Rencontre dans les airs avec Vincent Ropiot, président de la Fédération Française de SlamBall !

Le 13 déc. 2014 à 17:32 par Bastien Fontanieu

On a tous eu envie, au moins une fois dans notre vie, de taper un dunk ou un contre monstrueux sur un adversaire, avec une bonne dose de contact et environ 10 secondes passées dans les airs. Le SlamBall, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est l’occasion de réaliser ce petit rêve tout en pratiquant un vrai sport qui se développe : rencontre avec Vincent Ropiot, président de la Fédération Française de SlamBall !

Créé en 2002 à Los Angeles, ce sport devient médiatiquement populaire aux États-unis et souhaite aujourd’hui dépasser les frontières de son pays en venant titiller notamment l’Europe. Il faut dire qu’en mélangeant le basket et le foot américain, on pouvait déjà imaginer que de nombreux athlètes allaient forcément devenir accros à la discipline. Six équipes existent déjà chez l’Oncle Sam, en attendant les possibles franchises qui pourraient s’ouvrir sur le Vieux Continent, notamment en France où Vincent essaye de populariser sa passion.

TrashTalk : Salut Vincent ! Imagine, je ne connais rien au SlamBall et tu dois m’expliquer les principes de base en 2 minutes. Je t’écoute !

Vincent Ropiot : Concernant le jeu en lui-même, il se dispute sur un terrain où prennent place 4 trampolines devant chaque panier (image plus bas). Des barrières identiques à celles entourant les patinoires de hockey sur glace servent de limite, ce qui empêche les touches. Le jeu dure 4 quart-temps de 6 minutes, pendant lesquels on peut marquer des paniers à 3 points en dunkant ou à 2 points si l’on ne réalise pas de dunk.

TT : Ah oui donc t’inverses carrément les règles du basket, plus t’es proche plus tu gagnes de points…!

VR : Le but étant de créer du spectacle oui, en incitant les joueurs à faire des dunks plutôt impressionnants. Chaque équipe aligne quatre joueurs sur le terrain, avec des remplacements à la volée, comme en hockey. Ces joueurs peuvent évoluer à trois positions différente: tu as le handler (le meneur de jeu), le gunner (le marqueur) et le stopper (ultime rempart défensif). Chaque joueur est éliminé du terrain dès la troisième faute.

Source : Wikipedia

 

TT : Et la place du foot américain dans tout ça ? Je te vois venir…

VR : Contrairement au basket, ce sport accepte clairement les contacts parfois très virulents. En effet, un joueur qui n’est pas en possession du ballon peut être heurté ou mis en échec. Il est intouchable dès le moment où il prend le ballon, jusqu’au moment où il fait un dribble. On peut de nouveau le charger à partir de ce moment-là. Seules les charges dans le dos et les charges en trampoline sont absolument interdites : ces contacts obligent donc les joueurs à porter tout un tas de protections.

TT : Sinon tu finis comme Greg Oden, je vois. Et dans ta position actuelle, quelles sont les démarches que tu vois venir pour développer cette pratique en France ?

VR : Nous pensons qu’il est plus simple de créer des clubs tout de suite pour réunir beaucoup de Français et pour avoir une organisation avancée, avant l’ouverture d’un terrain en France. Avec Maxime (Begel) qui est mon associé, on travaille sans relâche pour offrir à tous la possibilité de pratiquer ce sport, et on est sur les premières lignes de Mason Gordon qui est le créateur du SlamBall. C’est pour ça que la Fédération Française de SlamBall est créée et quelques clubs s’ouvrent en France aujourd’hui : Owl black Dijon, Pays d’Aix-Marseille Slamball et Reims Slamball.

TT : La question qui fâche mais reste inévitable, les obstacles que tu rencontres aujourd’hui sont de quelle nature ?

VR : Le frein principal du projet c’est sa structure onéreuse et c’est donc pour cela que la “Team SlamBall France” cherche du soutien partout en France ! Il est important de noter qu’un terrain devrait être construit prochainement, des nouvelles y seront données prochainement, notamment sur notre page Facebook qu’on vous invite à partager.

TT : Comment vendrais-tu ton matos à, par exemple, des basketteurs qui nous lisent mais hésitent à se lancer ?

VR : Je fais depuis un an et demi ce que l’on appelle du “dunk trampo”, voler afin d’écraser un gros dunk, c’est une sensation incroyable. Vous mêlez à ça des trampolines plus performants et ancrés dans le sol, du jeu collectif, de la défense, des contacts or des trampolines et vous réalisez ce qu’on appelle le SlamBall, vous réalisez ce qu’on peut définir comme mon rêve en fait ! Je suis un ancien basketteur et le concept m’a énormément plu. Pourquoi pas les autres ? Les gens retrouveront beaucoup d’aspects du basket en y rajoutant une pointe de foot US. C’est quelque chose d’incroyable pour les fans de ce type de sport : c’est spectaculaire et beaucoup de monde aime ce genre de choses de nos jours.

TT : Objectifs précis dans les mois à venir ? On peut vous aider là-dedans ?

VR : Nous devons, mon équipe et moi, bénéficier d’une formation coach/entraîneur afin de pouvoir apprendre le sport une fois sa venue en France. Nous avons aussi beaucoup de choses à régler avec Mason Gordon concernant les premiers terrains s’ouvrant bientôt en France. Nous avons beaucoup de projets sur le court terme afin de réaliser notre but ultime : lancer un championnat de SlamBall en France. D’ailleurs, vous pouvez nous soutenir et nous aider à nous rendre à Los Angeles via ce lien ! C’est une méthode de financement qui nous permettrait de tout réaliser plus vite et plus aisément. En tout cas je vous remercie déjà du soutien que vous nous apportez tous, en espérant que cette pratique vous tente !

Avec déjà un centre de formation en Australie et en Chine, le SlamBall continue son expansion doucement mais sûrement : la France est première en Europe concernant ce projet, mais l’engouement se fera-t-il avec un sport qui semble très américanisé ? On croise dans tous les cas les doigts pour Vincent et son équipe, qui veulent juste vous retrouver sur les trampolines pour se prendre un bon gros 720 dans la face !

Pour tous contacts: slamballfrance@gmail.com ou vincent.ropiot@gmail.com


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