Keith Bogans transféré de Cleveland à Philadelphie : plutôt corde ou gun pour le suicide ?
Le 28 sept. 2014 à 04:37 par Bastien Fontanieu
On en parlait hier ici, comme une bonne petite affaire pour les Celtics et les Cavaliers : Keith Bogans devait réaliser le voyage du Massachusetts à l’Ohio en espérant apporter son expérience à une équipe sur la route du titre. Sauf que ça, c’était hier…
La NBA est un véritable business. On ne cesse de se le rappeler, de le clamer haut et fort à chaque début de saison, mais on voit des situations parfois hallucinantes d’un point de vue cardiaque. Comment ne pas avoir envie de mettre fin à ses jours quand on vient de vivre l’ascenseur émotionnel dont le vétéran a été victime ? Retour en arrière, il y a 48h pour être précis. Installé dans son canapé, la barbe mal rasée et les kilos en trop apportés par l’été, Keith Bogans se dit que la saison va être extrêmement longue du côté de Boston. Non seulement son poste est blindé, mais en plus tout le monde s’en fout dans le vestiaire et ses chances de titre sont aussi crédibles qu’un retour d’Andrew Bynum en NBA. Ambiance déprime, ça pue la fin de carrière de loser dans l’ombre.
Vient alors ce transfert inespéré qui l’envoie du côté de Cleveland, la terre promise pour un paquet d’anciens cherchant à se donner pour une franchise cette année. Shawn Marion, Mike Miller, James Jones : avec autant de types ayant connu la NBA sans dressing-code, Keith se dit que le karma a enfin choisi son camp et que la saison va être belle. L’exposition médiatique quadruple, les besoins en leadership aussi, les tirs ouverts n’en parlons pas, c’est la teuf dans le clan Bogans et l’intéressé fait sa valise en bombardant Bye-Bye de Tragédie dans ses enceintes. La gueule de bois a été remplacée par un large sourire, on peut d’ailleurs voir le sniper s’endormir en regardant des mixs de LeBron sur YouTube.
On disait quoi déjà ? Ah oui, que la NBA est un business. Même pas le temps de fermer son sac Louis Vuitton que Keith reçoit un texto de la part des Cavs : finalement on va t’envoyer chez les Sixers, courage, bisous. Un second tour de Draft 2018 dans la poche avant, en avant Marcel. La franchise de Philadelphie reçoit le pauvre bonhomme et son cadeau, pendant que Cleveland se crée une trade-exception de 5.3 millions et un second tour de Draft en 2015. Ce transfert permet ainsi aux Cavaliers de rester sous la barre de la taxe imposée par la NBA, un miracle quand on regarde le trio monstrueux apporté cet été.
Aux dernières nouvelles, Bogans serait actuellement bloqué à l’aéroport de Boston. En larmes depuis plusieurs heures dans son blouson aux couleurs des Cavs, le vétéran devra faire le chemin vers Philly en montrant un visage des plus réjouissants. Yep, la NBA est un vrai business…
Source : ESPN
Source image : Getty Images via Bleacher Report