Quand Kevin sera fin, les Bleus auront du banc

Le 08 déc. 2014 à 19:47 par David Carroz

TrashTalk Service Announcement : cet article n’a d’autre but que de vous dresser le portrait d’un joueur, d’une franchise ou de tout autre acteur de la NBA en jouant sur les mots pour vous divertir, en visant un contenu ludique. La lourdeur des blagues composant cette rubrique n’ayant d’égal que la légèreté avec laquelle nous vous conseillons de la lire, nous vous remercions de votre grande mansuétude.

Quelle excitation quand j’ai appris que cette semaine je devais m’occuper d’un pivot français portant le numéro 13, évoluant à l’Est et snobant l’équipe nationale. Joakim Noah, mon idole ! Imaginez ma déception quand j’ai découvert qu’il ne s’agissait que de Kevin Séraphin. J’ai vite rangé mes bangs mon matériel de naturothérapie et j’ai récupéré ma trousse de couture. Ça peut servir vu le temps qu’il passe sur le banc à user son short.

Kevin Séraphin

La raquette fictive des Bleus.
Source : wikimedia.org/

J’exagère un peu, ça pourrait être pire, il pourrait passer après Drew Gooden a.k.a le Finlandais dans la rotation des Wizards. Quoi, c’est déjà le cas ? Le destin est dur avec le Frenchy, déjà qu’il doit vivre avec le fait d’être prénommé “Kevin”, ça commence à faire beaucoup pour un seul homme.

Oui, lui aussi souffre de cette maladie comme des milliers, que dis-je des millions, que dis-je des milliards – bon ok, peut être pas – de Français nés dans les années 90. Touchés par un rituel vaudou qui consiste à danser avec les loups, ils ont tous été infectés par Kevin Costner. Une véritable épidémie qui ne s’est pas limitée à la métropole donc puisque Séraphin, comme la Porsche, vient de Cayenne en Guyane.

Kevin Séraphin

Kevin et ses rats fins.
http://www.truthaboutit.net

Lancé dans le grand bain de la Pro A par Cholet, Kevin Séraphin aurait pu devenir un sniper sous les ordres d’Erman Kunter Strike, mais son physique de gros nounours le pousse dans la raquette avec réussite. Il se présente à la draft deux ans plus tard et est choisi par les Bulls, mais il est envoyé immédiatement à Washington avec Captain Kirk à bord de l’Enterprise car comme tout bon Kevin, il a raté l’avion. Les deux joueurs contre un mars et Vladimir Veremeenko. La barre chocolatée étant la plus grosse contrepartie. Le meneur est en perte de vitesse à Chicago avec l’émergence de Derrick Rose. Serait-il devenu inutile ? Hinrich, un postiche ?

Progressant doucement mais sûrement lors de ses trois premières saisons, il se retrouve barré ensuite par une concurrence plus accrue dans le frontcourt des Wizards. Et oui, quand on joue pour Washington, D.T.C, on peut se faire niquer. Alors que les anges Séraphins et leurs six ailes sont parmi les plus hauts placés dans la hiérarchie céleste, Kevin et son boule à la Shaq l’est beaucoup moins dans celle des intérieurs des Wiz. Ce qui fait que tandis que les Wizards grandissent, l’intérieur brûle d’impatience et ronge son frein. Comme tout homme, il espère être à côté de Nene, mais malheureusement c’est Marcin Gortat qui le pelote le plus souvent. Et chaque soir, Humphries demande au Français qu’est-ce qu’il fout cette nuit. Pas grand chose, il attend du temps de jeu, car pour Randy Wittman, Kevin sert à rien. Ou à si peu. D’ailleurs Kevin, comment est ta banquette ? 

Kevin Séraphin

Kevin, je t’ai déjà dit que ta place était sur le banc.
Source :http://car-memes.com

Pourtant, il essaie de mettre toutes les chances de son côté. Crédité de trois étoiles au trophée Joakim Noah de l’excuse bidon pour ne pas venir en équipe de France, l’intérieur passe ses étés à Washington à faire du tourisme à bosser son jeu, au grand dam de Vincent Collet. Pourtant, en bon Guyanais il devrait aimer le Collet-serré. Alors qu’il avait l’opportunité de franchir un cap, que dis-je, une péninsule ibérique avec les Bleus, il s’est mis le public à dos, pas un cadeau, prêt à le mettre à l’échafaud. Pas impressionnant pour un Séraphin, serpent brûlant de la Bible. Et puis soyons réalistes, des 1 contre 1 avec Trevor Booker ça vaut bien toutes les confrontations en match face aux frères Gasol ou autres intérieurs internationaux.

Kevin Séraphin

La préparation estivale de Kevin Séraphin.
Source : http://www.segwaycentral.net

Oui, je peux paraitre dur avec Kevin, comme lui posant un écran sur Jimmy Butler, bien que je doute que la sensation soit la même. Mais c’est parce que contrairement à Bradley, je me fais du Beal pour lui. Dans sa dernière année de contrat, il n’est pas forcément mis en valeur, du moins pour le talent que je lui prête. J’avoue, il aurait pu se le faire prêter par quelqu’un de plus doué que moi, il s’en sortirait sûrement mieux. Contrairement à Randy Wittman, qui hésite à l’usiter, je le vois bien en 6ème homme. À se demander si son coach peut le blairer. Je ne voudrais pas que le Français finisse dans le mur, car je suis Pierce-uadé qu’il risque de se mettre Martell Webster en tête si son temps de jeu fluctuant ne lui permet pas de s’exprimer correctement.

Où pourra-t-il rebondir cet été s’il ne brille pas suffisamment ? Les Milwaukee Bucks pourraient s’intéresser à lui, car il est bien connu que le cerf a faim de jeunes talents. Quoiqu’il en soit, espérons pour lui qu’il finira par faire son trou en NBA. Et en équipe de France.

Source image : Mike DiNovo-USA TODAY Sports