Bilan de mi-saison, édition Bulls : et maintenant on passe la seconde ?
Le 19 janv. 2015 à 16:56 par David Carroz
La barre des 41 matches joués est presque dépassée, l’occasion parfaite pour réaliser un premier diagnostic de chaque franchise après une demi-saison digérée ! Direction Chicago, où les Bulls sont à la recherche de leur identité.
L’état des lieux
Derrick Rose de retour, Pau Gasol signé et un shooteur – Doug McDermott – drafté, voilà la belle inter-saison des Bulls, qui faisait de la franchise de l’Illinois un contender assumé pour la première place à l’Est. Comme en plus Jimmy Butler a pris du galon offensivement, on voyait enfin les Bulls scorer, chose impossible les saisons précédentes. Oui mais voilà, si Chicago assure l’essentiel, c’est encore loin d’être suffisant pour rêver du titre. Avec une défense loin des standards de Tom Thibodeau, une vraie irrégularité à domicile (avec un bilan médiocre de 12 victoires pour 10 défaites), difficile de savoir ce que valent vraiment ces Taureaux nouvelle génération, qui ont une fâcheuse tendance à perdre face à des équipes qui présentent un bilan négatif. Problème de concentration ou d’investissement ? Avec la faiblesse de l’Est, cela permet de limiter la casse et rester en quatrième position (27-15), mais on attend plus des pensionnaires du United Center.
Il a assuré : Jimmy Butler
Difficile de passer à côté de l’arrière des Bulls tant son début de saison est impressionnant. Si bien entendu Pau Gasol mérite aussi d’être cité pour avoir retrouvé une seconde jeunesse dans l’Illinois, Jimmy Butler s’affirme aujourd’hui comme un joueur de calibre All Star. Après une saison 2013-14 compliquée en terme d’adresse avec un rôle de starter indiscutable qu’il découvrait, il a su rebondir pour aujourd’hui être un taulier à Chicago. Mais pour combien de temps, lui qui se retrouve agent libre avec restriction cet été ? En attendant, il reste un excellent défenseur (1,8 interception et en charge du meilleur extérieur adverse tous les soirs) et ses progrès en attaque (20,6 points à 46,5% et 34,2 de loin) font de lui l’un des meilleurs poste 2 de la ligue. Le gros chèque arrive pour Jimmy “Buckets”. Aux Bulls ou ailleurs ?
Il a abusé : Joakim Noah
Qu’est-ce qui ne tourne pas rond cette saison à Chicago ? La défense. Et qui en est le boss ? Jooks. Alors certes, il a quelques circonstances atténuantes, entre un rôle qui a changé avec la présence de Pau Gasol et son opération l’été dernier, mais après sa saison de mammouth l’an dernier, on attend plus de Joakim Noah. Beaucoup plus. Alors que l’Espagnol joue en véritable pivot en défense pour protéger le cercle, Joakim Noah doit se coltiner les ailiers forts plus fuyants, contrairement aux saisons précédentes, ce qui a un impact sur son rendement (7,6 points, 9,4 rebonds et 3,6 passes), tout comme le retour de Derrick Rose qui lui a fait perdre son label point-center. Mais cela ne doit pas l’empêcher d’avoir plus d’influence et de recarder les troupes pour refaire de la défense des Bulls un champ de barbelés pour les adversaires. Blessé actuellement, il va devoir encore retrouver son rythme. À mi-saison, le temps commence à presser pour le Français : tic-tac, tic-tac, après le All Star Break, il va falloir être lancé. Et retrouver toute sa hargne qu’il doit communiquer à l’ensemble du groupe et même du United Center. Sans son âme et son coeur, Chicago ne peut pas nourrir d’ambitions.
L’action de la saison
Et la suite ?
On s’attendait à voir les Bulls déjà bien rodés à ce moment de la saison. Ce n’est pas encore le cas, et les soucis semblent être identifiés. Reste à Tom Thibodeau et ses hommes de les corriger pour réaliser une fin de saison à hauteur de leurs ambitions. Avec un calendrier hardcore jusqu’au All Star Game (réception des Spurs et des Cavs, déplacement chez ces mêmes Cavaliers, à Dallas, Golden State, Houston et Phoenix entre autres), il va falloir rapidement élever le niveau de jeu et la concentration. L’objectif est clair : arriver lancés en PlayOffs tout en présentant le meilleur bilan possible, avec une défense retrouvée. Facile à dire. Bilan projeté : 55 victoires pour 27 défaites.
Source image : Joe Murphy – Getty Images via Bleacher Report