Bilan de mi-saison, édition Heat : un seul être vous manque
Le 22 janv. 2015 à 12:14 par Nicolas Meichel
La barre des 41 matches joués est désormais dépassée, l’occasion parfaite pour réaliser un premier diagnostic de chaque franchise après une demi-saison digérée ! Aujourd’hui, on se dirige du côté de South Beach, avec un Miami Heat qui a visiblement toujours du mal à se remettre du départ de LeBron James.
L’état des lieux
On savait que la perte de LeBron James allait faire des dégâts, mais on ne pensait pas que le Miami Heat allait autant galérer en cette première partie de saison. Seulement septième dans la faible Conférence Est, Miami déçoit avec un bilan peu flatteur de 18 victoires pour 24 défaites. Alors oui, c’est vrai, on a rarement vu cette équipe au complet, elle qui connait de nombreuses blessures cette saison. Dwyane Wade a raté dix matchs, Chris Bosh en a manqué huit et Josh McRoberts est forfait pour la saison. Forcément, ça n’aide pas quand on souhaite construire un vrai collectif. Mais les blessures ne doivent pas non plus cacher les grosses carences du Miami Heat aujourd’hui : pire équipe aux rebonds, manque de créateur offensif, pas de vrai banc, difficultés pour finir correctement les matchs, irrégularité chronique et défense moyenne. De plus, la troupe à Erik Spoelstra n’arrive plus non plus à défendre son parquet (seulement 7 victoires en 20 matchs joués à l’American Airlines Arena), alors qu’elle est plutôt solide en déplacement (11 victoires pour 11 défaites). Le coach cherche d’ailleurs encore la bonne rotation parmi ses joueurs, notamment à la mène et à l’intérieur (tiens, tiens, toujours les mêmes problèmes). Bref, pour résumer la situation, on peut dire que les Floridiens alternent le bon et le médiocre cette saison.
Il a assuré : Hassan Whiteside
C’est la révélation de la saison pour le Miami Heat. Cela fait des années que Pat Riley cherche un pivot d’impact, il l’a peut-être trouvé dans ce joueur de 25 ans. Chez les Sacramento Kings entre 2010 et 2012, Whiteside a ensuite alterné entre la D-League et l’Asie, avant de revenir aux États-Unis à la fin de l’année 2014. Signé par le Heat le 24 novembre dernier, le pivot a d’abord passé quelques semaines avec les Sioux Falls Skyforce (équipe de D-League associée au Miami Heat), avant de trouver sa place dans la rotation d’Erik Spoelstra à partir de fin décembre. Au courant du mois de janvier, Whiteside gagne du temps de jeu et explose les compteurs. En 2015, il tourne tout simplement à 12,1 points et 8 rebonds de moyenne en l’espace de 21,4 minutes de jeu. Il a même donné la leçon a DeAndre Jordan (23 points et 16 rebonds le 11 janvier), et en est déjà à trois double-double cette saison. Bref, il fait un bien fou à la raquette du Heat, et donne une nouvelle dimension à son équipe.
Il a abusé : Norris Cole
Promu meneur titulaire au début de la saison, Norris Cole réalise une saison bien décevante. Dans sa dernière année de contrat, le jeune point guard avait une opportunité parfaite de se montrer et d’augmenter sa valeur, mais c’est tout le contraire qui se passe actuellement. En 25 minutes de jeu, Cole tourne à 6,3 points de moyenne, à seulement 39 % au tir. Autrement dit, il n’apporte aucun soutien offensif à une équipe qui est déjà en manque de créateur. En conséquence, il est fort possible que Miami essaye de le transférer avant la trade deadline afin d’obtenir une contre-partie, même si cette dernière ne devrait pas être très élevée. Bref, Norris Cole passe à côté de sa saison, et pour couronner le tout, il s’est même fait relégué sur le banc par un rookie du nom de Shabazz Napier. Dur, dur…
L’action de la saison
Et la suite ?
Faut-il s’inquiéter pour le Miami Heat ? Pas vraiment. Leur début de saison est certes décevant, mais on parle d’une équipe qui est encore en train de se chercher. Cela devrait aller de mieux en mieux au fur et à mesure que la saison avance, à condition bien sûr d’être relativement au complet. Les cadres Dwyane Wade et Chris Bosh jouent à un très bon niveau, et si les deux parviennent à rester en bonne santé (enfin surtout le premier), le Heat devrait remonter la pente et finir avec un bilan positif. Viser le top 4 et un avantage du terrain au premier tour parait désormais illusoire, et on devrait donc retrouver le Heat à la sixième ou septième place à la fin des 82 matchs. Bilan projeté : 42 victoires – 40 défaites.
Source image : wrln.com