The Full Monty : Williams veut gaver Anthony Davis de ballons
Le 28 nov. 2014 à 11:11 par David Carroz
Monstrueux. Voilà comment qualifier le début de saison d’Anthony Davis. À tel point que son coach Monty Williams semble prendre conscience du phénomène – s’il était possible de douter du talent d’ “Unibrow”. Alors que sur les premiers matches l’intérieur a parfois dû jouer les éboueurs pour ramasser les miettes qu’Eric Gordon ou Tyreke Evans lui laissaient, il semblerait que la prise de pouvoir du candidat au titre de MVP en tant que première option offensive de l’équipe soit en marche.
Il faut dire qu’avec 25,4 points, 11,2 rebonds, 1,8 passe, 2,1 interceptions et 3,4 contres, Anthony Davis impose le respect. Et avec une adresse de 56,5%, il a peu de déchet dans son jeu. Par conséquent, Monty Williams veut servir au maximum son intérieur pour qu’il fasse un chantier en attaque.
Anthony ne peut pas être dans le match et ne pas toucher la balle. Nous devons faire l’effort pour qu’il prenne au moins 20 shoots tous les soirs. Et c’est à moi aussi. Dès que je dessine un schéma pour lui, que je fais passer l’attaque par lui, les gars sur le terrain doivent le savoir. Quand ce n’est pas le cas, je dois m’assurer qu’ils lui donnent la balle. Parce qu’il n’est pas individualiste, il fera la bonne action. Et nos gars le savent. – Monty Williams.
Pour l’instant, Anthony Davis prend 17,7 shoots par match et il est le neuvième de la ligue dans cette catégorie dominée par Kobe Bryant avec 23,4 tirs tous les soirs. Le joueur des Lakers est d’ailleurs le seul à en prendre plus de 20, mais avec une adresse médiocre (37,9%), alors qu’ “Unibrow” est accompagné par D-Wade, Nikola Vucevic et DeMarcus Cousins pour dépasser les 50% de réussite dans le Top 20. Les autres Pelicans qui “croquent” le plus la balle sont Tyreke Evans (15 tirs/match), Ryan Anderson (14,1) et Jrue Holiday (13,1).
S’il faut certes s’appuyer au maximum sur Anthony Davis, le sur-utiliser pourrait avoir des effets négatifs et rendre l’attaque des Pelicans trop prévisible. Prendre une vingtaine de shoots par rencontre n’est pas monnaie courante pour un intérieur. Mais il est impossible pour la Nouvelle-Orléans de se passer des qualités de Davis, qui en plus d’être adroit, est capable de redistribuer la balle si besoin.
Depuis les années 80, les pivots ou ailiers forts ayant tiré autant sont peu nombreux, et représentent la crème des joueurs ayant écumé les raquettes NBA. Citons entre autres Moses Malone, David Robinson, Pat Ewing, Hakeem Olajuwon, Shaquille O’Neal et Chris Webber. Plus récemment, LaMarcus Aldridge a bien pris ses aises aussi l’an dernier avec 20,6 tirs par rencontre. Mais finalement, Anthony Davis n’est-il pas appelé à être le successeur de ces intérieurs dominants ?
Source texte :NBC Sports
Source image : Derick E. Hingle-USA TODAY Sport via Bleacher Report