17 février, une date sacrée en NBA : bientôt un jour férié de plus dans le calendrier US ?
Le 17 févr. 2015 à 17:32 par Giovanni Marriette
Après un week-end passé à s’enjailler devant les performances de nos héros au All-Star Game, on revient aujourd’hui sur Terre, histoire de fêter dignement ce jour béni du 17 février. Une date historique à double titre puisqu’elle aura vu naître, à 21 ans près, deux des plus grandes légendes de notre sport chéri. On revient sur ce fait incroyable, qui prouve une fois de plus que dans le basket, rien n’est dû au hasard et tout est écrit…
Mais déjà, de qui parlons-nous ?
Comme si vous ne l’aviez pas encore compris, on parle ici évidemment de deux joueurs ayant marqué leurs générations respectives, au-delà des frontières. D’un côté Michael Jordan, Dieu parmi les humains, dont on ne narre plus assez souvent les exploits passés tant ils sont nombreux voire incalculables. De l’autre, l’un des pivots les plus dominants de ce 21ème siècle, Marcin Gortat, un joueur aux fondamentaux tellement solides et avec un fighting spirit tellement prononcé qu’il l’aura aidé à se bâtir un palmarès long comme les bras de Giannis mais ça, on le verra un peu plus bas…
Des surnoms qui restent et resteront dans la légende
“The Polish Hammer” (le marteau polonais), “The Polish Machine” (la machine polonaise), “The Polish Gazelle” (la gazelle passée au polish’). Des surnoms en veux-tu en voilà pour certainement le plus grand sportif polonais de l’histoire, n’en déplaise au regretté Jean-Paul II. Une façon intelligente aussi de se rappeler de lui dans un milliard d’années au moins, à la simple évocation de son pays natal ou à la simple vue de la photo d’un marteau et ça, c’est déjà une sacrée performance…
“Air Jordan”, “His Airness” pour les plus connus. On entend d’ailleurs dans ces deux termes l’importance que Mike a pu avoir durant toutes ses années dans la Grande Ligue et même des années après et encore aujourd’hui d’ailleurs… Le parallèle avec Marcin est tout trouvé, ces sobriquets respectifs représentant tout simplement la personnalité des deux légendes. Michael possède le hang-time le plus énorme de tous les temps ? AIR JORDAN. Marcin est Polonais et passe un dunk de temps en temps ? THE POLISH HAMMER. Jordan est le plus grand joueur all-time ? HIS AIRNESS. “Martine Gortac” est Polonais et on l’appelle souvent machin car on ne se souvient pas de son nom ? POLISH MACHINE MA GUEULE !
Pas de doute là-dessus, les deux hommes ont construit leur légende à partir de petits noms donnés par leur communauté de suiveurs, aussi énormes pour l’un que pour l’autre car si Mike a mis la planète entière à ses genoux, Marcin a réussi à exporter sa fan-base de la Pologne à la Biélorussie, en passant par l’Estonie et une partie de l’Allemagne de l’Est… Impossible donc de départager la hype entre nos deux stars du jour…
Des clichés historiques
Comme son illustre prédécesseur, Marcin Gortat a rapidement prouvé à ses centaines de millions de fans qu’il ne reculerait devant rien pour satisfaire ces derniers, en manque certain d’imagination pour retapisser leurs chambres. A moitié à poil avec son marteau fétiche, en mode kéké au volant de sa voiture toute pimpée, le regard coquin sur un char ou accompagné de son cochon préféré, l’actuel franchise player des Wizards (avec Kevin Seraphin) a toujours su se trouver là où les clichés étaient présents, mettant perpétuellement en avant ses avantages physiques et sa décontraction à toute épreuve…
Du côté de Michael, rien à voir puisque les centaines de milliers de photos historiques dépeignant sa longue carrière ô combien victorieuse sont beaucoup plus sérieuses et de ce fait carrément moins fun, d’où cette réflexion de votre serviteur : non, en matière de comm’, Michael Jordan n’arrive pas à la cheville de son successeur au firmament de la Ligue. Des clichés souvent pâles, qui ne représentent rien de bien historique, laissant entrevoir une carrière finalement pas si remplie, au contraire de celle de Marcin qui grise jour après jour toutes les cases d’une vie de basket bien pleine !
Un palmarès équivalent
Là aussi, des heures et des heures ont été nécessaires pour arriver à ressortir l’un des deux joueurs, savoir lequel de l’un ou de l’autre avait le plus rempli l’armoire à trophées de sa villa pour millionnaires.
D’un côté la poutre polonaise, qui n’est ni plus ni moins que le mec ayant joué le plus de match en 2012. Viens le chercher Jojo. Rajoutez à cela des titres historiques en tout genre : quatrième joueur le plus adroit de la ligue en 2011, 8ème rebondeur en 2012, sans oublier un passage légendaire dans la mythique franchise de l’Arsenal D’Anaheim, en D-League. Non très franchement, Marcin met la barre très haute et les titres de champions NBA et autres trophées de MVP de Jordan ne suffisent définitivement pas à départager les deux hommes. Car les titres c’est bien mais les crêtes c’est mieux.
Des franchises mythiques
N’en jetez-plus, Marcin et Michael sont définitivement raccrochés pour l’éternité. Car comment comparer un mec ayant joué pour North Carolina, pour les Bulls, pour la Dream Team ou pour Bugs Bunny à un autre ayant tout bonnement porté les jerseys de LKS Lodz et du RheinEnergie Cologne ? Et on ne parlera pas une nouvelle fois de son détour à Anaheim car trop d’histoire tue l’histoire… Une présence également sous le maillot frappé du drapeau rouge et blanc et on s’aperçoit que l’homme n’est pas qu’un homme, il est aussi devenu une légende.
Des coéquipiers légendaires
BJ Armstrong, Scottie Pippen, Horace Grant et Dennis Rodman pour l’un, Keyon Dooling, Keith Bogans, Adonal Foyle et Pat Garrity pour l’autre. Deuxième battle parce que là nos yeux saignent.
Hakim Warrick, Gani Lawal, Jan Vesely, Eric Maynor pour Marcin, Magic Johnson, Larry Bird, Toni Kukoc et Charles Barkley pour Jojo. Match nul, une fois de plus.
On aurait pu départager avec les coaches mais on se rend compte que l’Israëlien Muli Katzurin, coach de la sélection polonaise en 2009 et Phil Jackson, ancien mentor, paraît t-il, de Michael, ne méritent absolument pas d’être jetés en pâture à différentes comparaisons. Car rentrer dans de telles considérations ferait de nous des êtres diaboliquement tatillons…
Pour conclure, et vous l’aurez aisément compris, on ne se mouillera pas aujourd’hui car de temps en temps, il vaut mieux laisser parler les chiffres et l’histoire. Une seule chose à dire néanmoins : on souhaite un très bon anniversaire à Marcin Gortat et Michael Jordan. Car loin de toutes les guerres de leadership et de starification depuis trop longtemps déclarées entre les deux hommes, profitons simplement de vivre à la même époque que ces deux monstres sacrés. Happy-B Guyz !
source images : montages TrashTalk