est celui qui a tout gagné ou presque cette saison, et c’est tout ce qui compte au final. Champion du monde avec Team USA l’été dernier en Espagne, “Baby Faced Killer” a franchi un voire plusieurs caps pour permettre à ses Dubs de soulever aujourd’hui le Larry O’Brien Trophy. Il a notamment progressé en défense tout en jouant plus juste en attaque, lui qui avait souvent été critiqué pour ses nombreuses pertes de balle. Les arrivées de Steve Kerr et d’Alvin Gentry sur le banc ont notamment fait un bien fou à Golden State et plus particulièrement à Curry, qui s’est alors senti comme un poisson dans l’eau dans le nouveau système offensif des Warriors, basé avant tout sur le ball movement et le jeu sans ballon. Bref, il nous a tout simplement régalés pendant un peu plus d’une centaine de rencontres et le public est logiquement tombé sous le charme de ce jeune homme qui a tout du gendre idéal. Ce n’est pas par hasard s’il a terminé leader des votes pour le All-Star Game et si les ventes des maillots à son nom ont carrément explosé. Vainqueur du concours à trois-points puis logiquement élu MVP de la saison régulière après avoir guidé les siens à un bilan exceptionnel de 67 victoires pour seulement 15 défaites, Steph’ a assurément été le chef d’orchestre d’une équipe qui a été dominatrice du début à la fin. Mais ce que l’on retiendra surtout au-delà des récompenses, des records (plus grand nombre de tirs primés réussis en saison régulière et en Playoffs cette année) et autres trophées remportés, c’est cette grâce, cette magie et ce style de jeu qui rendent ce joueur tellement unique. Jamais dans l’histoire de la Ligue on avait vu un mec possédant un tel shoot capable de casser des chevilles comme il le fait. Dribbleur incroyable, passeur de génie et meilleur sniper de tous les temps pour beaucoup (désolé Bob Lee Swagger), Stephen Curry est désormais passé dans une nouvelle dimension avec ce titre NBA. Et ce qui est encore plus exceptionnel, c’est qu’on n’avait jamais vraiment vu d’équipe basée sur le shoot extérieur et guidée par un meneur-scoreur remporter la fameuse bague tant convoitée. Voici une raison de plus qui montre à quel point Steph’ est si spécial.

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Cependant, ce qui rend cette saison encore plus belle pour Stephen Curry, c’est qu’il n’était pas vraiment destiné à être où il en est aujourd’hui. S’il a toujours été un vrai bosseur, la route vers la gloire était loin d’être toute tracée pour celui qui est aujourd’hui au sommet. Alors oui, son père Dell a joué en NBA pendant 16 saisons mais ce n’est pas pour autant que cela a été facile pour la nouvelle tête d’affiche de la Ligue. Bien avant d’être élu MVP, bien avant d’être champion, Steph’ galérait pour trouver une université qui voulait bien de lui. Jugé trop petit et trop frêle au lycée, Curry n’avait pas d’autre choix que de revoir toute sa mécanique de tir pour espérer passer au niveau supérieur. Mais malgré l’énorme boulot accompli sur son shoot, aucune université de renom n’était intéressée par Stephen. Oubliez North Carolina, oubliez Duke, oubliez Wake Forest : Curry a finalement atterri à Davidson, considérée alors comme une fac de seconde zone. Mais peu importe, il montrera durant son cursus NCAA et surtout lors de la March Madness que pratiquement tout le monde s’était trompé sur son compte. Il avait déjoué tous les pronostics en surprenant l’Amérique par ses exploits, un peu comme il l’a fait depuis qu’il est en NBA et plus particulièrement cette année. Parce que quand il est arrivé dans la Ligue en 2009, il n’était jamais censé devenir aussi fort, aussi impossible à défendre, aussi exceptionnel qu’aujourd’hui. Les doutes concernant ses limites physiques étaient toujours d’actualité à l’époque, et les nombreuses blessures aux chevilles dont il a été victime au début de sa carrière NBA n’arrangeaient évidemment pas les choses. Mais depuis, “Baby Faced Killer” a fait son petit bonhomme de chemin pour être où il en est aujourd’hui. A l’image des Warriors, sa progression a été rapide et il a pris de court le monde de la NBA, qui ne s’attendait pas à voir ce joueur au visage d’enfant démolir la concurrence. A seulement 27 ans, Stephen Curry a donc déjà tout réussi dans sa carrière, mais ce qui est le plus effrayant, c’est qu’il peut encore progresser. Que ce soit sur le plan individuel ou collectif, l’avenir s’annonce toujours aussi brillant pour lui, et la NBA est clairement entre de bonnes mains pour les prochaines années.

Même s’il n’a pas remporté le titre de MVP des Finales qui aurait été la cerise sur la gâteau, Stephen Curry a réalisé une saison qui restera incontestablement dans les mémoires. Son nom est désormais associé aux légendes de ce sport, et ça personne ne s’y attendait vraiment. Bravo Steph’, et merci de nous avoir fait rêver durant toute l’année.

Source image : worldandwide.com

Source couverture : www.basketballinsiders.com