Serment d’hypocrite : Vlade Divac prend position contre le flopping et met Kobe sur un piédestal

Le 11 mars 2015 à 19:54 par Ludovic

Il a été le roi de la discipline pendant de longues années. Bien avant Chris Paul et même Manu Ginobili, Vlade Divac était le maître incontestable du flopping, cet art ancestral enseigné et maîtrisé dans quelques contrées d’Europe. 

Alors quand, entre deux missions humanitaires, l’un des meilleurs pivots des dernières années se met à dénigrer ce qui l’a fait détesté dans quelques salles NBA, on a du mal à comprendre. Pourtant, l’ancien King a été clair :

Il n’y a plus autant d’intérieurs de qualité dans la ligue aujourd’hui, par rapport à quand vous jouiez. Quel est le problème, selon vous ?

Et bien, la ligue change chaque année. Elle a changé quand je suis arrivé. Elle a changé avant moi. Premièrement, nous devons remercier tous ces gars des années 60, 70. Ils ont fait de cette ligue l’une des meilleures du monde. C’est bien pour le basketball de grandir. Il y a maintenant plus de physique, et de gars qui, vous savez, peuvent jouer meneur, arrière, ailier et même pivot dans certains cas. Pour faire simple, chacun peut jouer dans n’importe quelle position. Je crois que les grands ont perdu cet aspect du jeu dos au panier. Mais ça doit commencer par les fondamentaux, du plus jeune âge quand vous pouvez vraiment travailler ce genre de choses. Comment jouer quand vous êtes dos au panier ? Marc Gasol est, pour moi, celui que j’aime regarder. Il rend tout le monde meilleur. DeMarcus, cette année joue un peu de la même façon. Il joue son jeu, mais il essaie de rendre tout le monde meilleur sur le parquet. C’est quelque chose que j’ai appris de Magic, et plus tard qui m’a aidé quand je jouais à Sacramento. J’ai beaucoup de respect pour ces gars quand ils jouent non pour eux, mais pour l’équipe.

Donc Vlade, je dois l’admettre : à chaque fois que je reçois un e-mail de la NBA disant que quelqu’un a été sanctionné pour flopping, je pense à vous. On en vient à regarder la vidéo et à constater le crime et, culturellement, ce n’est plus autant acceptable que lorsque vous pratiquiez cet art. 

Et bien, vous savez, mon flopping vient évidemment de mes rencontres avec Shaq. Ce n’est pas un secret. C’était le seul moyen d’attirer l’attention des arbitres sur ce qui se passait. Mais après moi, je crois que les gars en ont trop fait. Cela enlève le fun du jeu, donc je suis heureux qu’ils changent les règles. Je soutiens cette initiative.

Une autre fois, j’ai également pensé à vous lorsque j’étais avec Kobe Bryant. J’étais donc avec lui récemment pour parler de son documentaire, et ça m’a fait penser : avez-vous jamais parler de ce fameux trade en 96 ? (lorsque Vlade Divac fut envoyé à Charlotte contre Kobe Bryant, qui venait juste d’être drafté)

Peut être, très rapidement. Ma dernière année en NBA, il était mon coéquipier (aux Lakers, en 2004-05). Ou plutôt, j’étais son coéquipier. C’était cool. Vous savez quand vous débutez quelque chose, que vous faîtes un long chemin et que vous arrivez à la fin. C’était une superbe histoire de finir ma carrière avec Kobe, avec quelqu’un contre qui j’avais été échangé. J’ai énormément de respect pour ce gars. Je pense qu’il est définitivement, de loin, le plus grand talent avec lequel j’ai jamais, jamais joué. C’est évidemment très proche de Magic et Chris Webber, Glen Rice et Peja Stojakovic – ce fut une formidable expérience d’avoir un tel coéquipier avec moi.”

Une bien belle interview du pivot qui peut sembler quand même un poil hypocrite. Lui qui a magnifié cet art au point d’avoir des adeptes du calibre de Manu Ginobili ou Chris Paul aurait au moins pu prendre position pour défendre le flopping, à défaut d’avoir pris position face à Shaq lors des séries de PlayOffs qui les ont confrontés. 

Source article : Slam Online

Source image : novostis.rs


Tags : Vlade Divac