Profil Draft 2015 : Delon Wright, et si c’était lui le All-Star de la famille ?

Le 02 juin 2015 à 19:47 par Benoît Carlier

Une nouvelle fratrie est en passe de se retrouver dans les rangs de la NBA cette année. Petit frère de Dorell Wright mais grand défenseur, Delon devrait faire le bonheur d’une franchise disposant d’un pick en fin de premier tour à Brooklyn.

> Âge : 23 ans. C’est l’un des papas de cette cuvée 2015.

> Position : Meneur. Un défenseur dans l’âme doté d’un œil de faucon.

> Equipe : Utah. Andrew Bogut et Andre Miller ont fréquenté les bancs de la même université durant leur jeunesse.

> Taille : 196 centimètres. Coucou Bradley Beal.

> Poids : 82 kilos. Coucou Patrick Beverley.

> Envergure : 202 centimètres. Des bras toujours en activité qui gênent les attaquants.

> Statistiques 2015 : 14.5 points, 4.9 rebonds, 5.1 passes, 2.1 interceptions et 1 contre à 50,9% au tir, le tout en 33 minutes.

> Comparaison : Elfrid Payton. Même en terme d’efficacité au tir.

> Prévision TrashTalk : 18ème position minimum, 30ème max.

Qualités principales

# Défenseur de talent

Delon Wright est de la trempe des Mike Conley et autres Patrick Beverley, des point guards d’abord réputés pour leur capacité à protéger leur propre moitié de terrain. Assez grand pour défendre sur les postes 1 et 2, son instinct est souvent le bon comme en témoignent ses 2,1 interceptions de moyenne à l’origine de contre-attaques dévastatrices. En plus d’anticiper le jeu et de couper les lignes de passe, il est doté d’un vrai sens du timing pour contrer le jumpshot de ses adversaires. Mais sa palette défensive ne s’arrête pas là car il arrive régulièrement à provoquer les charges grâce à sa vitesse latérale de déplacement et sa roublardise. Cet aspect de sa personnalité apparaît aussi sur les remises en jeu adverses qu’il se fait un plaisir d’intercepter en sortant de nulle part.

# Mensurations intéressantes pour son poste

Sa taille sera un plus pour se frayer une place parmi tous les meneurs de talents qui peuplent la Grande Ligue actuellement. Non seulement il peut s’occuper d’un arrière adverse si c’est nécessaire mais son avantage de centimètres lui permet de mieux lire les défenses pour trouver le coéquipier démarqué. Il n’hésite pas non plus à venir se frotter aux gros gabarits pour capter les rebonds. Il en récoltait près de cinq par match avec Utah cette saison. Faut-il vous rappeler qu’il évolue au poste de meneur ?

# Lecture du jeu

Delon dispose d’une vision de jeu bien supérieure à la moyenne pour compenser son manque de vitesse. Ainsi, non seulement il délivre des passes laser à travers une forêt de bras pour servir le bon coéquipier mais son jeu sur pick’n’roll est également imprévisible et il profite d’avoir attiré plusieurs joueurs sur lui dans la raquette pour offrir un caviar au joueur resté seul. De plus, ses changements de rythme ne pardonnent pas et lui permettent de créer des décalages importants. Sa spéciale ? Un dribble où il feint d’hésiter où aller avant de partir droit au panier pour finir au cercle ou distribuer le caviar à sa volonté. Préparez-vous à en voir beaucoup à partir de la Summer League !

Défauts majeurs

# Fiabilité au tir

Le défaut qui revient le plus lorsqu’on évoque le profil du Californien, c’est l’inconstance de son jumper qu’il parvient à camoufler grâce à son efficacité en pénétration. Même s’il a démontré certains progrès dans ce compartiment du jeu entre son année junior et senior, passant de 22,2 à 35,6% derrière l’arc notamment, la transition en NBA et sa ligne à 7m23 ne risque pas de l’aider à devenir une véritable menace extérieure. Il n’est pas rare que les défenseurs parient sur son échec en le laissant tout seul à 3-points pour mieux l’empêcher de pénétrer. Il va donc devoir travailler encore et encore son geste pour ne pas perdre tout espoir de se démarquer dans la Grande Ligue. Car n’est pas Rajon Rondo qui veut et on devient rarement quadruple All-Star sans un minimum d’adresse extérieure.

# Marge de progression ?

C’est l’autre grande interrogation concernant le produit des Utah Utes qui pourrait freiner les scouts NBA lors de la Draft. Avec 23 printemps au compteur, il sera l’un des prospects les plus âgés de cette génération 2015. Et qui dit senior dit aussi potentiel de développement moins important que les plus jeunes pépites de moins de 20 ans. Delon Wright devra rapidement trouver son rythme chez les grands pour montrer que sa maturité ne se ressent pas que sur la carte d’identité mais aussi sur le terrain.

# Concurrence

Derrière D’Angelo Russell et Emmanuel Mudiay qui paraissent intouchables parmi les meneurs qui se présentent à la Draft cette année, le choix ne sera pas facile pour les franchises indécises à la recherche d’un point guard au-delà des lottery picks. Wright devra tabler sur de bons workouts – qui sont actuellement en train de se dérouler aux quatre coins des Etats-Unis – pour se démarquer de joueurs comme Terry Rozier, Tyus Jones, Cameron Payne ou encore Jerian Grant. Mais même une fois sélectionné, le nombre de meneurs talentueux déjà présents dans la Ligue ne laissera pas beaucoup de marge de manœuvre à Delon Wright qui pourrait être prié d’aller faire ses preuves en D-League avant de réaliser ses grands débuts dans l’élite si la concurrence au poste 1 est importante dans la franchise où il atterrira le 25 juin prochain.

Conclusion

Plus talentueux que son frère, Delon Wright devra prouver qu’il est capable de s’améliorer au tir malgré déjà quatre ans de basket universitaire. Sa rigueur défensive et son sens inné du jeu lui permettront au moins de disposer de quelques minutes en sortie de banc pour faire ses preuves avant de, pourquoi pas, viser encore plus haut. Et si c’était lui le All-Star de la famille ?

Source image : USA Today via Bleacher Report


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