Clippers vs Mavericks : le premier à 150 points aura peut-être gagné…

Le 10 janv. 2015 à 19:01 par Alexandre Martin

Tout à l’heure, à 21h30 (heure française), les Mavericks entreront sur le parquet du Staples Center pour y défier les Clippers. Il s’agit bien évidemment d’un match qui promet beaucoup non seulement parce qu’il opposera le 3ème de l’Ouest (Dallas) au 6ème de la même conférence (Lob City) mais aussi parce qu’il mettra en scène deux des cinq meilleures attaques depuis le début de saison.

Deux équipes qui – même si elles pratiquent des styles de jeu assez différents – se ressemblent d’un point de vue statistique ainsi qu’en terme de qualités et de défauts. Les Texans sont à la tête d’un bilan de 26 victoires pour 11 défaites dont 7 victoires depuis 10 matchs que Rajon Rondo est arrivé. Ils ont la deuxième meilleure attaque de la ligue (109,1 points marqués par rencontre) et proposent un basket collectif toujours aussi léché que ce soit à travers des systèmes huilés, sur du jeu rapide ou carrément en free style. RR9 – qui retrouvera son ancien coach et mentor Doc Rivers ce soir – semble être très bien intégré et apporte notamment sa clairvoyance à la passe. Leurs hôtes du soir ont également dans leur rang un meneur passeur de première catégorie en la personne de Chris Paul qui dirigent donc la cinquième meilleure attaque de la ligue (106,5 points par match) avec 4 joueurs à 15 points ou plus de moyenne (Blake Griffin, CP3, Jamal Crawford et J.J. Redick).

Gros duel offensif donc en perspective d’autant plus que si ces deux escouades sont très douées pour scorer, il n’en est pas de même lorsqu’il s’agit de défendre ou de prendre des rebonds. Avec presque 100 points encaissés en moyenne, les Clippers sont 19ème de la ligue et avec à peine plus de 41 prises au rebond chaque soir, ils sont seulement 26ème de NBA. En terme de points accordés à l’adversaire, les Mavericks font encore moins bien avec plus de 102 unités (23ème NBA) pendant qu’ils font un peu mieux au rebonds avec un peu plus de 42 prises (19ème NBA). Rien d’étonnant d’ailleurs quand on regarde la structure des deux équipes. Nous avons de chaque côté : un meneur haut de gamme accompagné par un pivot grand, athlétique et dont le rôle se rapproche plus de celui d’un éboueur que de celui d’un basketteur. Des rôles que DeAndre Jordan et Tyson Chandler prennent et assument avec beaucoup de sérieux. Ensuite, nous avons deux ailiers forts – Blake Griffin et Dirk Nowitzki – résolument orientés vers l’attaque dans des registres très éloignés puisque ce bon Blake est un sur-athlète puissant et bondissant qui aime courir et profiter de sa mobilité pour faire différence alors que le grand Dirk est un futur hall of famer à la technique de tir jamais vue pour joueur de cette taille mais dont les qualités athlétiques se rapprochent plus de celles d’un comptable que de celles d’un marsupilami…

Autour de ces deux trios nous avons deux duos d’extérieurs qui n’ont rien à voir. D’un côté Monta Ellis et Chandler Parsons, tous deux complets offensivement alors qu’en face, J.J. Redick et Matt Barnes sont clairement moins talentueux mais plus complémentaires étant donné les aptitudes au tir de Redick et les velléités défensives de Barnes. Le banc des Mavs est sûrement plus fourni avec Devin Harris, J.J. Barea, Al-Farouq Aminu, Richard Jefferson ou encore Charlie Villanueva et Greg Smith que Carlisle sait parfaitement faire tourner et intégrer dans ses systèmes. Mais le banc des Clippers possède une arme qui peut s’avérer fatale : Jamal Crawford, monsieur “panier à quatre points”, l’un des meilleurs sixième homme de la ligue depuis des années, un dribbleur fou capable de prendre feu à tout moment et faire basculer une rencontre.

Vous l’aurez donc compris, le gagnant de ce duel dans les hautes sphères de la conférence Ouest sera donc celui qui attaquera le mieux ! Et pour peu que les deux formations soient en forme, cela peut nous donner un match au rythme effréné avec une avalanche de points à en faire frémir tous les fans de jeu rapide. Un Mavericks @ Clippers, ça ne se suit pas, ça se court ! 

Source image : montage