Le kiff de jouer pour Randy Wittman : mais où sont passés Kevin Séraphin et Kris Humphries ?

Le 07 mai 2015 à 16:04 par Bastien Fontanieu

On ne va pas se mentir. Les Wizards réalisent de très beaux débuts de Playoffs, mais le coaching de Washington reste toujours aussi douteux. Responsable number one de cette énigme ? Le génialissime Randy Wittman.

On ne va pas revenir sur cette sublime séquence menée par l’ancien joueur des Hawks en plein temps-mort, la vidéo ayant déjà multiplié les crampes abdominales sur la planète basket. Montrant toutes ses qualités de leader face à la pression canadienne, le bonhomme est devenu une légende vivante sur Vine. Cependant, affrontant actuellement son ancienne franchise, Randy a proposé des rotations plutôt étranges, nous forçant à poser la question fatidique : mais qu’est-ce qui se putain de passe ? Au premier abord, on pourrait fermer nos bouches et applaudir le bilan du stratège : seul entraîneur de l’histoire à remporter 6 de ses 7 premiers matches de Playoffs en déplacement, ça force un chouilla de respect. Mais au-delà de cette simple statistique qui place Wittman aux côtés des Phil Jackson ou Red Auerbach (vite, une bassine), c’est dans l’utilisation de ses intérieurs que la musique de Benny Hill s’est installée définitivement dans nos têtes, certains baobabs restants irrémédiablement scotchés au banc des Wizards alors qu’ils pourraient clairement rendre service à la Maison-Blanche. Zoom sur deux copains qu’on connaît plutôt bien : Kevin Seraphin et Kris Humphries.

Un frenchie d’un côté, un Kardash de l’autre, deux profils bien différents sur un terrain mais un objectif commun aujourd’hui, obtenir du temps de jeu. Alors qu’on pensait voir Seraphin obtenir quelques minutes grâce à ses qualités offensives et ses beaux progrès montrés tout au long de la saison régulière, l’intérieur tricolore a malheureusement eu droit à ces fameuses useless minutes, ces secondes comptées sur les doigts de quelques mains pour permettre à Gortat de remettre ses pompes ou boire un Sprite. Au total ? 10 petites minutes pour le natif de Cayenne, loin de ses attentes et surtout des nôtres. Pire encore, le profil d’Humphries fait de la peine tant la chute fût terrible à regarder. Utilisé plus d’une vingtaine de minutes par rencontre en début de saison, le beau-gosse de DC a enchaîné les blessures et s’est tout simplement retrouvé… hors de la rotation aujourd’hui. Une trajectoire improbable après avoir montré deux très beaux premiers mois chez les Wizards, le bodybuilder offrant son lot habituel de hustle plays et gros coups de coudes (9 points et 9 rebonds de moyenne en février !). Après avoir couvert son dossier avec une bonne blessure à l’aine, la réalité a finalement pris le dessus : Kris est tout simplement absent du champ de vision de Randy Wittman.

Du coup, on pourrait se dire que le choix est bon quand on voit Washington remporter ses 5 premiers matches de Playoffs avant d’en lâcher un à Atlanta. Mais que ce soit pour cette série comme pour les suivantes, si les sbires de Barack Obama se qualifient, la même question s’impose, presque criée en place publique tant l’intrigue est puissante : mais que fout Nene avec autant de temps de jeu sur le terrain ? Le bûcheron brésilien est complètement à côté de la plaque depuis quelques temps, et si son association avec Gortat est compréhensible sa présence face aux Hawks est tout aussi énigmatique. Trop maladroit et ne pouvant pas profiter de sa puissance face à la mobilité des intérieurs d’Atlanta (0/9 en deux rencontres), la meilleure amie de Jimmy Butler fait la totale puisqu’elle laisse Horford et Millsap se régaler dans le périmètre. Déjà 44 minutes données à l’intéressé, alors qu’Humphries défendrait environ 754 fois mieux et Kevin mettrait au moins une gonfle dans l’arceau. Pas besoin non plus de mentionner le sujet Drew Gooden, adroit et bourré d’expérience le vétéran reste quand même une belle farce pour protéger son arceau. Vous l’aurez donc compris, il y a quelques petites distributions de minutes à revisiter du côté de la capitale…

Pour le moment, tout roule à Washington. Avantage du terrain récupéré, yeux fixés sur les Finales de Conférence, équipe en confiance. Mais si un premier pépin débarque dans la Maison-Blanche, il ne faudra pas chercher le bureau ovale pour obtenir des réponses : toquez chez Randy, c’est bien plus ouvert que ses rotations…

Source image : montage TrashTalk