Rockets – Clippers, débrief du Game 1 : bravo James, Stephen a failli mourir de rire devant sa TV

Le 05 mai 2015 à 07:12 par Leo

Préparant ce match d’ouverture avec une rigueur d’autant plus scrupuleuse qu’ils étaient privés de CP3, les Clippers de Los Angeles ont malmené des Rockets bien trop attentistes et imbus d’eux-mêmes sur le score de 117 à 101. Attendu au tournant, James Harden, inoffensif et incapable de créer la différence sur ses démarrages habituels, a totalement déjoué et pas qu’un chouia… 

Sans prendre de risque inutile pour ce premier match de la série, Doc Rivers décide de maintenir au frais son Chris Paul préféré et c’est très logiquement… son fiston, Austin, qui le remplace dans le cinq de départ. Un malheur pour les visiteurs qui fait d’emblée le bonheur des Rockets puisque la progéniture du coach des Voiliers est très vite aux abois défensivement. Or, dans ce début de confrontation feutré, ce sont les postes 3 des deux camps qui se mettent en évidence, à savoir Trevor Ariza et Matt Barnes. Houston trifouille son basket (9 pertes de gonfle rapides) alors que son héros barbu local peine à se révolter, d’autant plus en sachant qu’il ne sera pas MVP cette saison… En face, Blake Griffin est bien nourri dans la peinture, ce qui permet aux siens de résister aux bombes lointaines d’un Ariza très en verve (11 pions à 4/4 dans le quart) tout comme lors du Game 1 de l’opposition fratricide contre Dallas au premier tour. Howard et Harden étrangement dans le cirage au scoring jusque-là, le Barbu se rebiffe en compagnie de Clint Capela et de Josh Smith du banc, celui-ci enclenchant une rafale à point nommé qui permet à ses troupes de finir fort ces 12 minutes de chauffe : 25-19 Rockets.

Mis à part Jamal Crawford (11 points à la mi-temps) et Griffin parti boire un coup en début de deuxième round, les Californiens sont plus que limités en attaque et ont toutes les peines du monde à exécuter le moindre système. En conséquence, les infatigables Corey Brewer et “J-Smoove” se chargent d’aller punir leurs balbutiements à l’autre bout d’un Toyota Center en fusion. La balle est patiemment partagée par les locaux, des shoots ouverts sont trouvés et tout de suite concrétisés par un Pablo Prigioni, les pieds plantés dans le béton ; T-Mac et Olajuwon ne peuvent que s’en réjouir aux abords du parquet. Néanmoins, se la coulant douce et toujours aussi peu attentionnés ballon en mains, les hommes de Kevin McHale offrent de multiples opportunités de retour à la marque pour L.A. que le duo du soir Crawford/Griffin s’empresse d’utiliser à bon escient. Alors que l’écart se resserre légèrement en l’absence momentanée du MVB texan, ce-dernier revient aux affaires et régule momentanément les offensives de son clan en pagaille. Grâce à une lecture lumineuse sur pick-n-roll, Harden n’hésite pas à mettre sur orbite son ami Dwight qui s’en va catapulter le cuir dans l’arceau de manière répétitive. Cependant, les Rockets n’arrivent pas à s’envoler au score ; pire, leur nonchalance ne leur cause que des ennuis et les Clipps se refont une petite santé à l’approche de l’entracte. Un “Hack-a-Shaq” quasi amical (?!) des deux bords prend place, dans l’attente de rejoindre les vestiaires et d’en finir avec une mi-temps plus que brouillonne de part et d’autre, marquée essentiellement par les longs bras de D-12 (11 points et 8 rebonds à cet instant) et de la clairvoyance d’ “EarthBlake” (16 unités et 6 rebonds quant à lui). 50 à 46, toujours à l’avantage des hôtes.

Alors que J.J. Redick ouvre finalement son compteur-points dès la reprise (12 unités rien que dans cette période, 17 au finish), James Harden monte en agressivité mais, à l’image dilettante de son équipe rejointe au tableau d’affichage, commet de nombreuses erreurs de transmission à son tour. Les Clippers gênent de mieux en mieux les artilleurs adverses et égalisent même en milieu de quart (57 partout). Or, tout comme en début de rencontre, Ariza se drape dans le manteau du sauveur et se montre adroit sur ses prises de position au tir (17 pions au final). Mais une nouvelle fois, en dépit de tous ses efforts, la tendance semble s’inverser. L.A. joue mieux, des Clippers plus appliqués sanctionnent à leur tour les maladresses ennemies grâce à une circulation de la pépite minutieuse. Perte de balle après perte de balle (23 au total), les Fusées stagnent en donnant l’impression de ne pas vouloir gagner ce duel. Du coup, les visiteurs en profitent et prennent les commandes de cette partie aléatoire et vraiment désarticulée. A la frontière de l’agacement, les esprits s’échauffent. Brewer (6 pions à 3/12) pense renverser la vapeur en toute fin de quart-temps par un dunk ligne de fond et un flop en provoquant la quatrième faute personnelle de Blake mais Jamal, l’unique, rentre un trois-points non annoncé avec la planche qui confère désormais à DeAndre Jordan and co un joli matelas de sécurité, au vu de la pauvreté des débats. 83-77 Clippers, cette fois-ci

Se payant même le luxe de lancer dans le feu Hedo Turkoglu pendant plusieurs minutes dès le début de cette dernière reprise, les Californiens semblent sereins avec les mimines bien installées sur le volant. Or, Dwight Howard (22 points, 10 prises et 5 contres au final) ne souhaite aucunement laisser filer ce Game 1 aux pensionnaires du Staples Center. Pour ce faire, l’ancienne tour de contrôle du Magic et des Lakers redouble d’abnégation sous les paniers tandis que les trois-points pleuvent de part et d’autre. Josh Smith d’un côté, Rivers (17 points), Barnes (20 points) et Crawford (21 points, 5 rebonds et 4 offrandes au final) pour les autres. En une fraction de seconde, le gouffre séparant les deux écuries double de volume à l’avantage des Clippers, confiants comme jamais ! A des encablures de ce que l’on pouvait attendre de lui ce soir, le Barbu défendu par “Jean-Jérôme” et éctoplasmique durant une bonne ration du money time, tente de sonner une maigre révolte mais ce sursaut tardif et illusoire ne parviendra pas à masquer son manque d’entrain criant sur ce match… En somme, victoire implacable des Voiliers, 117 à 101 !

Ainsi, se concluant par un concours de lancers-francs remporté qui plus est par les visiteurs (22/30), ce premier face-à-face de cette série aura été marqué par le triple-double d’un Blake Griffin tranchant (26 points, 13 passes et 14 rebonds) et l’impuissance d’un vice-MVP barbu complètement à l’Ouest (20 points à 6/13 au tir, 12 passes, 9 turnovers et uniquement 5/6 aux lancers). Battus à leur propre jeu, plus particulièrement sur le terrain de l’agressivité et ce, même avec plusieurs jours de repos supplémentaires, les Rockets de Houston se sont dès lors mis en danger de la plus stupide des manières face à des visiteurs orphelins de leur meneur titulaire mais qui sont restés fidèles à leur plan d’attaque initial. Une réaction sera fortement escomptée dès mercredi soir sinon…

Sans déconner, Stephen Curry a vraiment dû se faire dans le froc en voyant ça !

Le calendrier des matches à venir

Game 2 : 7 mai @ Houston, 3h30

Game 3 : 9 mai @ Los Angeles, 4h30

Game 4 : 11 mai @ Los Angeles, 2h30

Game 5 : 12 mai @ Houston, à déterminer

Game 6 : 14 mai @ Los Angeles, à déterminer

Game 7 : 17 mai @ Houston, à déterminer

Source image : Sports Center


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