Un lock-out ? Mais pourquoi faire ? Adam Silver prend des euphorisants, c’est officiel !
Le 16 juin 2015 à 18:38 par Alexandre Martin
Depuis qu’il est le patron de la Grande Ligue, Adam Silver effectue un sans-faute. Il prend des décisions réfléchies et plutôt bien inspirée et semble n’avoir pour l’instant aucun détracteur. Le nouveau Comish’ serait-il un génie du business de la balle orange ? Patientons encore un peu avant de le positionner sur un tel piédestal car quelques obstacles pointent le bout de leur nez.
Récemment interrogé sur sur la possibilité qu’un lock-out prenne place en 2017 quand la ligue et le syndicat des joueurs auront l’opportunité de ne pas reconduire l’actuel CBA (Collective Bargaining Agreement), Adam Silver a tout simplement répondu qu’il n’était “pas du tout inquiet”. Pourtant, un lock-out est une possibilité parfaitement envisageable car les joueurs vont vouloir négocier un accord plus lucratif pour eux étant donné la manne financière arrivant à partir de la saison 2016/2017 grâce à l’explosion de droits TV et ce deal de 24 milliards sur 9 ans que la NBA a obtenu. Mais Silver ne veut pas y croire :
“Je pense que nous avons un deal qui est très juste actuellement”, a déclaré le Comish’ à la mi-temps du Game 5 des Finales.
Et il a un argument qu’il pense être en béton pour soutenir son hypothèse de paix universelle :
“Ce deal fait en sorte de payer les joueurs selon un pourcentage des revenus (de la ligue) donc ça s’ajuste tout seul quand les revenus augmentent. Et quand le nouvel accord avec les chaînes de télé va entrer en vigueur en 2016/2017, le salaire moyen des joueurs sera à plus de 8 millions l’année.
Je pense, encore une fois, que c’est un accord juste (l’actuel CBA). S’il y des points dont ils (les joueurs) veulent parler, bien sûr nous allons nous entretenir avec eux. Je pense c’est quelque chose de superbe qui se passe actuellement. Les deux parties (joueurs et propriétaires) doivent le reconnaître.”
Ce que notre cher Commissionner ne doit pas oublier c’est que si le dernier lock-out a été aussi tendu c’est parce que les propriétaires ont voulu (et finalement obtenu) que les joueurs fassent un effort et acceptent de réduire ce fameux pourcentage des revenus auquel ils ont droit. A l’époque, la bataille avait duré plus de de deux mois occasionnant une saison régulière de “seulement 66 matches” entassés les uns sur les autres avec des back-to-back-to-back très usant pour les organismes. Quand on voit le déroulement des événements, qu’on réalise à quel point le business de la NBA se porte bien et l’avenir qui l’attend (explosion droits TV, internationalisation encore plus poussée, etc…), il est difficile de ne pas envisager que les joueurs veuillent rehausser ce pourcentage qu’ils ont vu baisser en 2011. Sans compter toutes les discussions qui pourraient avoir lieu autour du contrat minimum, des durées de contrat ou encore des exceptions dont les franchises bénéficient…
Il est donc surprenant qu’Adam Silver se montre aussi optimiste car, le passé nous l’a déjà montré, les négociations entres des joueurs millionnaires et des propriétaires milliardaires peuvent vite tourner au cauchemar pour la ligue et ses fans. Enfin, espérons que le Comish’ n’ait pas fait ces déclarations sous l’effet d’une drogue quelconque et qu’il ait un vrai plan d’attaque pour nous éviter une période de disette basketballistique dans deux ans.
Source : Real GM
Source image : Washington Post