Jour férié à Philadelphie : les Sixers remportent un match, une bague offerte aux joueurs ?

Le 04 déc. 2014 à 05:27 par Bastien Fontanieu

On attendait cette rencontre avec impatience. Encore plus intense qu’un duel entre Westbrook et Beverley, encore plus cheum qu’un contest de QI basket entre Turner et Bayless, ce Sixers-Wolves est définitivement rentré dans les livres d’histoire (85-77).

Il faut aussi dire que le contexte était particulier. Avec 17 matches de joués cette saison et pas la moindre victoire de validée, la troupe menée par Brett Brown commençait à se rapprocher sérieusement de la thérapie collective et surtout du record détenu par les New Jersey Nets de 2009. En effet, à l’époque c’était Yi Jianlian qui servait de leader sur l’aile, et le phénomène avait permis aux malheureux de commencer leur campagne par 18 rencontres sans succès. On avait donc hâte de voir si Robert Covington et compagnie pouvaient détrôner cette équipe chez les rois de la lose, surtout qu’il fallait agir vite puisqu’après les Wolves il y avait le Thunder à affronter à la maison, rechargé par son duo de stars enfin de retour. Les Sixers face à l’histoire d’un côté, Minnesota en hôte luxueux de l’autre : comment ne pas regarder un tel match de basket ?

Surtout que les deux franchises se sont particulièrement appliquées pour nous donner envie de vomir, rappelant à tous ceux qui ont osé voir cette immondice qu’elles n’avaient pas de véritable rivales dans la course à la honte. Il suffisait de voir le score à la pause (34 à 32 Minnesota) et le nombre de airballs cumulés en si peu de temps pour comprendre que le match du soir serait bien épique du début à la fin. Les joueurs se rentrent dedans, les paniers faciles sont loupés, et surtout le début de rencontre donne le ton immédiatement : après l’entre-deux, les arbitres se rendent compte que les équipes se sont tous simplement… trompées de panier. Quoi de plus logique quand vous mettez en duel deux collectifs aussi mauvais ? La bande à Flip Saunders loupe une contre-attaque à 3 contre 1, ballon intercepté par les Sixers qui attaquent à 2 contre 1. Résultat ? Une nouvelle balle perdue. Et ainsi de suite, pendant 48 minutes. Le genre de rencontre qui te fait réfléchir sérieusement sur le sport pratiqué, et qui sera serré jusqu’au buzzer. Heureusement pour les visiteurs, leur longueur défensive et les erreurs de jeunesses d’Andrew Wiggins et ses potes feront le reste, l’horloge s’écoule, le public hue, les joueurs exultent. Sur les réseaux sociaux, le buzz est aussi impressionnant que si Jordan annonçait son retour.

Sur cette victoire 85 à 77 sur le parquet des Wolves, Michael Carter-Williams (20 points, 9 rebonds et 9 passes) fait le boulot et offre ainsi un peu de répit aux fans de sa franchise. Pas sûr qu’on verra les Sixers remporter une dizaine de matches cette saison, mais le record de la honte n’est plus à proximité et un nouveau sera engagé dès demain : celui des 9 victoires en 82 matches, remportés en 1973 par les… Sixers.

Source image : sarasotawaters.blogspot.com


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