Mais qui repartira avec le titre de MIP ? Zoom sur 5 dossiers, avec Hassan Whiteside en tête !
Le 14 avr. 2015 à 15:26 par Bastien Fontanieu
Toujours très appréciée par les fans, la course pour le titre de Meilleure Progression de l’Année sera une nouvelle fois très disputée. D’ailleurs, le successeur de Goran Dragic nous viendrait-il pas de Floride, à côté de South Beach..? On analyse le Top 5 tout de suite !
Rappel important avant de proposer les 5 profils ci-dessous : sur les 10 derniers vainqueurs, seul Monta Ellis en 2007 a été couronnée lors de sa deuxième saison en NBA. Sur les dernières éditions, les sophomores ont généralement été mis de côté pour laisser place aux joueurs ayant réussi à s’en sortir au-delà de leur troisième année. On pense notamment à Anthony Davis qui avait été tout simplement injouable l’an passé chez les Pelicans, mais les votants ont préféré soutenir des mini-vétérans comme Lance Stephenson ou Dragic. Ce sera donc probablement encore un peu court pour Rudy Gobert ou Giannis Antetokounmpo, à cause de ce détail généralement partagé chez l’Oncle Sam.
Draymond Green (Warriors)
Difficile d’avoir suivi la NBA cette année sans avoir entendu l’aboyeur de Golden State parler, ne serait-ce qu’une seule seconde. Alors qu’il possédait un rôle d’energizer sans véritable potentiel en sortie de banc depuis son arrivée chez les pros, le bonhomme formé à Michigan State s’est retrouvé dans le siège parfait construit par Steve Kerr, celui de monsieur-je-fais-tout-tous-les-soirs-et-mon-équipe-défonce-la-concurrence. En effet, les Warriors ont tout simplement marché sur la saison régulière sans regarder dans le rétroviseur, une domination notamment marquée par l’éclosion de ‘Docteur Dray’ puisqu’il est devenu incontournable dans le cinq des Dubs. Trop fort en défense, trop polyvalent en attaque, provocateur sans limite et heureux dès qu’il peut pourrir la soirée de son adversaire, Green était mentionné dans les possibles All-Stars mais il n’a pas pu rejoindre les étoiles à New York. Tant pis, tant mieux, une chose est sûre : libre cet été, il recevra un pont en or massif, que ce soit en Californie ou ailleurs !
Statistiques 2014 : 6.2 points, 5.0 rebonds et 1.9 passes à 40% au tir dont 33% du parking.
Statistiques 2015 : 11.7 points, 8.3 rebonds et 3.7 passes à 44% au tir dont 34% du parking.
Points forts du dossier : une hype intouchable, raison fondamentale de la meilleure saison dans l’histoire des Warriors, candidat au titre de Défenseur de l’Année, bilan de Golden State, multiplication statistique par 2.
Points faibles du dossier : Klay Thompson aura aussi des voix, faible domination au scoring, pas All-Star en comparaison avec Jimmy Butler, Curry et Kerr devraient déjà recevoir un trophée donc la NBA cherchera ailleurs.
Donatas Motiejunas (Rockets)
En voilà un qui a grandement apprécié les pépins physiques de Dwight Howard ! Si Kevin McHale aurait probablement préféré jouer avec son pivot titulaire toute la saison, Donatas n’hésitera pas à sourire si on lui demande ce qu’il pense d’une campagne complète jouée par D12. Propulsé dans le cinq majeur suite à cette absence en plus de celles répétées concernant Terrence Jones, ‘D-Mo’ a régalé les fans de Houston en montrant de beaux progrès des deux côtés du terrain. Parfait dans le jeu rapide texan car capable de courir et bien finir les attaques en transition, efficace au poste lorsque les ballons lui sont donnés, Motiejunas aura probablement représenté le bras droit le plus solide et régulier de James Harden cette saison avec Trevor Ariza ainsi que Pat Beverley. Cependant, les deux pitbulls mentionnés n’ont pas montré autant de progrès que le gaucher, doublant toutes ses statistiques pour permettre aux Rockets de garder leur place dans l’élite de l’Ouest. Malheureusement blessé pour la fin de saison, le jeune talent devra regarder les siens en Playoffs et probablement louper le titre de MIP à quelques votes près… Dommage, car sa campagne était franchement chouette.
Statistiques 2014 : 5.5 points, 3.6 rebonds et 0.5 passes à 44% au tir dont 25% du parking.
Statistiques 2015 : 12.0 points, 5.8 rebonds et 1.9 passes à 50% au tir dont 37% du parking.
Points forts du dossier : bras droit solide pour James Harden cette saison, régularité dans ses performances, beaux progrès une fois installé dans le 5 majeur, contexte en sa faveur puisque les Rockets ont continué à gagner sans Dwight, multiplication statistique par 2.
Points faibles du dossier : faible domination au scoring, Rockets en-dessous des Warriors de Draymond Green, très faible hype, blessé pour la fin de saison, deux européens titrés consécutivement par la NBA..?
Hassan Whiteside (Heat)
De tous les dossiers proposés au bureau depuis le début de saison, aucun n’aura été aussi inattendu et spectaculaire que celui du géant Whiteside. Débarqué de nulle part après avoir tapé des piges en Chine ou au Liban, l’intérieur tombera comme un véritable cadeau du ciel dans les mains de Pat Riley, ce dernier proposant à Erik Spoelstra d’en faire sa tour de contrôle. Résultat ? Un mois de janvier affolant, avec notamment un triple-double monstrueux face aux Bulls et des lignes statistiques terrifiantes pour un tel inconnu, une hype sans précédent en antenne nationale et un Heat qui trouve dans un fond de tiroir leur pivot rêvé. On peut difficilement faire mieux comme compte de fée, même si l’intéressé n’a pas perdu de temps pour montrer qu’il pouvait aussi péter des plombs sans prévenir. Le genre de tête brûlée qu’Adam Silver aura peut-être du mal à récompenser, mais nulle ne doute que le bonhomme a bien montré les performances les plus inattendues cette saison à son poste.
Statistiques 2012 : 1.6 points, 2.2 rebonds et 0.8 contres à 44% au tir.
Statistiques 2015 : 10.8 points, 10.0 rebonds et 2.6 contres à 63% au tir.
Points forts du dossier : venu de nulle part, explosion statistique en comparaison avec ses premières piges, hype phénoménale, fondamental dans les résultats de Miami, belle histoire que la NBA adore mettre en avant.
Points faibles du dossier : pas de Playoffs pour le Heat, tête brûlée qui peut inquiéter la Ligue, seulement une demi-saison jouée, mais surtout ne faut-il pas récompenser un joueur qui a progressé le plus de… 2014 à 2015 ?
Jimmy Butler (Bulls)
Le favori pour remporter ce titre, si on regarde la saison dans son ensemble. L’arrière des Bulls aura droit à une belle compétition au niveau des votes, mais comment ne pas récompenser un joueur qui est devenu All-Star, a atteint un niveau exceptionnel en attaque pour rejoindre sa défense toujours aussi étouffante, surtout qu’il a permis aux Bulls de se maintenir dans les hauteurs de l’Est lorsque Noah et Rose avaient des pépins physiques ? On savait que le produit formé à Marquette avait du game dans le sang et qu’il pouvait planter au-delà de la vingtaine lors des bons soirs. Ce qu’on n’imaginait cependant pas un seul instant, c’est que sa production serait aussi régulière au scoring, développant un jeu au poste et une lecture des défenses nettement plus solides en comparaison avec ses débuts en NBA. Aujourd’hui, ils sont peu nombreux à pouvoir proposer un meilleur package attaque/défense à son poste, et Jimmy fait désormais partie des étoiles de la Ligue. Autant de critères qui devraient jouer en sa faveur, malgré une vingtaine de rencontres passées en costard.
Statistiques 2014 : 13.1 points, 4.9 rebonds et 2.6 passes à 40% au tir dont 28% du parking.
Statistiques 2015 : 20.0 points, 5.8 rebonds et 3.3 passes à 48% au tir dont 37% du parking.
Points forts du dossier : étiquette All-Star qui fait souvent la différence dans les votes, bilan des Bulls, ultra-clutch pour Thibodeau, dossier similaire à celui de Paul George élu MIP en 2013, domination au scoring donc progrès plus facilement reconnaissables.
Points faibles du dossier : 18 rencontres manquées pour blessure, grosse première partie de saison avant de tousser après le All-Star Game, hype redescendue alors que son profil était tatoué sur le trophée en janvier.
Nikola Vucevic (Magic)
On aimerait vraiment mettre Rudy Gobert à la place car on pense le voir terminer au moins sur le podium, si ce n’est avec la couronne au finish, ou bien l’autre marsupial formé en Grèce et opérant à Milwaukee. Seulement, on doit aussi mentionner les beaux progrès offerts par le pivot du Magic, qui reste certes pointé du doigt pour sa défense très limite mais est devenu une assurance double-double les yeux fermés. Toujours bien placé pour boxer au rebond, désormais capable de rentrer avec régularité ses tirs extérieurs, Nikola a atteint le niveau supérieur cette année et peut clairement installer ses couverts à la table des 20-10. On sera surtout curieux concernant la saison prochaine, lorsque le Magic possédera un nouvel entraîneur, mais pour celle en train de se finir il était important d’applaudir Vucevic. Entouré par de nombreux pré-ados et obligé de jouer pour différents coaches, l’intérieur nous devra une partition quatre étoiles en 2016 : aux portes du All-Star Game, les résultats collectifs devront cette fois faire la différence.
Statistiques 2014 : 14.2 points, 11.0 rebonds et 1.8 passes à 51% au tir.
Statistiques 2015 : 19.2 points, 10.9 rebonds et 1.9 passes à 52% au tir.
Points forts du dossier : membre discret du club des 19-10, devenu un vrai point d’encrage en attaque pour Orlando, dans la discussion des All-Stars cette saison, combien de pivots sont individuellement meilleurs à l’Est cette saison ?
Points faibles du dossier : bilan du Magic, aucune hype de la part des médias, loin d’être le leader de sa franchise, progression au scoring mais sinon ?
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Bien évidemment, il existe des mentions honorables cette saison ! Les voici : Rudy Gobert et Giannis Antetokounmpo qui tenteront tout pour briser le sort des sophomores, Dennis Schröder, Tyler Zeller, Brandon Knight en début de saison, Enes Kanter en fin de saison, Klay Thompson et DeAndre Jordan,… Des joueurs qui ont bien taffé l’été dernier et qui seront plus ou moins félicités pour leurs progrès !
Alors, pour qui voterez-vous cette saison ? Plutôt d’humeur monténégrine, floridienne, lituanienne, californienne ou chicagoanne ? Hassan Whiteside et Jimmy Butler semblent favoris sur le papier, mais attention à la tour de contrôle qui joue à Utah si vous suivez notre regard…
Source image : montage