Devancé par la France, Kenneth Faried regrette de ne pas pouvoir donner la leçon aux Espagnols en finale

Le 12 sept. 2014 à 19:42 par Benoît Carlier

Dominant depuis le début du Mondial, Kenneth Faried attendait la grande finale face aux Espagnols avec impatience. Malheureusement pour lui, le coq est passé par là et il n’y aura pas de paëlla en finale cette année.

Qu’on se le dise, avant cet exploit fantastique des Bleus, une finale entre Espagnols et Américains semblait inévitable aux yeux de tous. Hôte de ce Mondial, l’Espagne était même sensée faire douter Team USA, et notamment dans la raquette. Des supputations hâtives qui n’étaient pas au goût de Kenneth Faried, qui déplore aujourd’hui de ne pouvoir prouver la supériorité américaine face aux frères Gasol et Serge Ibaka notamment.

« Tout le monde était si arrogant et irrespectueux envers nous. Ils disaient qu’on ne pourrait pas rivaliser avec leurs grands dans la raquette, » raconte le chevelu à K.C. Johnson du Chicago Tribune. « Je me disais : “Ok. Une fois que nous les rencontrerons en finale, nous verrons ce qu’il se passe”. Mais nous ne pourrons même pas le savoir ! Nous n’aurons pas la chance de les battre dans leur propre pays. »

Auteur d’un Mondial exceptionnel avec des moyennes de 12,5 points et 7,9 rebonds par match, le Manimal avoue toute sa frustration. Celle de ne pas pouvoir donner une leçon au pays organisateur, devant ses propres supporters, comme il comptait bien le faire depuis plusieurs jours maintenant. Des états d’âme qui font doucement sourire notre Vincent Collet national.

« Ce n’est pas notre problème. Je suis désolé pour lui, mais j’espère qu’il aura à jouer contre nous. »

Que Faried se rassure, on lui promet quand même du lourd pour dimanche ! Joffrey Lauvergne est un starter appliqué et Rudy Gobert a été monstrueux face à l’Espagne mercredi dernier en réalisant le rêve de Rasta Faried : dominer la Roja tant au rebond qu’au contre. Et si par malheur la France venait à perdre ce soir, c’est Nenad Krstic et le barbu Miroslav Raduljica qui croiseront la route du Nugget à Madrid.

Gasol(s) ou pas, autant dire qu’il va encore y avoir du sport sous les paniers…

Source : NBC Sports – FIBA | Image de couverture : Lucy Nicholson – Reuters